Objectifs du cours :
L’élève devra être capable d’identifier la nature d’une phrase et donner son incidence sur l’énoncé entier, de reconnaître la structure d’une phrase et d’une proposition.
I Notion de phrase
La phrase est un assemblage de mots combinés suivant un ordre grammatical et ayant un sens complet.
La grammaire normative dit qu’elle commence par une lettre capitale et s’achève par un point (.), un point d’interrogation ( ?) ou un point d’exclamation (!). Elle est constituée d’un thème (ce dont on parle) et d’un propos (les informations données de ce thème). Une phrase n’est pas seulement une série de mots différents. C’est un tout dans lequel chaque mot joue un rôle bien déterminé.
La base de la phrase est le verbe et tous les mots qui l’entourent s’y rapportent directement ou indirectement.
La phrase doit être claire et compréhensible. Une abondance de mots et une mauvaise organisation de ceux-ci peuvent rendre la phrase incompréhensible et en changer le sens de ce que l’on voulait exprimer.
Il est préférable de n’énoncer qu’une seule idée par phrase.
II. Les types de phrases
Une phrase possède une structure variée qui mérite d’être étudiée.
II.1 La phrase simple
C’est une phrase qui est construite autour d’un seul verbe (conjugué). Elle est encore appelée proposition indépendante, c’est à dire une phrase qui n’a pas besoin d’un supplément d’information pour être complète, et qui ne dépend d’aucune autre.
Elles peuvent être construite autour :
• D’un seul terme : Le verbe conjugué
Exemple : Marchez.
• De deux termes : le sujet et le verbe
Exemples : Les enfants dansent. Ils dansent. ( sujet : enfants ; verbe danser)
• De trois termes : le sujet, le verbe et le complément ou l’attribut
• Certaines phrases simples ne possèdent que les trois termes : le sujet, le verbe et le complément ou l’attribut. On l’appelle dans ce cas une phrase minimale.
Exemple :
• Paul demande un livre. (Paul : sujet, demande : verbe et livre complément d’objet direct)
• Christelle est fatiguée. (Avec le verbe être, fatiguée est attribut)
II.2 La phrase composée
Elle est dite composée puisqu’elle comporte plusieurs propositions indépendantes. On en distingue 2 types.
II.2.1. La proposition indépendante juxtaposée : la relation de juxtaposition
C’est celle qui est séparée d’une première indépendante par une virgule ou un point-virgule.
Exemple : Il prit son stylo, griffonna quelque chose sur la feuille, la donna à son patron.
II.2.2. La proposition indépendante coordonnée : la relation de coordination
C’est celle qui est séparée d’une proposition indépendante à l’autre par une des 7 conjonctions de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car).
Exemple : Le professeur est malade, donc il ne fera pas cours aujourd’hui.
III. La phrase complexe
C’est celle qui est formée autour de plusieurs verbes conjugués :
• Un verbe noyau qui est celui de la proposition principale
• Un ou plusieurs verbes secondaires appartenant aux propositions subordonnées.
Exemple : Je sais qu’il fera cours.
III.1 La proposition principale et la proposition subordonnée
La proposition principale est celle qui a sous sa dépendance une ou plusieurs propositions qui la complètent; les propositions qui dépendent de la principale et qui la complètent se nomment des propositions subordonnées.
Exemple : Je crois qu’il est venu.
(Je crois : sujet plus verbe ; qu’il est venu : subordonnée de la principale : Je crois.)
Plusieurs propositions subordonnées peuvent compléter la même proposition principale.
Exemple : C’est un projet qui nous tient à cœur mais qui est dispendieux.
(C’est un projet : proposition principale ; qui nous tient à cœur : proposition subordonnée : qui est dispendieux : deuxième proposition subordonnée)
Une proposition subordonnée peut compléter une proposition qui est déjà subordonnée à une proposition principale.
Exemple : Nous croyons / qu’il viendra / si vous l’invitez.
(Nous croyons : proposition principale ; qu’il viendra : proposition subordonnée ; si vous l’invitez : proposition subordonnée de la subordonnée)
III.2 Le groupement des propositions
Les propositions peuvent être groupées par :
a) subordination
b) coordination
c) juxtaposition
III.2.1 Groupement par subordination
Sont dites subordonnées les propositions liées par une conjonction de subordination ou par un pronom relatif. Elles sont toujours complément du nom (ou du pronom) placé devant le pronom relatif.
Exemple: Les billets qu’ils possèdent sont périmés.
Ils possèdent quoi? que mis pour les billets donc complément du nom billets.
Des propositions groupées par subordination.
Exemple : Je crois / que Paul a terminé son travail./
Émilie m’a dit qu’elle ne partait que demain parce que l’auto de sa mère est en panne.
III.2.2 Groupement par coordination
Sont dites coordonnées les propositions de même nature qui, dans une même phrase, sont liées entre elles par une conjonction de coordination (et, ou, ni, mais, car, or, donc, puis, etc.)
Exemple : Le crime ne paie pas et vous le savez. (coordonnées)
L’enfant obéit car il craint sa mère. (les 2 propositions indépendantes sont groupées par coordination.) car → conjonction
Elle ne s’est pas baignée, pourtant il faisait très chaud. (les 2 propositions sont groupées par coordination) pourtant → conjonction
III.2.3 Groupement par juxtaposition
Sont dites juxtaposées les propositions de même nature qui, dans une même phrase, ne sont reliées entre elles par aucun mot de liaison, ni conjonction, ni pronom relatif. Le mot-lien disparaît et un simple signe de ponctuation le remplace.
Exemple : Le crime ne paie pas, vous le savez. Pas de conjonction, pas de pronom relatif, simplement une virgule
Conclusion
Le groupement par subordination (il y a un pronom relatif) par coordination : il y a une conjonction qui unit les 2 propositions (mais, ou, et, donc, car, ni, or etc.) par juxtaposition il y a un signe de ponctuation; (, ; : etc.) virgule, point-virgule, deux points etc.