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Introduction

L’agriculture est une activité économique qui consiste à cultiver la terre afin d’obtenir des produits utiles à l’homme. Son objet est la transformation et la mise en valeur du milieu naturel dans le but d’obtenir des produits végétaux consommés par l’homme. Elle est aujourd’hui utilisée comme une arme pour dominer économiquement certains Etats. Mais pour qu’elle remplisse pleinement son rôle, il faut la combinaison de plusieurs facteurs.

Quelques définitions

Agriculture hors sol : Culture des plantes réalisée sur un substrat neutre et inerte (sable, pouzzolane, laine de roche…) généralement dans le but de consommer des aliments biologiques cultivés par soi-même.

Agriculture biologique : Méthode de production agricole qui exclut le recours à la plupart des produits chimiques de synthèse utilisés dans l’agriculture industrielle depuis le début du XXème siècle.

 

I. Les conditions de développement de l’agriculture

La révolution industrielle du XIXème siècle a également favorisé l’essor de l’agriculture, nous pouvons noter certains préalables qui favorisent l’épanouissement de l’agriculture.

I.1. Les conditions naturelles

I.1.1 L’influence du climat, du relief, du sol et de l’hydrographie

a) Le climat

La culture des certaines plantes dépend du climat. Il existe des plantes équatoriales (bananes, manioc, cacao, café), des plantes tropicales (coton, mil, sorgho), des plantes méditerranéennes (vignes, olives) et les plantes mixtes (mais, pomme de terre).

b) Le relief

Il détermine la répartition des cultures car il existe des plantes qui poussent en altitude (café, thé) et d’autres comme le palmier qui ne peuvent pas pousser au-delà de 1000 m. Le relief plat favorise l’agriculture mécanisée et le développement des plantations industrielles (les plaines américaines) par contre un relief accidenté est un obstacle à la mécanisation de l’agriculture.

c) Le sol

Par sa nature, le sol influence le développement des plantes. C’est ainsi que le mil par exemple pousse sur le sol tropical tandis que le caféier adapté aux sols meubles des régions équatoriales. Il, existe des sols favorables à l’agriculture (sol volcanique et le tchernoziom), et des sols défavorables (sols polaires toujours gelés appelés pergélisols et les sols squelettiques des zones désertiques).

d) L’hydrographie

La pratique de l’agriculture nécessite un apport constant en eau. C’est pourquoi on utilise l’irrigation lorsqu’une région n’est pas naturellement arrosée.

I.1.2 La répartition selon les zones climatiques

a) La zone équatoriale favorable à l’agriculture

Ici, les précipitations sont abondantes et suffisantes pour assurer la croissance des plantes. Les sols sont profonds et meubles malgré leur lessivage par les eaux de pluie.

b) La zone tropicale : Une agriculture saisonnière

L’agriculture ne se pratique que pendant la saison pluvieuse. Dans la zone tropicale sèche, la situation est plus désastreuse car les pluies sont inférieures à 500 mm/an. Celles-ci sont aussitôt aspirées par le soleil ce qui ne profite pas aux plantes. Les sols sont souvent pauvres et fragiles en dehors des vallées qui portent des alluvions fertiles. La combinaison de ces déficits conduit souvent aux famines dans les régions concernées.

c) La zone désertique : Une agriculture difficile

L’agriculture est impraticabilité à cause de la rareté des précipitations et de l’absence de terres cultivables (les sols sont pierreux et squelettiques). Cependant, l’on note la croissance de quelques cultures adaptées à la sécheresse (dattes, oliviers, coton) qui se font grâce à l’irrigation ou dans les oasis.

d) La zone tempérée : zone agricole par excellence

Ici, les précipitations sont suffisantes pour la croissance des plantes. Les sols sont favorables à l’agriculture. C’est le cas du tchernoziom (sol riche en matières organiques) et du podzol (sol riche en fer). Ces sols sont stables et cultivables en permanence.

e) La zone froide : Des cultures de dégel

Ce milieu n’est pas favorable à l’agriculture à cause du gel. Mais il est possible de cultiver quelques plantes adaptées au froid pendant la période de dégel (les épinards, les laitues, les chicorés).

I.2 Les conditions culturelles

Faire valoir direct : système de gestion de terres dans lequel le paysan cultive lui-même sa terre.

Faire valoir indirect : fait intervenir deux modes de gestion de terres, le fermage et le métayage

Le fermage est le système de gestion de terres dans lequel le propriétaire met sa terre à la disposition d’un cultivateur qui lui donne une rémunération annuelle

Le métayage, le propriétaire fournit la terre, le métayer apporte le matériel, cultive la terre et la récolte est partagée entre les deux associés.

Elles font appel à l’ensemble de structures sociales et des manifestations de divers ordres (artistiques, religieuses et intellectuelles) qui définissent une société par rapport aux autres. Ces conditions regroupent le mode de propriété du sol et les systèmes d’exploitation. Les pays tropicaux ont une vieille tradition de polyculture et une séparation de l’agriculture et de l’élevage. Pendant la période coloniale et postcoloniale, ils se sont livrés à la pratique des cultures de rente. Tandis que dans les pays tempérés, l’accent a toujours été mis dans la monoculture et la diversification des produits d’autoconsommation.
En ce qui concerne les modes de propriété du sol, nous avons le faire valoir direct et le faire valoir indirect
Pour ce qui est des systèmes d’exploitation, on peut avoir les Openfields ou champ ouverts (champs bornés d’aucune clôture ou haies) et des bocages (champs entourés de haies vives ou d’arbres).

openfiels
bocage

En ce qui concerne les techniques culturales, on peut avoir la jachère, la culture sur brûlis et l’assolement (diviser le champ en plusieurs parcelles destinées à plusieurs cultures et y pratiquer une rotation).

I.3 Les conditions technologiques et financières

Celles-ci permettent de passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture moderne. La recherche scientifique permet d’obtenir de meilleurs rendements grâce :

• La mécanisation (tracteurs, moissonneuses, batteuse, avions etc )
• Les transports performants pour l’évacuation rapide des produits récoltés et pour assurer le transport des ouvriers
• La sélection des semences à haut rendement
• L’utilisation des engrais (amendement) et des produits phytosanitaires
• Le développement de l’irrigation
• L’association entre l’élevage et l’agriculture qui, permet d’enrichir le sol grâce à l’apport du fumier.

Tout ceci permet d’obtenir des rendements élevés et la baisse considérable des prix. Mais cette modernisation de l’agriculture nécessite un coût élevé c’est la raison pour laquelle les paysans du tiers monde sont désavantagés. En plus du fait qu’ils sont pauvres, ceux-ci subissent aussi une concurrence déloyale dans la mesure où les paysans des pays développés bénéficient des politiques agricoles avantageuses (subventions massives, soutien de l’OMC).

I.4 Les conditions économiques et humaines

Elles permettent à l’agriculture d’être plus productive en quantité et qualité en utilisant moins d’hommes et d’énergie.
On parle ainsi de l’agro-industrie c’est à dire une agriculture industrielle. On note encore ici une disparité entre les pays développés et les pays en voies développement. Les premiers ont d’énormes capitaux indispensables au développement de l’agriculture et à l’aménagement des voies de transport. Malheureusement, dans le selon groupe ces capitaux sont insuffisants et l’on déplore une absence criarde des voies de communication. En outre, on y observe la détérioration des Termes de l’Echange et la persistance de la polyculture.

II Les pratiques agricoles et les niveaux de production

II.1 Les pratiques agricoles

Il s’agit des techniques culturales pratiquées par les agriculteurs.

II.1.1- Le système intensif

Une agriculture intensive est celle qui se pratique sur des espaces plus ou moins grands et qui fournit des rendements élevés. Elle se caractérise par :
• -La mécanisation
• -La monoculture
• -L’utilisation des produits phytosanitaires et des engrais
• -La sélection des plantes à haut rendement
• -L’abondance des capitaux nécessaire à toutes les étapes c'est-à-dire e la production à la commercialisation
• -L’exploitation d’une main d’œuvre qualifiée et diversifiée (ingénieurs, pédologues, comptables etc.)
Ce système agricole est le propre des pays développés. Mais on le trouve aussi dans les PVD avec d’immenses plantations de cacao, café, banane, hévéa, soja le plus souvent détenues par les grandes firmes européennes.

II.1.2-Le système extensif

L’agriculture extensive est celle qui se pratique sur de vastes surfaces et dont les rendements sont généralement faibles c’est à dire que l’agriculteur ne retire du sol qu’une faible production par unité de surface. Elle se caractérise par :
• Un outillage rudimentaire ou archaïque (houes, machettes, mains etc.)
• L’usage très faible ou quasi nulle des engrais chimiques ou naturels
• La main d’œuvre essentiellement familiale
• La prédominance de la polyculture
Dans ce type d’agriculture, on note la prépondérance de l’agriculture itinérante sur brûlis et la pratique de la jachère. Elle est l’apanage des pays tropicaux en particulier et des pays sous-développés en général.

II.2 Des niveaux de production variés

II.2.1 L’agriculture de subsistance

C’est une agriculture traditionnelle destinée à la consommation locale. On l’appelle aussi agriculture d’auto consommation ou d’auto-suffisance. On la retrouve essentiellement dans les pays pauvres à cause de l’enclavement des zones de production, de la domination des cultures vivrières et maraichères et de l’éloignement des marchés. Mais à cause de la forte pression démographique au niveau des villes, on observe de plus en plus la commercialisation des produits vivriers dans les centres urbains.

II.2.1 L’agriculture commerciale

C’est une agriculture dont les produits sont destinés à la grande commercialisation. On l’appelle aussi agriculture de rente ou d’exportation. Ici la production spécialisée est commercialisée. Même si elle existe aussi dans les pays tropicaux (cacao, café, tabac) fruit de la colonisation, elle reste néanmoins l’apanage des pays développés (vastes plantations de fruits, de légumes etc.)

III Les opportunités de l’agriculture

L’agriculture est un secteur indispensable au développement d’un Etat. C’est pourquoi plusieurs programmes sont élaborés chaque année pour son amélioration perpétuelle. Des budgets énormes y sont alloués pour la recherche de meilleures espèces, de meilleures techniques et la formation des agronomes. Cette activité offre de nombreuses opportunités à l’Etat et à sa population :
• L’amélioration de l’alimentation avec par exemple la pratique de l’agriculture hors sol
• La contribution à l’autosuffisance alimentaire
• La réduction du taux de chômage
• L’amélioration des conditions de vie
• La contribution au PIB et au développement économique grâce aux exportations
• Une arme de domination sur d’autres États et la possibilité d’être leader sur la scène mondiale.

Conclusion

L’agriculture reste un indicateur de développement d’une nation. Pour être acteurs et non des sujets de la mondialisation, les PVD doivent soutenir ce secteur d’activité par le biais des financements, de la formation et de la recherche scientifique. Mais l’accent doit être mis sur la vulgarisation des cultures biologiques produites localement afin d’atteindre une autosuffisance alimentaire, mais aussi de les écouler à l’étranger au moment où la polémique enfle autour de la consommation des OGM (organismes génétiquement modifiés).