Problématique :
• La hiérarchisation des cultures
• La diversité culturelle
• La valeur de la culture
I. La hiérarchisation des cultures : les cultures se valent-elles?
I.1. Les cultures ne se valent pas
Argument 1 :
Certaines cultures sont supérieures à d’autres sur le plan des progrès scientifiques et techniques. Les cultures ne se valent pas parce qu’elles n’ont pas le même degré d’évolution technologique et scientifique. On estime donc que certaines cultures sont supra-rationnelles et d’autres infra-rationnelles.
Auteurs : Lucien Lévy Brùhl : « les Africains font partie des sociétés inférieures régies par une mentalité prélogique et mystique » ;
Hegel parlant de l’Afrique écrit : « c’est le pays de l’enfance qui au delà du jour de l’histoire consciente est enveloppée dans la couleur noire de la nuit.
Argument 2 :
Les cultures peuvent aussi être classées en fonction de leur degré de moralité. Ainsi, les sociétés caractérisées par le respect de la personne humaine et des droits de l’homme sont considérées comme plus élevées que les sociétés immorales dictatoriales et barbares.
Illustration :
Les sociétés africaines sont généralement considérées comme des sociétés où règnent des abus des droits de l’homme et la dictature à outrance, par conséquent inférieures aux sociétés occidentales
I.2- Toutes les cultures se valent
Argument 1 : Il n’existe guère un critère objectif pour hiérarchiser les cultures, chaque culture est en effet un moyen d’adaptation à un environnement donné. Les environnements humains étant différents, il va de soi que les cultures seront aussi différentes.
Auteur :
Montaigne : « Chacun appelle barbare ce qui n’est pas de son usage »
Argument 2 : Aucune culture n’est radicalement supérieure aux autres sur tous les plans. Chaque culture a ses points faibles et ses points forts.
Auteur :
Claude Lévy Strauss : « Aucune société n’est parfaite, toute comporte une dose d’injustice, d’insensibilité et de cruauté, mais aucune n’est absolument mauvaise ».
II- L’existence d’une nature humaine : doit-on définir l’homme par la nature ou par la culture ?
II.1- L’homme est un être naturel
Argument 1 : D’un point de vue biologique, l’homme possède des attributs naturels qui le définissent, font de lui un être spécifique.
Illustration :
L’homme se distingue par un cerveau, des fonctions de respiration, cardiaques…
Argument 2 :
Selon les anthropologues optimistes, l’homme a aussi des attributs naturels positifs et valorisants tels que : La raison, la pensée, la conscience
Auteurs :
Aristote : « l’homme est un animal raisonnable »,
René Descartes : « je pense donc je suis »
Argument 3 :
Selon les anthropologues pessimistes, l’homme a des attributs naturels négatifs et dévalorisants tels que la méchanceté, la haine.
Auteurs :
Thomas Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme. »
II.2- L’homme est un être culturel
Argument 1 :
l’homme n’a pas de nature parce qu’il est un être fondamentalement libre. Il n’a donc pas de nature prédéfinie.
Auteur :
Jean Paul Sartre : « l’homme est condamné à être libre » ; « l’existence précède l’essence ».
Argument 2 : Selon certains Anthropologues, l’homme à la naissance est une « tabula rasa », c’est l’environnement qui va le façonner, le structurer.
Illustration :
Lucien Malson : les enfants sauvages.