• Exemple de situation : appauvrissement des sols
• Exemple d’action : utiliser les engrais naturels
• Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de promouvoir la protection de l’environnement
• objectifs :
• Savoir : relief, milieu géographique, climat, etc.
• Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
• Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, amour de la nature
Les hauts plateaux de l'Ouest constituent un ensemble de plateaux étagés (le plateau bamiléké, le plateau bamoun et les Grassfields) qui se dressent à une altitude moyenne qui varie entre 1 200 et 1 800 mètres tel un bastion surmonté de quelques massifs volcaniques. Ce vaste plateau qui couvre les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest jouit d’un climat relativement doux en raison de son altitude élevée et de plus bénéficie de la présence de sols volcaniques, qui malheureusement subissent de plus en plus les effets de la croissance démographique.
I- Relief et hydrographie
Les hautes terres de l’Ouest sont formées de chaînes montagneuses prenant naissance sur la côte Atlantique. Les principaux sommets sont surtout des massifs volcaniques comme le Mont Cameroun (4 070 m), le Mont Manengouba (2 396 m), les Monts Bamboutos (2 740 m) et le Mont Oku (3 008 m). Ces hautes terres sont limitées au nord et au sud par la vallée de la Donga et la trouée de Bakossi, à l’ouest par la cuvette de la Cross River et à l’est par la plaine du Mbam. Les hauts plateaux de l’ouest sont couverts d’une sorte de prairie-steppe qui a donné son nom en anglais au plateau des grassfields. Il s’agit d’une formation végétale qui s’est substituée à la forêt équatoriale primitive après qu’elle eut été détruite par les défrichements pratiqués par l’Homme.
On retrouve dans cette région géographique plusieurs cours d’eau tels que la manyu, le Ndian, la Mémé, le Mungo, le Wouri, la Dibamba mais aussi de nombreux lacs de cratères comme le lac Wum, le lac Nyos, le lac Baleng, le lac Awing, etc.
II- Climat et végétation
Le climat des hauts plateaux de l’ouest est équatorial, de la nuance camerounienne, ce qui se traduit par des particularités thermiques et pluviométriques.
Lorsqu’on se dirige de la côte où l’altitude ne dépasse pas 300m, vers les hautes de l’ouest situées à plus de 1000 m, la touffeur de l’air s’atténue progressivement au profit d’une atmosphère plus sèche et plus fraiche. Dans cette région géographique, la pluviosité varie en fonction de l’exposition au vent d’ouest de la mousson guinéenne, mais elle dépend aussi de l’altitude et de la continentalité. Ainsi Bamenda, par exemple, située à près de 2000 m d’altitude et plus exposée au vent chargé d’humidité reçoit 20636 mm de pluie, alors que Dschang et Foumban situées en contrebas de cette station et moins exposées à la mousson guinéenne, reçoivent respectivement 1919 mm et 1779 mm d’eau annuellement. A cause des altitudes élevées, des températures fraîches et des pluies abondantes, le climat est frais et l’air de bonne qualité. Situé à 1380m d’altitude, le Centre climatique de Dschang est l’unique endroit tempéré en Afrique au sud du Sahara.
La végétation qui autrefois était essentiellement constituée des prairies afro-alpines est de nos jours dominée par un énorme espace de « paysage domestiqué agricole » (Une végétation de savanes arbustives et arborées dégradées par l’action de l’homme.). C’est en grande partie l’ancienne zone du bocage bamiléké. Aujourd’hui, des arbres introduits, eucalyptus, pinus, cyprès, caféiers et fruitiers dominent.
III- Dégradation du milieu et solution
Les feux de brousse et la culture sur brûlis sont pratiqués dans la région du Nord-Ouest, aussi bien par les éleveurs que par les agriculteurs. Leurs attitudes contribuent énormément au changement climatique. Aussi, la région connaît plusieurs catastrophes naturelles telles que les glissements de terrain provoquant l’effondrement des infrastructures routières.
L’environnement dans la région de l’Ouest Cameroun est caractérisé par des chaînes montagneuses au climat presque tempéré. Elle est la seule région où l’environnement est le moins menacé et le plus conservée si nous ne prenons pas en compte l’activité de l’Homme à la recherche perpétuelle des zones cultivables. La pollution observable ici reste la pollution par des pesticides qui polluent le sol et le sous-sol. Il faut aussi signaler les feux de brousse à cause des cultures sur brûlis et des coupes des arbres qui est à l’origine du déboisement et de l’érosion.
L’Eucalypculture est une stratégie paysanne récurrente dans la région mais il est vrai que l’eucalyptus, en raison des prélèvements sélectifs qu’il exerce sur certains éléments minéraux nécessaires aux cultures, dégrade les sols. Ces formes de dégradation affectent aussi les pâturages dont la superficie a été réduite suite à l’accaparement de l’espace pastoral par les boisements.
Ce cours a été inspiré de celui du professeur, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public.