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Troisième
Géographie
Cours
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Exemple de situation : faible production animale.
Exemple d’action : créer des élevages modernes
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de valoriser l’élevage dans son environnement et de s’y adonner lui même.
Objectifs :
• Savoir : élevage, ranch, transhumance, élevage traditionnel, élevage moderne, etc.
• Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
• Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, endurance, esprit d’initiative, etc.

L’élevage est l’action d'élever les animaux ;
C’est un ensemble des techniques permettant de faire naître les animaux, de veiller à leur développement, leur entretien, leur reproduction.

Le secteur de l'élevage s'impose actuellement comme une valeur sûre et énorme de
l'économie camerounaise. Il participe ainsi à près de 165 milliards de francs CFA à la formation du Produit Intérieur Brut et procure des revenus à peu près à 30 % de la population rurale.
minepial'élevage connaît désormais l'intervention d'une nouvelle génération d'opérateurs en quête de revenus à savoir les fonctionnaires, les jeunes diplômés chômeurs et les «hommes d'affaires». Il représente pour les populations qui n'ont accès ni à des services financiers fiables ni à la capitalisation foncière, une façon de former une épargne sûre.

I- Facteurs de développement, types et grandes zones d’élevage au Cameroun.

La répartition des zones d'élevage au Cameroun est influencée par la variabilité des facteurs tels que le climat, le relief, la végétation, le milieu humain et les contraintes sanitaires.
Le pays est divisé en deux grands ensembles climatiques.
• Le domaine équatorial, localisé dans la partie sud du pays, offre une grande pluviométrie avec une végétation constituée de forêt dense. Ce domaine héberge les glossines (mouche tsé-tsé) qui forment un facteur limitant de l'élevage des ruminants ;
• Le domaine tropical, localisé dans la partie septentrionale du pays, se définit par un climat chaud, de faibles précipitations, un couvert végétal constitué de savanes arborées et de steppes. C’est la zone par excellence d’élevage. Il en est de même des hauts plateaux de l’ouest où la fraicheur du climat empêche la mouche tsé-tsé d’exercer ses ravages ainsi que l’abondance des pâturages qui favorise l’élevage d’importants troupeaux, notamment de bovins, mais aussi de chèvres, de moutons et de volailles.
L’élevage est dominé par les bovins, les ovins, les porcins et l’aviculture. Les autres types d’élevage comme l’apiculture, l’aquaculture et l’élevage non conventionnel prennent peu à peu d’ampleur au Cameroun avec de plus en plus de personnes qui s’intéressent à ces types d’élevage.
Les principaux cheptels susmentionnés ont connu un accroissement numérique positif, exception faite des caprins pour lesquels une légère baisse a été observée. Selon le MINEPIA, plus de quatre-vingt pour cent (80%) du cheptel bovin camerounais se trouvent dans les trois régions que sont le Nord, l'Extrême-Nord et l'Adamaoua. Les 20% restant sont répartis dans les régions de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Est.
Enfin, bien que le Cameroun soit considéré comme un grand pays d’élevage par les effectifs du cheptel (plus de 6 millions de bovins et plus de 8 millions de petits ruminants estimés), on se rend aisément compte que plusieurs types d’élevage sont pratiqués dans notre pays ; il s’agit entre autre de :
• L’élevage itinérant des bovins (transhumance) pratiqué par les bergers Bororo et peuls qui sont constamment à la recherche de nouveaux pâturages, de l’élevage du « ranching » pratiqué dans le département de la Menoua, dans le nord-ouest et de plus en plus dans la région de l’Adamaoua ;
• L’élevage sentimental pratiqué par les petits fermiers des régions du centre, sud et de l’Est qui associent l’agriculture à l’élevage (agropastoralisme). En définitive, on peut dire qu’ en fonction de la densité animale dans chaque zone écologique et des disponibilités en fourrage, on distingue de façon schématique trois grands dispositifs de production bovine au Cameroun : l'agropastoralisme, le pastoralisme et le ranching.

II- Problèmes et solutions de l’élevage camerounais.

Ces problèmes diffèrent en fonction de la zone géographique dans laquelle on se trouve. Ainsi, dans la zone équatoriale trois principaux problèmes sont recensés. Il s’agit notamment :
• Du milieu naturel qui est peu favorable : en effet, la forêt dense au sous-bois inextricable et aux hautes frondaisons ne favorise pas la pousse de l’herbe. De plus, la mouche tsé-tsé qui sévit dans cette zone inocule la maladie du sommeil, fatale aux bovins. On ne pratique donc dans le sud forestier qu’un petit élevage familial : chèvres, moutons, volailles et porcs ;
• Des procédés ancestraux : le plus souvent les bêtes en liberté dans les villages, cherchent elles-mêmes leur nourriture ;
elevage traditionnel• Un élevage peu productif : peu nombreuses, les bêtes ne sont prélevées qu’à l’occasion des fêtes et des cadeaux.
Dans le grand-nord Cameroun par contre, bien que cette zone géographique soit propice au développement de l’élevage, il n’en demeure pas moins que les éleveurs y rencontrent également de nombreuses difficultés. Il s’agit :
• Des conditions naturelles contraignantes :
Au cœur des zones soudaniennes et sahéliennes du Cameroun, l’élevage est entièrement sous la dépendance du climat.
La recherche de l’eau et de l’herbe est tributaire du régime des pluies et du rythme des crues fluviales. De ce fait, les éleveurs sont dans l’obligation d’effectuer des déplacements saisonniers parfois lointains. Ces longs déplacements des troupeaux transhumants fatiguent les bêtes qui, maigres et chichement nourries, donnent peu de lait et de viande.
• Des méthodes d’élevage presque inchangées :
Dans les savanes du grand-nord Cameroun, rares sont les éleveurs qui pratiquent une sélection des bêtes.
De plus, certains pasteurs foulbés ne gèrent pas leurs troupeaux en fonction de données économiques car fidèles à des traditions ancestrales, ils ne cherchent pas à vendre ni à consommer leur bétail.
• Les contraintes sanitaires
Les maladies animales demeurent un des facteurs limitant du développement de l'élevage dans le grand nord Cameroun car, elles entraînent de lourdes pertes directes et indirectes dans les cheptels nationaux. Ces maladies anéantissent quelquefois les efforts des éleveurs pour la multiplication du troupeau.
Notons cependant que des contraintes telles que le manque d’équipements adéquats et performants, des dispensaires et cliniques vétérinaires publics, de médicaments continuent de plomber la production.
Dans l’optique de résoudre ces nombreux problèmes, le gouvernement camerounais a lancé un vaste programme de modernisation de l’exploitation du bétail. Ainsi, à travers toute l’étendue du territoire national, l’élevage extensif des bovins a été rénové par l’introduction de races animales sélectionnées, une meilleure alimentation et une meilleure protection sanitaire du bétail. La production industrielle a été boostée à travers la création de la SODEPA.