Exemple de situation : la corruption et la mal gouvernance.
Exemple d’action : dénoncer les malversations et les pots-de-vin.
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de participer à la lutte contre le sous-développement
Objectifs :
• Savoir : ONG, aide au développement, communauté internationale, Institutions de Brettonwood (Banque mondiale et FMI), BAD, Club de Paris, Club de Londres, etc.
• Savoir-faire : définir, classifier, hiérarchiser, etc.
• Savoir-être : prise de conscience, engagement, courage, solidarité, etc.
Un pays est sous-développé(s) lorsque son stade d'évolution économique n'est pas suffisant pour assurer un niveau de vie humainement décent à sa population.
Les causes du sous développement sont d’ordres naturels, socio-économiques, sociaux, financiers ou politiques.
Stratégie : Art de coordonner les actions pour atteindre une objectif donné.
Pour sortir du sous-développement, les pays en voie de développement (PVD) adoptent des stratégies qui varient d’un pays à un autres et donc les résultats sont aussi diverses que variés. La stratégie du Cameroun pour lutter contre le sous-développement est consignée dans le document intitulé « Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 »(SND30) cette stratégie est essentiellement basée sur la transformation structurelle et le développement inclusif.
Deux acteurs sont essentiellement concernés par la lutte contre le sous développement dans un pays, les gouvernants et les gouvernés, au delà des aides multiformes qui peuvent venir des partenaires au développement qui sont pour l’essentiel, de nature à maintenir dans la précarité les pays sous développées.
I- Les voies du développement : le cas du Cameroun.
I. Les gouvernants
Le développement exige la mobilisation de toutes les énergies et de tous les moyens. Il nécessite aussi et surtout la définition d'objectif précis et accessible, le choix des priorités et la recherche des méthodes appropriées pour atteindre ses objectifs. C'est ainsi que le Cameroun a adopté plusieurs stratégies de lutte contre le sous-développement.
Les politiques Camerounaises de lutte contre le sous-développement ont évoluées avec le temps en fonction des contextes.
• Le libéralisme communautaire :
Initié par le Président Paul Biya en 1985, c’est une stratégie qui ajoute une dimension sociale au libéralisme ; c’est donc un libéralisme planifié c’est-à-dire une doctrine fondée sur la libre entreprise mais suivant une planification étatique indicative. Il se réalise sur la base de la solidarité nationale, de la justice sociale et du partage équitable des fruits de la croissance.
• Le développement autocentré :
Il repose sur 3 principes fondamentaux qui sont :
⇒ les Camerounais doivent être le moteur de leur propre développement,
⇒ la mainmise de l’État sur les secteurs clés de l'économie,
⇒ les échanges internationaux basées sur les avantages réciproques.
• La libéralisation de l’économie :
Elle résulte des effets pervers de la crise économique et des exigences du contexte économiques international orienté vers la mondialisation, celle-ci passe d'abord par la mise sur pied des programmes d'ajustement structurels (P.A.S), basé sur la restauration des grands équilibres macro-économiques (P.I.B, balance de paiement, Import-export dette), la libération des filières économiques basées sur le désengagement de l'Etat (privatisation) du secteur productif de l'économie afin de stimuler la compétence et la relance économique ainsi que l’atteinte des points de décision de 2004 et 2006 (c.f initiative PPTE) qui prévoyaient
⇒ l’instauration de la bonne gouvernance,
⇒la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics ;
⇒ Le développement de l’agriculture de plantation :
L'agriculture de plantation ou d'exportation, héritage de la colonisation, a été développée par certains PVD qui pensaient pouvoir grâce aux flux financiers générés par les exportations de ces produits vers les pays développés se moderniser. Toutefois, contrairement aux attentes initiales des pays en voie de développement, elle ne permet pas l'équipement de ces pays en infrastructures industrielles ;
⇒ Les stratégies industrielles :
elles consistent à stimuler le développement des industries locales en important des machines-outils afin de limiter les importations des produits manufacturés en provenance des pays riches ; de plus, grâce à l’abondance d’une main d’œuvre moins chère, les gouvernements des pays sous-développés favorisent l’implantation sur leur territoire des firmes multinationales. Ce type de stratégie a été payant pour les quatre Dragons et pour le Brésil.
Le Cameroun a consigné toutes ces mesures dans un document intitulé « Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) »
• La SND30 a pour objectifs de
(i) transformer l’appareil de production économique nationale ;
(ii) générer des revenus et des emplois décents pour réduire la pauvreté ;
(iii) favoriser le développement du capital humain (éducation, santé, sécurité sociale, culture, etc.), sur fond de développement durable.
I.2 Les gouvernés
Chaque citoyen, dans son domaine de compétence doit promouvoir l’intérêt collectif au détriment de l’intérêt individuel en évitant les maux qui consolident le sous développement tels que : le tribalisme, la corruption. La discrimination …
II Les mesures internationales de lutte contre le sous-développement
De manière générale, les stratégies internationales dans la lutte contre le sous-développement sont multiples. Il s’agit notamment :
• Les alliances régionales :
afin de promouvoir leur développement, certains pays ont décidé de mettre ensemble leurs ressources humaines et naturelles en créant des alliances régionales. Il s’agit par exemple du MERCOSUR (marché commun d’Amérique du sud), de la CEMAC en Afrique centrale, de la CEDEAO en Afrique de l’ouest, de l’ASEAN, etc.
La publication des Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) en l’an 2000 ont le mérite de recentrer sur la pauvreté les politiques de développement, c’est-à-dire d’obliger les gouvernements à mettre tous les moyens et la volonté nécessaire pour promouvoir le développement et éradiquer la pauvreté, etc.
• La recherche constante de l’aide internationale : (à solliciter en dernier recours)
Le Cameroun s'appuie également sur l'aide internationale pour promouvoir son développement économique. Cette aide prend différentes formes : aide financière (FMI, BIRD, BID, BAD, Club de Paris, Club de Londres); la coopération technique, des conventions entre producteurs et acheteurs.
III. Conclusion
La bonne gouvernance reste la solution incontournable aux problèmes de sous développement. Les défis en matière de paix et de sécurité sont intimement liés aux problèmes de gouvernance, tels la gestion des élections, la corruption, le favoritisme, le népotisme, le tribalisme... Même les problèmes liés au terrorisme, à la gestion de la diversité sont tributaire de la gouvernance.