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Troisième
Histoire
Cours
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Exemple de situation : tracasserie policière
Exemple d’action : Dénoncer la violation des lois
Justification/compétence : Cette leçon permet à l’élève de mobiliser les connaissances et les ressources pour identifier les différentes rivalités entre les puissances européennes en Afrique et les objectifs et conséquences du 2ème Congrès de Berlin
Savoir : Rivalités, crises, etc.
Savoir-faire : localiser, comparer, commenter, construire un résumé, etc.
Savoir-être : Esprit d’équipe, tolérance, sens de la responsabilité, etc.

Rivalités : Concurrence de personnes, d'États, etc., qui prétendent aux mêmes avantages, aux mêmes succès.

Introduction

Les résistances sont la réponse face à l’invasion, l’occupation, l’exploitation et l’aliénation par les puissances étrangères. L’ampleur et les formes de ces résistances ont été variables d’une zone à l’autre, en fonction des structures politiques en place et des caractéristiques des populations.

I- Les origines

Plusieurs causes peuvent motiver les résistances des peuples africains face à la conquête coloniale, on peut citer :
• Le refus de se convertir à une religion étrangère (christianisme) ;
• La volonté de préserver les civilisations locales
• La volonté de préserver leur autonomie et leur indépendance

II- Exemples de résistants africains

II.1- SAMORY TOURE

Roi du Wassoulou, il se converti à l’islam et prit le titre d’Almamy, pour mettre son pouvoir religieuse aux services de la résistance contre l’impérialisme français.
Son empire est compris entre le fleuve Niger, le Fouta Djallon, la Sierra Léone et la Côte d’Ivoire, avec comme capital, Bissandougou.
samoury toureHomme intelligent disposant d’une armée solide et bien organisé Samory a été l’un des plus grands résistants africains. Grâce à la technique de la « terre bruléé », il s’oppose farouchement au français et porte de sérieux coup à leurs entreprises coloniales. Attaqué par le colonel Archinard en 1891, il résiste jusqu’en 1894, date à laquelle il déplace sont royaume aux nord de la Côte d’ivoire. En détruisant la ville de Kong en 1895, il souleva contre lui l’hostilité des peuples de la côte des fleuves Bandama et Comoé.
Le 28 septembre 1898, il est surpris et capturé dans son camp de Guélémou par le colonel Gouraud. Déporté aux Gabon, il y meurt en 1900.

II.2- LAT DIOR NGONE LATYR DIOP (1842 – 1886)

Né vers 1842 à Keur Amadou Yalla, Lat Dior devient Damel du Cayor en 1862, après sa victoire sur le Damel Madiodio imposé par les Français. En effet, pour réaliser la liaison Dakar – Saint-Louis, Faidherbe signe avec les Damel Birima Ngoné, Macodou et Madiodio, des traités. Lat. Dior qui s’oppose à tous ses traités signés par ces prédécesseurs, devient dès lors une menace sérieuse pour les Français. Le premier Affrontement a lieu à Ngolgol le 30 novembre 1863 contre les troupes de Pinet-Laprade, il leur inflige leur première grande défaite au Sénégal. Le 17 janvier 1864 LAT DIOR, battu à Loro par les Français, est contraint à l’exil dans le Rip auprès de Maba Diakhou Ba qui lui impose la conversion à l’islam. Les deux hommes battent les troupes françaises à Pathé Badiane, près du ravin de Paoskoto, le 28 décembre 1865.
lat diorAprès la mort de Maba, pendant la bataille de Somb, en juillet 1967, contre le Bour Sine, LAT DIOR retourne au Cayor. En 1871, après quelques moment de turbulence, Pinet-Laprade finit par le reconnaître comme Damel (moyennant la signature d’un traité de protectorat). Mais la décision Française en 1879, de construire le chemin de fer Dakar – Saint-Louis, va entraîner une nouvelle rébellion de Lat Dior. Il est alors destitué 1882, et remplacé par Samba Yaya Fall, puis par son neveu, Samba Laobé Fall. Lat Dior s’exile de nouveau au Djolof, auprès d’Alboury Ndiaye. Les Français obligent Alboury à l’expulser du Djolof.
Trop fier de lui, Lat Dior revient au Cayor et décide de libérer sa patrie au prix de sa vie. Il tombe le 26 octobre 1886, à la bataille de Dékhélé, au cours de laquelle le capitaine Valois a été aidé par l’un de ces anciens fidèle, Demba War Sall.

II.3- BEHANZIN

Il accède au trône du Dahomey en 1869, succédant à son père, Glélé. Cette période coïncide avec l’invasion coloniale française à laquelle il s’oppose farouchement. En effet, son royaume entravait l’expansion Française au Niger. Son armée valeureuse très disciplinée, et comprenant un corps de femmes-soldat (les amazones), a vaillamment résisté de 1890 à 1894, à l’expédition français.
behanzinEn 1892, sous des prétextes futiles le colonel Dodds, à la tête de 3000 hommes envahit le Dahomey. Béhanzin fut vaincu par la trahison de ses compatriotes, mais
résista pendant deux ans. Il est capturé en 1894 et déporté à la Martinique puis en Algérie ou il meurt en 1906.

III. Le bilan des résistances

L’impact des résistances dépendait de leurs ampleurs et leurs intensités malgré le courage des africains, la résistance face à la conquête coloniale n’a été qu’un feu de paille. Dans l’ensemble, le bilan a été négatif et à plusieurs égards ;
• Les lourdes pertes humaines dues aux massacres pendant les guerres de conquête ;
• L’échec de toutes les résistances armées face à la supériorité militaire ou à cause du manque de solidarité entre les résistants africains.
Par exemple Ahmadou Tall refuse de s’allier à Samory ; au Sénégal l’hospitalité a été partout refusée à Lat Dior dans ses démêlés avec les Français.
• Les trahisons et les mésententes des africains, etc.
Ce manque de solidarité, renforcé par la tactique du « diviser pour régner », appliquée par le colonisateur a facilité l’entreprise coloniale. En plus, les déchirements dus à des séparations douloureuses de familles de tribus, d’ethnies, ont déstructuré les sociétés africaines.
Toutefois, les résistances culturelles présentent un bilan plus positif. Par exemple les confréries ont contribué à consolider l’islam dans certaines régions de l’Afrique : aujourd’hui plus de 90% des Sénégalais sont restés musulmans ; en Casamance, les traditions ont été conservées par la plus part des sociétés animistes.
Enfin, malgré leurs échecs, certaines figures de la résistance restent inoubliables et sont à présent objet de référence constante dans la mémoire collective comme témoignent les chants épiques dédiés aux héros africains comme Samory, Lat Dior, EL hadji Omar, Alboury Ndiaye.