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Le texte explore la relation complexe entre liberté individuelle et développement économique en se basant sur un témoignage à Buenos Aires après la chute d'un dictateur. Il met en contraste la joie des classes aisées et la détresse des travailleurs après cette chute. Il questionne la nature de la liberté en lien avec les classes sociales, soulignant une apparente dichotomie entre la liberté des riches et celle des pauvres.

L'auteur s'interroge sur la liberté humaine qui ne devrait pas varier selon la couche sociale. Il démontre que la liberté est souvent considérée comme l'absence d'entraves, mais celle-ci diffère dans son objet : liberté d'expression, d'action, etc. Il critique l'idée que la liberté se résume à l'absence de contraintes, comparant cela à une liberté statique qui surgit après avoir supprimé les obstacles.
En citant Spinoza, l'auteur discute de la liberté comme résultant de la connaissance parfaite. Spinoza relie liberté et béatitude à travers une connaissance approfondie de la réalité, mais l'auteur remet en question cette idée, affirmant que la simple connaissance ne suffit pas à libérer de toutes les entraves. La véritable liberté, selon lui, se manifeste dans l'action concrète visant à surmonter ces entraves.
Il critique également la vision spinoziste selon laquelle la liberté résulterait uniquement de la connaissance, soulignant que la liberté véritable ne peut être acquise définitivement et doit être continuellement conquise à travers des actions libératrices.
L'auteur remet en cause la notion de liberté comme étant une simple absence de contraintes, soulignant que la véritable liberté se manifeste dans les actions concrètes et n'est pas atteinte une fois pour toutes, mais plutôt recherchée à travers un processus continu d'actions libératrices.
Il explore la question de la liberté en analysant les idées de Spinoza et d'autres philosophes. Spinoza rejette la notion de volonté libre, affirmant que tout est déterminé par des causes infinies remontant à Dieu. Dans son système, la liberté humaine est vidée de sens. Pourtant, pour ceux qui voient la liberté dans l'action historique, elle réside dans le détachement de la chaîne totale pour revenir et transformer la réalité conformément à son sens. La liberté comporte dont deux aspects : le détachement et l'activité de transformation du réel, liés à la quête de la vérité.
La liberté est associée à la connaissance vraie, mais la simple connaissance ne suffit pas à libérer. Il faut l'engagement actif pour instaurer les rapports justes dans une réalité trompeuse et injuste. L'action de transformation de soi et du monde est essentielle pour atteindre la liberté. La liberté réside dans la négation, l'opposition et la résistance délibérées aux tendances naturelles et aux schémas préétablis. Elle se manifeste dans la création et la modification de la réalité en conformité avec la vérité et la justice, menant à une harmonie entre l'ordre extérieur et l'ordre intérieur. Ainsi, la liberté ne se trouve pas dans les réactions impulsives guidées par des déterminations naturelles mais dans l'acte conscient de résistance et de transformation.
Le texte explore la relation entre la liberté et les contraintes dans la vie humaine. Il met en lumière comment les obstacles, les difficultés et les résistances ne sont pas en opposition à la liberté, mais plutôt essentiels pour la définir. L'auteur souligne que la liberté n'est pas simplement l'absence de contraintes, mais un processus constant de libération et d'efforts pour se hisser au-dessus des forces limitatives.
Il explique que même si certaines contraintes matérielles pourraient être résolues par le développement, d'autres formes d'entraves surgissent, notamment sociales, culturelles ou psychologiques. L'idée principale est que la liberté n'est pas un état statique à atteindre, mais plutôt un engagement constant à lutter contre les obstacles changeants qui influencent la vie de chaque individu.
L'auteur met en garde contre l'idée que la liberté absolue serait atteinte si toutes les entraves étaient éliminées. Au contraire, il souligne que l'effort pour se libérer de ces contraintes est l'essence même de la liberté. Il compare ce processus à la foi religieuse, expliquant que la liberté doit être renouvelée et reconquise quotidiennement, tout comme un acte de libération personnelle contre les déterminismes biologiques, sociaux et culturels.
Enfin, l'auteur souligne que le développement technologique, loin de garantir la liberté, peut également introduire de nouvelles formes d'aliénation. Il appelle à repenser l'orientation du développement pour éviter qu'il ne devienne une source supplémentaire de contraintes, visant ainsi à rendre la liberté plus démocratique et accessible à tous.

Le texte soulève ainsi des questions profondes sur la nature changeante de la liberté, mettant en avant le fait que la lutte contre les contraintes et les obstacles est un élément vital de la vie humaine, et que la liberté est un processus continu plutôt qu'un état final à atteindre.