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Introduction
Le Cameroun entretient des relations bilatérales avec la France et la Grande Bretagne. Celles-ci sont d’autant plus significatives que ces deux puissances sont des partenaires historiques du Cameroun. De cette coopération découle de nombreux avantages et inconvénients.

I LE CAMEROUN ET LA FRANCE

I.1 Les fondements de la coopération CAMEROUN-FRANCE

La coopération intense entre les 2 pays repose sur des fondements juridiques et historiques.

I.1.1 Les fondements historiques

Conjointement à la Grande Bretagne, la France a administré le Cameroun sous mandat de la SDN et plus tard sous tutelle de l’ONU. Elle a occupé les 4 /5 du territoire camerounais et y a instauré sa domination. Après la 2ème Guerre Mondiale, le Cameroun reçoit le titre de territoire associé dans le cadre de l’Union française et envoie ses représentants dans les assemblées françaises. Le Cameroun accède à l’indépendance devant le représentant du générale De Gaulle, Louis Jacquinot.

I.12 Les fondements juridiques.

La coopération franco-camerounaise est régie par des accords de coopération signés le 13 Novembre 1960 et révisés en Février 1974. D’autres accords seront signés en 1976, 1980, 1985,1900. Ce cadre juridique a prévu une grande commission mixte réunissant tous les 2 ans, les experts des deux pays.

I.2  Matérialisation de la coopération Cameroun-France

Cette coopération est aussi riche que variée et touche les domaines politico-économique, socioculturel et commercial.

I.2.1 Le domaine politico-diplomatique

Sur ce plan, cette coopération se traduit par la présence d’ambassades dans les capitales respectives et des visites régulières de hautes personnalités gouvernementales des deux pays.

Exemples :
Valery Giscard d’Estaing au Cameroun en 1976, François Mitterrand en 1989, Jacques Chirac en 2002, Laurent Fabius (ministre des affaires étrangères) en 2003,
Paul Biya en 1990, 2006. Ces visites sont soutenues par des échanges d'ambassadeurs dont 11 du côté français de 1960 à 2006, et 8 du côté camerounais à la même période.

I.2.2 Le domaine culturel et technique

La coopération culturelle et technique franco-camerounaise depuis 1960 est de plus en plus intense et prometteuse. Parmi celle-ci on peut citer
* L’Université de Yaoundé I fut créée grâce au soutien financier, technique et pédagogique de la France ;
* Plusieurs étudiants camerounais vont étudier en France, on dénombre entre 1989 et 1990 environ 7000 étudiants camerounais;
* Les centres culturels français de Douala et Yaoundé offrent aux camerounais plusieurs avantages ; production des spectacles, bibliothèques, médiathèques ;
* L’institut pasteur joue un rôle incontournable dans la recherche médicale du Cameroun ;
* L’IRAD soutient les activités agro-pastorales.

I.2.3 Le domaine économique et financier

La France est demeurée depuis 1960 le premier partenaire économique et financier du Cameroun. En 1990, la France a allégé la dette publique du Cameroun de pratiquement  6,5 milliards de franc CFA. De 1960 à 1988 par exemple l’apport financier de la France au Cameroun s’élève à 13, 4 milliards de franc CFA annuellement.

I.2.4 Le domaine commercial

La France reste le premier partenaire commercial du Cameroun. C’est la première destination des produits d’exportation du Cameroun et le premier importateur depuis son accession à l’indépendance. Il vend à la France des produits tel que le cacao, café, caoutchouc, banane, pétrole etc. le Cameroun lui achète des produis manufacturés dans les secteurs comme celui de l’automobile, l’électronique, l’informatique, la pharmacie, le textile etc.

I.3 Les problèmes de la coopération Cameroun-France

Les inconvénients de cette coopération sont de plusieurs ordres :
Sur le plan consulaire :  Les camerounais ont des difficultés à obtenir les titres de séjour en France. Ils subissent des tracasseries et des humiliations pour l'obtention de visas.
Sur le plan culturel :  Les étudiants camerounais ont de plus en plus du mal à accéder à certaines filières en France à l’instar de la médecine les diplômes camerounais sont de plus en plus remis en cause.
Sur le plan commercial : La balance commerciale reste déficitaire pour le Cameroun même si elle s’est un peu améliorée avec l’achat par la France des produits pétroliers.
Sur le plan économique :  Les accords signés entre les 2 pays font de la France un passage obligé avant tout échange entre le Cameroun et un autre pays étranger, ceci prouve la dépendance économique du Cameroun vis-à-vis de la France. La situation est pareille pour les communications internationales

Exemple :
Un appel téléphonique du Cameroun en direction du Gabon passe à priori par la France ce qui coûte cher à l’usager camerounais.

II- LE CAMEROUN ET LA GRANDE BRETAGNE

II.1. Les fondements de la coopération Cameroun-Grande-Bretagne

II.1.1 Les fondements historiques

Les contacts entre les 2 pays sont anciens et remontent à l’époque précoloniale avec l’installation des missionnaire anglais sur les côtes camerounaises .Ils ont occupé le 1/5 du territoire camerounais et y ont instauré une administration indirecte. Après la décolonisation, la partie anglaise du Cameroun accède à l’indépendance dans le cadre de la réunification avec la partie française.

II.2.2 Les fondements juridiques

Les accords de coopération signés entre ces 2 États constituent les fondements juridiques. Il s’agit entre autres :
* L’accord de coopération économique et commerciale (1963 Londres)
* L’accord de coopération technique (1963 Londres)
* L’accord de coopération culturelle (1963 Londres)
* L’accord instituant une commission mixte entre les 2 pays (1987 Yaoundé)

II.2 La coopération Cameroun–Grande Bretagne dans les faits

Celle-ci touche plusieurs secteurs d activités ; politique, diplomatique et économique, scientifique, technique et socio culturel.

II.2.1  Sur le plan politique et diplomatique

Cette coopération amicale est matérialisée par des visites officielles réciproques. On peut citer les voyages : d’Ahidjo à Londres en 1967 et 1982, celles de Biya en 1985 et 2003. La visite au Cameroun en 1990 du couple princier Charles et Lady Diana.

II.2.2 Sur le plan technique et économique

L’aspect technique se manifeste par le soutien des projets tels que  :
- L’école supérieure des postes et télécommunication ;
- Le centre de recherche médical de Kumba ;
- Le collège de Bamenda.
Dans le domaine économique, la Grande Bretagne s’illustre par des subventions et des prêts pour des projets d’électrification, d’adduction d'eau potable, de construction des routes et des entreprises. Elle occupe la 5ème place parmi les partenaires du Cameroun.

II.2.3 Sur le plan culturel et scientifique

La Grande Bretagne accorde plusieurs bourses d’études aux camerounais et leur ouvre les portes de ses universités pour la formation en génie civil, informatique médecine, économie etc.

II.3 Les inconvénients de la coopération Cameroun–Grande Bretagne

Cette coopération présente quelques rares inconvénients sur les plans économiques et politiques.  La dette camerounaise est élevée et les étudiants du Cameroun dépensent des sommes exorbitantes pour leurs études en Grande Bretagne . L’aide du gouvernement britannique est assujettie de conditions contraignantes pour les économies faibles comme celle du Cameroun

CONCLUSION

La coopération bilatérale que le Cameroun entretient avec la France et la Grande Bretagne est amicale à plusieurs égards. Dans celles-ci, les avantages vont de pair avec les inconvénients. Ces derniers relèvent la vulnérabilité et la fragilité du Cameroun dans les relations internationales et surtout avec la France.