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INTRODUCTION
L’expression tiers monde apparait pour la première fois en 1952 sous la plume du démographe et économiste français Alfred Sauvy. Vers les années 60, cette expression désignait encore presque tous les pays asiatiques, tout le continent africain, l’Amérique latine et méridionale et quelque pays de l‘Europe de l’Est. Aujourd’hui ce mot est employé au pluriel pour souligner la diversité de cet ensemble. On a ainsi les NPI (Brésil, Corée du sud), les pays de l’OPEP (Arabie Saoudite, Qatar) qui côtoient les revenus des pays développés. À coté de ceux-ci se retrouvent les pays à revenu intermédiaire (Cameroun, Tunisie) et même les pays les plus pauvres de la planète regroupés dans le quart monde (Somalie, Haïti, Bhoutan). Mais quelque soit leur niveau de développement, les États du tiers monde soufrent encore de nombreux maux.

I-LES PROBLÈMES POLITIQUES
Dans le tiers monde, on note l’absence fréquente de la cohésion nationale car, les frontières des pays, le plus souvent héritées de la colonisation sont artificielles et réunissent les groupes humains que l’histoire a longtemps séparé ou opposé. Dans cet ensemble on peut souligner deux cas de figure.
Dans le 1er cas, on observe la prépondérance des régimes forts avec de fréquentes atteintes aux droits de l’homme. En effet pour s’éterniser au pouvoir, la solution adoptée fut l’instauration des régimes plus ou moins dictatoriaux chargés d’assurer la gestion du pays. La sacralisation du pouvoir politique, la prolifération des présidents à vie érigée en norme « père de la nation » (Ahmadou Ahidjo, Houphouët Boigny, Omar Bongo, Robert Mugabé etc.) Les présidents détournent fréquemment les règles démocratiques en s’appuyant sur les partis dominants où s’exercent la corruption et le clientélisme. Mais ces dirigeants ne sont pas à l’abri de fréquents coups d’État, des émeutes, des guérillas ou des désobéissances civiles comme l’a démontré la vague révolutionnaire qui a secoué le monde arabe en 2011. On peut aussi relever les guerres ou de vives tensions entre les États du fait des frontières tracées arbitrairement par les colons. (Cameroun- Nigeria).
Dans le 2ème cas on observe des présidents qui prennent le pouvoir et sont maintenus à leur poste grâce aux leaders mondiaux. Ils deviennent ainsi des marionnettes au service de la cause occidentale. Au non de l’ingérence humanitaire, certains États européens notamment la France et la Grande Bretagne attaquent des nations souveraines. On peut donc se demander si 60 ans après la proclamation des indépendances, ces pays ont réellement leur destin en main.

II- LES FAIBLESSES ÉCONOMIQUES
Si les pays sous développés représentent les 4/5 de la population mondiale, ils fournissent seulement le 1/5 de sa production. Le PNB/hbt y est 20 fois plus faible que dans les Pays développés. Cette situation traduit un retard technologique dont les manifestations sont simples. L’industrialisation se réduit le plus souvent à des PME et des PMI, mal outillées qui opèrent dans des branches simples sauf lorsqu’il s’agit des firmes multinationales. Mais certains pays comme les NPI échappent à cette réalité. Plusieurs pays du tiers monde n’ont pas de capitaux suffisants pour améliorer leurs productions traditionnelles (agriculture, exploitation minière) et investir dans l’industrie créatrice de nouvelles richesses. En outre les industries embryonnaires locales étouffent à cause d’une concurrence déloyale exercée par les produits étrangers.
Les PVD souffrent d’un endettement excessif. Leur dette est passée de 10 milliards de dollars en 1960 à 3000 milliards de dollars en outre les monnaies de ces pays sont généralement faibles (Exemple 10 dinars=0,14 euro (Algérie), 100 shilling somalien=0,038 euro) et subissent un taux d’inflation qui avantage les pays riches.
- La fixation des prix de nos matières premières dans les bourses étrangères ; chute des cours par çi, mévente par là, d’où des situations économiques fatales. C’est le cas du Nigeria (pétrole), Cote d’ivoire (Cacao).
- La dévaluation du Franc CFA en 1994 qui fut invivable pour les pays du carré français et les rigueurs du PAS

III- LES PROBLÈMES SOCIAUX
Dans le tiers monde, on assiste à une explosion démographique considérable qui s’accompagne de la pauvreté sous toutes ses formes. En effet ce terme inclut la malnutrition, la sous-nutrition, le taux de morbidité et d’analphabétisme élevé. On a donc des populations à la santé fragile, affamées et peu instruites. Mais d’importants progrès sont réalisés au niveau de la scolarisation des enfants.
Le phénomène d’acculturation est aussi très présent dans ces pays car les populations ont abandonné leur tradition pour embrasser les cultures occidentales (le complexe d’infériorité) à l’exception de l’Asie qui a su combiner les deux modes de vie. Les langues européennes sont devenues les langues officielles au détriment des langues locales. En outre les programmes et les méthodes d’enseignement sont identiques à celles des anciennes métropoles hors ils ne répondent pas aux réalités et aux besoins locaux. Le corollaire est l’augmentation du taux de chômage et du sous emploi.
Les mentalités rétrogrades viennent s’ajouter aux problèmes déjà évoqués. En effet dans ces pays règnent, la corruption, le tribalisme, le favoritisme et le népotisme. Les gens expliquent leur destin collectif par la fatalité. La routine est la règle, les innovations sont rares et parfois proscrites. L’esprit mystico-religieux qui pèse sur la société traditionnelle obstrue la démarche scientifique. Les luttes ethniques, religieuses et linguistiques. A titre illustratif on peut citer le Rwanda (Hutu-Tutsi), le Nigeria(musulmans-chrétiens), Cameroun (avec la crise anglophone débutée en Octobre 2016)
Dans cette rubrique, l’on peut aussi ajouter l’ampleur du chômage, le travail des enfants, l’assujettissement de la femme et surtout l’ampleur des inégalités sociales. En effet dans ces pays vit une société à deux vitesses ; d’un coté une minorité de privilégiés et de l’autre coté des masses misérables. On observe également dans ces pays une urbanisation sauvage causée par un exode rural sans précédent. L’on note ainsi la prolifération des bidonvilles sur des sites parfois dangereux et l’accentuation des problèmes urbains tels que l’accès limité à l’eau, à l’électricité et la recrudescence des fléaux sociaux.

CONCLUSION
Depuis l’indépendance, les pays du tiers monde recherchent des voies pour sortir du sous développement. Trois grands maux les accablent ; la faim, la maladie et l’ignorance auxquels s’ajoutent le poids du passé, la démographie et la dépendance multiforme. Cette situation s’aggrave parce qu’ils ne parviennent pas à tirer convenablement profit de leurs richesses naturelles faute de capitaux, de moyens techniques, de cadres compétents, d’imagination et de courage politique. Néanmoins certains pays ont su se détacher de toutes ces contraintes pour se hisser au rang de grandes puissances mondiales. C’est le cas de la Chine qui est devenu un adversaire redoutable sur le plan international. Ceux qui restent à la traîne gagneraient à renforcer la coopération Sud-Sud afin de parvenir à un nouvel ordre international dans les domaines économique, politique, culturel, de l’information et de la communication