INTRODUCTION
Le plateau du sud Cameroun est une vaste plate forme qui s’étend entre le 2ème et le 6ème degré de Latitude Nord et entre le 2ème et le 6ème degré de Longitude Est. Il est limité au nord par le plateau de l’Adamaoua, à l’est par la RCA, à l’ouest par les Hauts plateau de l’ouest Cameroun et la plaine côtière, au sud par la Guinée Équatoriale, le Gabon et le Congo. Cet ensemble couvre les régions du Centre (68.926 km2), du Sud (47.720 km2) et de l’Est (109.011km2) moins le département de l’océan. La région du centre compte 10 départements (Haute Sanaga, Lekié, Mbam-et-Inoubou, Mbam-et-Kim, Mefou-et-Afamba, Mefou-et-Akono, Mfoundi, Nyong-et-Kelle, Nyong-et-Mfoumou, Nyong–et-So) au sud, il en existe 4 (Dja-et-Lobo, Mvila, Océan et vallée du Ntem), à l’est on en dénombre 4 (Kadey, Lom-et-Djerem, Haut-Nyong, et Boumba-et-Ngoko) qui couvre une superficie de 226000 km2 soit le tiers de la superficie du Cameroun.
I-LE MILIEU PHYSIQUE
1-LE RELIEF
C’est une région de plateau assez calme constitué de roches cristallines et métamorphiques. Il a une altitude moyenne comprise entre 600 et 1000 mm. On y trouve aussi quelques chaines de montagne telles que la chaine de Ngovayang et celle de Mbam Minkom et des masssifs en l’occurrence ceux du Ntem, de Yoko et de Badjéré.
2- CLIMAT-VEGETATION-SOL
Sur le plateau du sud Cameroun règne un climat équatorial de type guinéen qui se caractérise par des températures constantes (24 à 26°C), des précipitations abondantes, l’existence de 4 saisons. Sur le sol ferrallitique pousse la forêt dense riche en essences. Les facies de cette forêt n’est pas uniforme, on ainsi :
- La forêt biafreme au sud ouest du plateau avec comme essence l’Azobé et le Doussié,
- La forêt congolaise à la frontiere sud dominée par le Sipo, l’Ayous, le Moabi.
- La forêt décidue prolonge la forêt congolaise vers le nord avec comme essence l’Ayous, l’Illomba, le Sapelli, le Limba.
3-L’HYDROGRAPHIE
Le plateau du sud Cameroun est une région bien arrosée par les cours d’eau dont les plus importants sont la Sanaga, le Ntem, le Mbam, le Djerem, le Nyong, la Kadéi et le Dja.
II- LE MILIEU HUMAIN
Le plateau du sud Cameroun abrite le quart de la population du Cameroun (3.792.000 habitants). Celle-ci présente une grande diversité ethnique dans laquelle figurent les Eton, Ewondo, Bulu, Bassa, Ntoumou, Maka et Bafia. Le taux d’urbanisation est supérieur à 50% dans le centre, à 30% à l’Est et au Sud. Le centre reste la région la plus peuplée (40 hab/km2) et le grand foyer de peuplement se trouve à Yaoundé et ses environs, suivi du Sud (12 hab/km2) et enfin l’Est qui a la plus faible densité du pays (6,9 hab/km2). Les principales villes sont Bertoua, Ebolowa, Sangmelima ensuite viennent les villes secondaires telles que Akonolinga, Monatélé, Obala, Akono.
III- L’ACTIVITE ÉCONOMIQUE
1-AGRICULTURE-ELEVAGE-PECHE
L’agriculture reste la base de l’économie du plateau du sud Cameroun et occupe plus de 50% de la population active dans le centre, près de 75% à l’Est et environ 80% au Sud. Les cultures vivrières sont dans des champs de polyculture pour une production destinée en priorité à l’autoconsommation. Mais de plus en plus, elles sont écoulées dans les marchés intérieurs et extérieurs (Gabon et GE). Elles sont dominées par les tubercules complétés par les produits de la chasse et de la pêche. Les principales cultures commerciales sont le tabac (Batouri, Bétaré-Oya), le café, le cacao et le palmier à huile (Eséka), la canne à sucre (Nkoteng et Mbandjock). Malgré un manque de pâturage à cause de la présence de la mouche Tsé-tsé et l’absence d’une tradition pastorale, l’élevage bovin est quant même pratiqué à l’Est. Dans le reste de la région on fait un élevage traditionnel de chèvre, de porc et de volaille.
2-L’EXPLOITATION FORESTIÈRE
La forêt couvre environ 20 millions d’hectares au Cameroun. Leplateau du sud Cameroun est riche en essence forestières mais une soixantaine d’espèces seulement fait l’objet d’une exploitation industrielle avec une nette préférence pour l’Ayous, le Sadéi et l’azzobé. Depuis une vingtaine d’années, l’exploitation de cette forêt est réglementée et l’obligation est faite aux exploitants de transformer sur place 60% de leur production. La région compte plus de 100 entreprises d’exploitation forestiers dont les plus importantes sont SOFIBEL, COCAM, ECAM –PLACAGE, SFID. Elles produisent des grumes, des contre plaqués, des panneaux lattés etc.
3-L’INDUSTRIE
Les ressources industrielles sont le bois, les produits agricoles, le fer (Djoum), l’or (Kadéi), le disthène (Nyong, Sanaga), manganèse (Dja), le chrome (Dja, Lomié), le diamant (Yokadouma) et un potentiel hydro électrique remarquable. Les principales industries sont agro alimentaires SOSUCAM à Mbandjock, SOCAPALM à Eséka et la CAMSUCO à Nkoteng. Il existe aussi des usines de transformation des produits laitiers, les Brasseries, la manufacture de tabac (British-American-Tobacco), et de multiples scieries.
4. TRANSPORT- ECHANGE-TOURISME
Le chemin de fer assure (750 km) assure la liaison entre la région et l’Adamaoua. En ce qui concerne les infrastructures routières, de réalisations importantes sont faites même si le désenclavement à l’intérieur des départements et des arrondissements demeure insignifiant. La région dispose d’1 aéroport international (Yaoundé Nsimalen), un aéroport de classe B (Yaoundé) et 2 aéroports de classe C (Bertoua, Batouri). La région contribue aux exportations avec les produits tels que le cacao, café, tabac et bois. Elle effectue des échanges avec d’autres ensembles régionaux du pays.
Exemple : plateau du sud Cameroun---------------Hauts plateau de l’ ouest (produits agricoles dans les 2 sens). plateau du sud Cameroun------------plaine cotiere (produits industriels), plateau du sud Cameroun--------------le Grand Nord (produits d’élevage+agricole).
La richesse touristique se résume aux chutes de certains fleuves comme celles de Mevem’ele (Ntem), celles de Nachtigal, les roches d’Ako’Akas (Ebolowa), les grottes d’Akok-Bekoé, le palmier Mpavek (l’Est) qui a 4 têtes, les réserves forestières et fauniques d’Ottomo (Ngoumou), les campements pygmées. Mais ces dernières restent dans l’ensemble difficilement accessibles. Les équipements hôteliers dignes de ce nom n’existent qu’à Yaoundé.
CONCLUSION
Le désenclavement du PSC, permettra à cette région de participer efficacement au développement du pays grâce à ses énormes potentialités