Correction exercice I La création de l’État d’Israël et les problèmes du Proche-Orient
Introduction :
- Amener le sujet : présenter l’État d’Israël comme l’un de tous petits États du Moyen-Orient proclamé en 1948 et issu du mouvement nationaliste, le sionisme et de la pression des puissances occidentales.
- Problématique : L’État d’Israël est-il un aboutissement de l’histoire du peuple juif ou le résultat de la pression des puissances occidentales?
Plan :
• Nécessité historique
• Pression des puissances occidentales
Développement
Première partie : La création de l’État d’Israël est une nécessité historique
1- La destruction du temple de Jérusalem en l’an 70 avant J.C et la diaspora juive.
2- Les persécutions des juifs à travers le monde entier.
3- Le mouvement sioniste qui prône le retour des juifs à leur terre natale.
Deuxième partie : La création de l’État d’Israël est une pression des puissances occidentales.
1- Rôle joué par l’Angleterre qui a reçu le mandat de la SDN sur la Palestine en 1922.
2- La déclaration Balfour en 1917.
3- Le rôle de l’ONU : division de la Palestine en deux États indépendants en Novembre 1947.
Correction exercice II La création de l’État d’Israël et les problèmes du Proche-Orient
Correction sujet II
Introduction :
- Nature du texte : Le texte soumis à notre réflexion est un extrait de déclaration d’indépendance de l’État d’Israël en Palestine.
- Auteur : David Ben Gourion né en 1886 en Pologne est un homme politique israélien, membre du mouvement sioniste, président du gouvernement juif provisoire et premier ministre au lendemain de l’indépendance de l’Etat d’Israël le 15 Mai 1948. Plusieurs fois chef de gouvernement israélien de 1948 à 1953 et de 1953 à 1963 il meurt à TéL-AVIV en Israël en 1973 à l’âge de 87 ans.
- Circonstances de rédaction : (circonstances historiques) : l’Assemblée générale de l’ONU le 29 Novembre 1947 adopte une résolution (N° 181) qui met fin au mandat britannique sur la Palestine et ordonne le partage du territoire en deux États : un État juif (55 % de la Palestine) et un État Arabe (45 % de la Palestine). La Grande-Bretagne doit se retirer le 15 Mai 1948 de la Palestine et pour éviter un vide institutionnel le gouvernement provisoire juif, le conseil national au cours d’une réunion spéciale adopte cette déclaration qui entre en vigueur immédiatement à l’expiration de l’administration britannique le 14 Mai à minuit.
- Destinataires : La déclaration s’adresse d’abord au peuple juif, puis aux arabes de Palestine et à la communauté internationale.
- Idée générale : L’existence d’un état juif et la cohabitation avec les arabes.
Plan à adopter :
• Le mouvement sioniste mondial
• Les institutions politiques d’Israël au 14 Mai 1948
• La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël et la communauté arabe de Palestine.
Développement
Première partie : Le mouvement sioniste mondial.
1- Définir : Association des Juifs de la diaspora (Europe et reste du monde) créée en 1897 qui milite pour le retour des Juifs dans la terre promise, la Palestine. Ce mouvement nationaliste juif a pour principal apôtre Théodore Herzl (1860-1904) journaliste et écrivain Hongrois d’origine juive et a tenu son premier congrès à Bâle en Suisse en 1897. Le sionisme représente l’âme, l’espoir, le symbole de l’union des juifs dispersés à travers les quatre coins du monde depuis l’an 70 après J.C et l’instrument de leurs revendications c’est-à-dire un espace à travers lequel les juifs vont faire connaître leurs problèmes.
2- Cette organisation a beaucoup influencé dans la création de l’État d’Israël : le sionisme prône le retour des juifs en Palestine, organise des congrès à travers le monde pour sensibiliser les juifs sur le bien fondé de leur retour, organise des collectes de fonds, facilite l’immigration et l’établissement des colonies juives en Palestine, crée des groupes de pression ou lobbies pour négocier et influencer les décisions des grandes puissances et des organisations internationales telles la SDN, l’ONU. Bref l’objectif principal du mouvement sioniste mondial est la création de l’État d’Israël en Palestine.
Deuxième partie : Les institutions politiques d’Israël au 14 Mai 1948.
La Grande-Bretagne qui reçoit officiellement en Juillet 1922 le mandat de la SDN sur la Palestine accorde aux Juifs et Arabes le droit de gérer leurs affaires intérieures. Les juifs en profitent pour créer de multiples organes politiques dont les principaux au 14 Mai 1948 sont :
1- Le mouvement sioniste mondial créé en 1897 et dont l’objectif principal est le retour des juifs du monde entier en Palestine.
2- Le conseil national juif. C’est une assemblée provisoire chargée de délibérer sur les grands sujets juifs. C’est en quelque sorte une assemblée nationale provisoire.
3- Le gouvernement provisoire de l’État d’Israël : c’est un organe exécutif provisoire chargé d’appliquer les décisions adoptées par le conseil national. Les futures élections après l’indépendance mettront en place des institutions constitutionnelles, légitimes, officielles et définitives. Cependant cette déclaration d’indépendance de l’État d’Israël a-t-elle tenu compte des arabes et quelles sont les réactions de ces derniers?
Troisième partie : La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël et la communauté arabe de Palestine.
1- La déclaration d’indépendance de l’État d’Israël en Palestine ne fait mention nulle part d’un État arabe palestinien présent ou futur. Par contre elle accorde à la communauté arabe d’Israël les mêmes droits qu’aux juifs : « …L’État d’Israël accordera pleine et totale égalité sociale et politique à tous ses citoyens sans distinction de race, de croyance et de sexe… ».
2- L’ONU partage la Palestine en deux États (juif et arabe) mais la déclaration d’indépendance s’en tient juste à l’État juif qui pourrait englober les arabes de la Palestine s’ils le souhaitent :
« …L’État d’Israël garantira pleine liberté de conscience, de culte, d’éducation et de culture… ».
Bref les juifs ne font pas état d’un État arabe palestinien dans leur déclaration d’indépendance mais souhaitent plutôt intégrer les Arabes dans l’État juif de Palestine.
3- Les réactions des Arabes face à ces mesures.
Les Arabes n’acceptent ni le plan de partage de l’ONU ni la proclamation de l’État d’Israël en Palestine. Ils veulent une seule chose : l’État arabe couvrant toute la Palestine. Dès l’annonce de la création de l’État d’Israël en Palestine les armées régulières de cinq pays arabes du Proche-Orient (Irak, Égypte, Jordanie, Syrie et Liban) envahissent le nouvel État, moins de 24h. Les opérations militaires arabes destinées à « jeter les juifs hors de la Palestine » tournent assez rapidement à l’avantage d’Israël et les pays arabes écrasés se résignent à l’armistice. C’est la première guerre israélo-arabe (1948-1949) et début d’une série de guerres entre les deux communautés.
Conclusion
Plusieurs facteurs combinés ont abouti inexorablement à la création d’un État juif en Palestine le 14 Mai 1948. Le problème juif connaît ainsi un début de solution, mais qui engendre aussitôt le problème des réfugiés palestiniens et celui de la cohabitation entre juifs et arabes. Aujourd’hui on observe il est vrai une évolution significative avec l’acceptation mutuelle des deux communautés antagonistes à travers les différents traités et accords de paix (camp David, Madrid, Jérusalem…) l’implication remarquée de la communauté internationale (USA, France…). Malgré tous ces efforts fournis de part et d’autre la paix reste toujours fragile au Proche-Orient, et le conflit israélo-arabe s’apparente à « une mèche allumée dont on ne connaît pas la longueur ». La solution à ce conflit ne résiderait-elle pas dans le courage des dirigeants et, le recul systématique des extrémismes religieux au Proche-Orient et de l’honnêteté de la communauté internationale?