Correction exercice I Les politiques démographiques : La théorie Malthusienne de la population et sa critique
Introduction
Les trois documents soumis à notre analyse sont pour le premier un extrait de l’ouvrage, l’Empire et les nouveaux barbares de J.C. RUFIN publié en 1991 et portant sur les autres formes de contrôle démographique ; le second un extrait du rapport mondial du PNUD sur le développement humain en 1997 qui analyse l’influence du SIDA dans les pays pauvres ; le troisième une carte tirée de l’ouvrage de géographie des classes de seconde, les Hommes occupent et aménagent la terre de J.L. Mathieu, Nathan 2001 qui représente les déséquilibres alimentaires en Afrique. L’idée générale de ces trois documents tourne autour des problèmes de la population dans le Tiers-monde. Pour mener à bien le commentaire de ces documents il est impérieux d’analyser tour à tour les problèmes ci-après : les politiques démographiques en vigueur dans le monde ; les éléments de régulation de la démographie dans les pays pauvres et l’impact de la croissance démographique sur le développement du Tiers-monde.
Développement :
La théorie malthusienne de la population ou malthusianisme est la théorie de l’économiste anglais Thomas Robert Malthus du 18e siècle qui préconise la limitation des naissances : « si elle n’est pas freinée, la population s’accroît en progression arithmétique…or notre nature fait de la nourriture une nécessité vitale pour l’homme. Ceci implique que de la difficulté de se nourrir résulte un frein puissant agissant constamment sur la population… ». Malthus condamne les lois d’assistance aux pauvres et parle plutôt de la parenté responsable. En effet deux politiques démographiques sont en vigueur dans le monde : la politique nataliste ou populationniste, celle qui soutient la croissance rapide de la population et la politique anti-nataliste qui préconise la limitation et le contrôle des naissances.
Des éléments de régulation de la démographie dans les pays pauvres sont nombreux. Néanmoins on peut les regrouper en deux grandes catégories : les éléments ou remèdes préventifs et les éléments répressifs.
Les éléments préventifs sont ceux utilisés volontairement c’est-à-dire sans pression. Ce sont par exemple le contrôle volontaire des naissances ou le planning familial, la parenté responsable, la prolongation du célibat et la chasteté avant et pendant le mariage comme le propose Thomas Robert Malthus dans son ouvrage sur la population publiée en 1798 : « …reculer son mariage jusqu’à ce que à force de travail et d’économie, il soit en mesure d’élever les enfants qu’il peut raisonnablement espérer avoir… ».
Les éléments répressifs sont exogènes et s’abattent sur les pays pauvres comme venant de l’apocalypse : ce sont les guerres civiles ou fratricides, les épidémies et le SIDA, le paludisme, les M.S.T « l’épidémie du SIDA devrait faire baisser l’espérance de vie d’au moins dix ans. Dans 14 de ces pays, la mortalité infantile devrait augmenter de cinquante décès pour mille naissances Vivantes… », Les catastrophes naturelles (séismes, inondations, volcanisme,…), les famines notamment dans les zones arides et semi-arides. Contrôlée ou pas contrôlée la croissance démographique a un impact sur le développement des pays du Tiers-monde.
La croissance démographique est responsable de la misère dans le Tiers-monde, mais n’est pas seule.
Une population nombreuse devient une charge pour les gouvernements et les ménages ne disposant pas de revenus suffisants pour satisfaire les besoins même élémentaires. On vit constamment dans des remous sociaux car les insuffisances sont légion : insuffisance des infrastructures sanitaires, scolaires, universitaires et de logement. La croissance rapide de la population du Tiers-monde n’est pas la seule responsable de son sous-développement, d’autres causes existent.
Le sous-développement des pays du Tiers-monde est complexe. Les raisons de cette situation sont à la fois endogènes et exogènes. En dehors de la démographie galopante d’autres motifs existent. Entre autres nous pouvons noter la mauvaise répartition des richesses nationales au profit d’une minorité, du néocolonialisme ou subordination économique, des guerres civiles qui détruisent tout et obligent à recommencer, le détournement des fonds publics, le poids de la dette, le tribalisme…
Conclusion
Toutes les théories démographiques, natalistes ou antinatalistes sont appliquées dans le monde. Chacune des deux doctrines a ses partisans à travers le monde. La forte prévalence du SIDA dans le Tiers-monde s’explique par la pauvreté, la sous-alimentation et l’ignorance des masses populaires « les victimes se trouvent surtout parmi les plus pauvres, qui sont particulièrement exposés, par manque d’éducation, d’information et d’accès aux services sanitaires et sociaux ». La politique démographique ne doit-elle pas dépendre du niveau de développement de chaque État?
Correction exercice II Les politiques démographiques : La théorie Malthusienne de la population et sa critique
Introduction
Les quatre documents soumis à notre analyse sont pour le premier un extrait de texte tiré de l’ouvrage de Géographie 2nde de KNAFOU, Belin 1987 de la page 156 parlant des raisons de la tenue de la conférence de Bucarest en Roumanie sur la population mondiale, le second un extrait de texte tiré de l’ouvrage de Géographie classe de 2nde de J.R. PITIE paru dans l’édition Nathan 1993 traitant de l’inefficacité des méthodes de contrôle des naissances dans les pays africains, le troisième un tableau statistique extrait de l’ouvrage de Géographie Tles de R. KNAFOU édité à Belin en 1995 présentant la divergence démographique entre le Nord et le Sud et le quatrième un graphique extrait de l’ouvrage de Géographie 2nde, la terre et les Hommes de J.R. PITIE dans Nathan en 1993 .p. 64 montrant l’accroissement de la population mondiale entre 1750 et 1992. L’idée générale de ces quatre documents porte sur les divergences de l’application des politiques de population dans le monde. Le commentaire de ces documents passera par la présentation de la théorie malthusienne, des politiques de populations pratiquées dans le monde et des raisons des faibles résultats du contrôle des naissances en Afrique.
Développement
La théorie malthusienne de la population ou malthusianisme est une doctrine élaborée par Robert Malthus au 18e siècle résultant d’un constat sur le fonctionnement de l’économie rurale et la société.
Thomas Robert Malthus est un Pasteur et économiste anglais né en 1776 près de DORKING SURREY en Angleterre. Face à la surpopulation de l’Europe en général et de l’Angleterre en particulier il publie en 1798 un ouvrage retentissant intitulé « Essai sur le principe de la population. ». Il étudia également le rôle de la monnaie, de l’épargne et des investissements. Il meurt malheureusement en 1830 à l’âge de 58 ans laissant derrière lui une théorie révolutionnaire qui au 19e siècle divise l’opinion en Néo-malthusiens et anti-Malthusiens.
La théorie malthusienne de la population fait constater que la population a tendance à s’accroître plus rapidement que les ressources disponibles, d’où la nécessité de limiter volontairement les naissances au risque de faire face à la misère ou à des catastrophes telles les épidémies, les guerres. Malthus dans sa théorie condamne les lois d’assistance aux pauvres et parle plutôt de la parenté responsable. Bref, il propose des solutions préventives telles la chasteté, la prolongation du célibat (mariage tardif), l’abstinence, sinon les catastrophes opèreront leur tri : famines, pandémies, guerres, …Le Malthusianisme connut un immense succès mais déclencha aussi de nombreuses polémiques.
Face à l’explosion démographique des penseurs ont émis des politiques à adopter. De nos jours deux grandes politiques démographiques sont connues : la politique nataliste et la politique anti-nataliste.
La politique nataliste beaucoup plus pratiquée dans les pays du Tiers-monde encourage les naissances. Ces pro-natalistes pensent comme le Français Jean Bodin économiste du 18e siècle qu’ «il n’y a de richesses que d’hommes ». Cette affirmation tient pour plusieurs raisons : les raisons culturelles qui encouragent dans certaines régions le mariage précoce, qui soutiennent que le grand nombre d’enfants donne du respect et du prestige aux parents … ; les raisons économiques qui soutiennent que beaucoup d’enfants constituent à terme une main-d’œuvre abondante et bon marché, une source de revenus au travail des enfants et la dot à percevoir des filles. Si certains voient en la croissance rapide de la population un facteur de développement, d’autres par contre la considèrent comme un frein au développement.
Les pays développés pratiquent en majorité la politique anti-nataliste et quelques pays du Tiers-monde qui portent un fardeau démographique comme la Chine et l’Inde. Cette politique peut se résumer ainsi : puisque les ressources ne sont pas infinies et que leur croissance est limitée, il ne faut pas que la population croisse plus rapidement qu’elles. D’où la nécessité de limiter les naissances et de la croissance zéro. La raison ici est essentiellement économique car l’enfant est une charge : éducation, logement, nourriture, emploi…Cette politique a reçu beaucoup d’admirations, mais dans beaucoup de pays du Tiers-monde en général et en Afrique en particulier les résultats du contrôle des naissances sont faibles.
Les faibles résultats des politiques de contrôle des naissances dans les pays africains s’expliquent beaucoup plus par des raisons à la fois culturelles et économiques.
Les raisons culturelles prédominent : la précocité du mariage des filles, l’analphabétisme, le poids des traditions, les exigences morales et religieuses, le refus du port du préservatif et la procréation, principale activité des pauvres.
Les raisons économiques participent aussi à l’échec des politiques du contrôle des naissances dans les pays africains. Entre autres nous retiendrons la pauvreté qui limite l’accessibilité aux contraceptifs de la masse ; la croyance qui voudrait que les enfants soient considérés comme une main-d’œuvre et source de revenus (petits métiers dans l’informel, dot…).
Conclusion
Deux grandes politiques de population sont à l’honneur dans le monde : la politique nataliste pratiquée par la majorité des pays pauvres et la politique antinataliste beaucoup plus pratiquée dans les pays développés. Malgré la convocation des conférences et l’existence des documents de plusieurs natures invitant les uns et les autres à réduire les naissances afin d’éviter la misère, toutes les tentatives visant à réduire les naissances ont été vouées à l’échec. Les avantages de la pratique de la parenté responsable au Cameroun sont perceptibles à plusieurs niveaux : espacement des naissances, préservation de la santé de la mère et de l’enfant, diminution des grossesses non désirées et meilleur encadrement familial, prolongation de l’espérance de vie des mères puisqu’elles ne sont plus exposées aux risques de fréquentes maternités.