Introduction
Les transports sont l’ensemble des voies et moyens qui permettent le déplacement des hommes et des biens d’une région à une autre. Ils constituent des facteurs incontournables du développement et pourtant leur répartition sur le globe est inégale au détriment des pays du Tiers-monde. En quoi l’insuffisance des transports constitue-t-elle un obstacle au développement économique des pays du Tiers-monde ? Répondre à cette question nous conduira dans la suite de notre travail à insister sur deux principales conséquences : la faible valorisation des potentialités économiques et la faible circulation des biens et des personnes.
Développement
Première partie : La faible valorisation des potentialités économiques. Le passage des voies de communication entraîne la fixation des activités économiques et la mise en valeur des ressources naturelles. Or l’absence ou l’insuffisance de ces voies engendre plutôt le contraire.
1- Les terres agricoles : elles ne sont pas suffisamment mises en valeur à cause du fait que les paysans découragés face à l’enclavement ne peuvent pas prétendre ouvrir de surfaces agricoles à grande échelle. L’évacuation des produits agricoles vers les centres urbains reste une très grande préoccupation des paysans.
2- Les ressources minières ne sont pas connues, encore moins exploitées, ce qui limite les possibilités d’industrialisation des zones concernées.
3- Les richesses touristiques ne sont pas révélées et quand bien même elles sont connues, elles ne sont pas mises en valeur car leur accès est difficile si non impossible. Si l’insuffisance des transports limite la mise en valeur des potentialités économiques dans les pays en développement la circulation des personnes et des biens n’est pas épargnée.
Deuxième partie : Faible circulation des personnes et des biens.
Le déplacement des personnes et des biens constitue la fonction traditionnelle des transports, malheureusement ils ne sont pas efficaces dans les pays du Tiers-monde.
1- Le gaspillage des ressources locales puisque les produits pourrissent sur place faute de moyens et voies de communication pour leur évacuation vers les centres de consommation.
2- Difficulté à collecter et distribuer les produits dans les zones enclavées.
3- Echanges limités avec l’extérieur, ce qui fait que les prix des produits même de consommation courante sont élevés et par conséquent inaccessibles aux populations.
4- Faible intégration régionale, sous-régionale et nationale. Ce qui décourage des éventuels investisseurs nationaux ou étrangers et perpétue le sous-développement.
Conclusion
L’économie ne comporte pas seulement la production des biens et des services, mais également l’échange de ceux-ci. C’est dans cette deuxième fonction que les transports interviennent le plus. Mais leur insuffisance dans les pays du Tiers-monde limite sévèrement les activités économiques aussi bien à l’intérieur qu’avec l’extérieur et retarde ainsi le développement économique. La coopération avec les pays nouvellement industrialisés comme la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et Singapour ne permettrait-elle pas aux pays en développement d’améliorer leurs infrastructures de communication à moindre coût?