Correction sujet I Correction épreuve de philosophie au baccalauréat C, D et TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
SUJET 1: Le multiculturalisme impacte-t-il sur l’unité et le vivre ensemble ?
Analyse et Compréhension du sujet :
• Définition de concepts
Multiculturalisme : pluralité, multiplicité, variété, diversité des us, pratiques, modes de vie. Bref, multiplicité des tribus des cultures, des groupes sociaux et linguistiques.
Impacter : influencer, avoir des conséquences.
Unité : caractère de ce qui est unique, encore appréhendé comme harmonie entre les différentes composantes sociologiques, indissociabilité, indivisibilité
Vivre-ensemble : cohabitation pacifique des différents groupes malgré leurs différences, leurs traits culturels et leurs langues et pratiques.
• Reformulation du sujet :
L’existence de plusieurs cultures, groupes sociaux et linguistiques influence sur l’harmonie sociale ou encore la vie en communauté ?
• Problème :
L’impact, le rôle, l’effet de la multiplicité/pluralité groupes sociaux, des tribus et des cultures dans la consolidation de l’unité et la cohabitation.
Ou encore, la place des différentes composantes sociologiques, tribus et cultures dans la promotion de l’unité et l’harmonie sociale.
• Problématique :
L’existence de plusieurs groupes sociaux, tribus et cultures ne peut-elle pas être un atout pour l’unité et l’intégration nationale ? N’est-elle pas plutôt un obstacle à la cohabitation pacifique et l’harmonie sociale ? Dès lors, comment concilier diversité tribale, sociolinguistique et culturelle et l’unité nationale ?
• Thèse 1 : La multiplicité tribale, sociolinguistique et culturelle comme moyen de promotion de l’unité nationale.
Argument 1 : La multiplicité des tribus, de groupe sociolinguistiques et culturels est synonyme de la pluralité des talents, des valeurs, des pratiques dont la mise ensemble/collaboration peut favoriser l’émergence d’une culture nationale forte.
Illustration : Antoine de Saint-Exupéry : « Si tu diffères de moi, loin de me léser tu m’enrichis »
Argument 2 : La diversité est source de stabilité et de renforcement de l’unité. La diversité évite les conflits, les guerres fratricides entre les différentes composantes de la nation.
Illustration : Cas du Cameroun où l’existence de plus de 200 tribus et cultures empêche tout complot contre l’intérêt de la nation.
Argument 3 : La pluralité tribale et culturelle comme facteur d’échange et d’ouverture aux autres et même de progrès. L’existence de plusieurs tribus crée l’émulation, chaque culture, tribu, groupe sociolinguistique voulant copier ce qu’il y a de meilleur chez l’autre pour se compléter.
Illustration : Cheik Amidou Kane : « L’ère des destinées singulières est révolue »
• Thèse 2 : La diversité tribale et culturelle comme obstacle au vivre-ensemble
Argument 1 : La diversité tribale et culturelle favorise le particularisme et le repli identitaire. Les différentes composantes de la nation ont tendance à développer le conservatisme, l’autarcie, ce qui ne favorise pas l’insertion et l’intégration nationale.
Illustration : Henri Morgan : « La tribu (…) illustre la condition de l’humanité dans l’état de barbarie. »
Argument 2 : La pluralité des tribus, des cultures et des groupes sociaux comme une source de médiocrité et de sous-développement, ceci du fait de la fermeture des tribus. L’existence de plusieurs tribus dans une nation a pour conséquence immédiate de favoriser le tribalisme ou la haine de l’autre et la préférence des gens de chez soi.
Illustration : Jean Baptiste Placard : La plupart des chefs d’État africains ont tendance à recruter majoritairement les gens de chez eux dans leur garde présidentielle.
Selon Henri Bergson, la réalité de la tribu est celle de « la société close »
Argument 3 : La diversité tribale comme source de conflits entre les peuples. L’exemple des guerres tribales en Afrique fait de la présence de plusieurs tribus dans une nation un danger. Elle favorise la discrimination, empêche le consensus national et crée des tensions entre les peuples. Karl Marx pense que la multiplicité des groupes sociaux et des cultures est réfractaire a la république. Elle crée des inégalités et la division au sein de la société.
Et pour cela, Njoh Mouelle pense qu’ « en vue de l’organisation au mieux du bien-être de l’homme, le cadre du clan et de la tribu est un instrument aujourd’hui dépassé ».
• Thèse 3 : La consolidation de la diversité tribale, culturelle, sociolinguistique cadre avec l’idéal du vivre-ensemble.
Argument 1 : La présence de plusieurs tribus permet la promotion « d’un véritable rendez-vous du donner et du recevoir ». Dès lors, il suffit juste pour l’État de les organiser et de les consolider, de promouvoir une justice sociale qui favorise la réalisation d’un destin commun.
Illustration : Spinoza : « La république n’a de sens que lorsqu’on y favorise l’équilibre régional c’est-à-dire l’égalité entre les différentes tribus qui y vivent. »
Argument 2 : Malgré son impact parfois négatif sur le vivre-ensemble et l’unité nationale, le multiculturalisme, la diversité des tribus et la pluralité des composantes sociologiques reste un fait social indéniable. Elle est même la caractéristique majeure des États du monde.
C’est pourquoi J.J. Rousseau pense que seuls les particularismes peuvent donner lieu a’ la constitution des corps politiques dans la mesure où l’association est fondée sur le contrat social. A la suite de ce contrat social, une institution souveraine est instaurée « la volonté générale ».
Loin d’être un obstacle pour la cohabitation pacifique, elle est plutôt un instrument ou le moyen de dialectique hégélienne du particulier à l’universel. Ce serait une autodestruction que pour une nation de s’attaquer à l’hétérogénéité de sa population.
Ahmadou Ahidjo : « L’unité nationale veut dire qu’il y a sur le chantier de la construction nationale ni Bamiléké, ni Bassa, ni Douala, ni Foulbé… Mais partout, des Bamilékés, des Bassa, à part entière »
Argument 3 : Le multiculturalisme comme creuset du vivre-ensemble.
Le dialogue, l’échange et l’enrichissement mutuelle sont des moyens d’un véritable vivre ensemble ou chacun « recevant quelque chose de l’autre » se trouve agrandi.
Cf. Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous mourons ensemble comme des idiots »
Pr Maurice Kamto dans L’urgence de la pensée allant dans ce sens écrit : « chaque groupe socioculturel contient ce qu’il y a de meilleur et de pire parmi les humains… une fois qu’on la comprit, la coexistence devient facile. »
CONCLUSION
- Rappel du problème
- Rappel de la problématique
- Réponse au problème posé plus prise de position
Ouverture du débat.
Correction sujet II Correction épreuve de philosophie au baccalauréat C, D et TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
SUJET 2 : Que vous suggère cette assertion de Jean Jacques Rousseau dans Lettres écrites de la montagne : « Il n’y a donc point de liberté sans loi »
Analyse et Compréhension du sujet :
• Définition de concepts
Il n’y a donc point : il n’existe pas sans…, c’est une condition de…, impossible de penser à…sans…
Liberté : absence de contrainte extérieure intérieure. Faculté/capacité/possibilité de jouir de son libre-arbitre.
Loi : c’est l’ensemble des normes qui régissent la vie sociale. Ici, il s’agit de la loi en tant que droit positif c’est-à-dire un code de conduite mis sur pied par la société civile et qui définit les droits et devoirs des uns et des autres.
• Reformulation du sujet :
Le droit positif est la condition et la garantie d’une vie humaine sans contraintes.
Ou encore, la faculté de jouir de son libre-arbitre repose sur le respect des lois de la société.
• Problème du sujet :
Le fondement de la liberté. Le rapport entre le droit positif et la liberté humaine.
• Problématique :
S’il est vrai que le droit positif garantit les libertés humaines, ne peut-on pas aussi assimiler la création/l’entrée de l’homme dans l’état civil (Etat de droit) à la perte de sa liberté fondamentale ? (les lois civiles ne constituent-elles pas plutôt une restriction des libertés de l’homme ?). Dès lors, peut-on ^préférer l’Etat de nature à l’Etat de droit ? (Comment associer l’existence de la loi avec les libertés humaines ?)
• Thèse 1 : La loi comme fondement ou garantie de la liberté.
Argument 1 : La loi libère l’homme du danger ou risque de l’autodestruction.
En considérant la vie de l’homme dans l’Etat de nature, l’on comprend qu’en l’absence des lois l’homme ne peut mener qu’une existence misérable. La loi libère donc l’homme de la tyrannie, de la force.
Illustration : Thomas Hobbes : Sans loi « l’homme est un loup pour l’homme ». L’homme naturel est un être condamné ; la loi vient le libérer de la jungle.
Argument 2 : La loi permet une coexistence sociale pacifique.
La loi permet de résoudre les antagonismes interindividuels et de garantir les libertés de tous (liberté de mouvement, d’expression, de pensée…).
Dans ce sens, il n’y a donc de liberté que d’obéissance aux lois et plus l’homme se soumet aux lois, plus sa liberté est garantie.
Illustration : Saint Exupéry : « Etre homme c’est être libre, et être libre c’est précisément être responsable » ; être responsable ici faisant référence au respect des lois.
Montesquieu : « La liberté c’est le droit de faire tout ce que les lois permettent »
Aller contre les lois c’est donc renier à sa propre liberté.
Argument 3 : La loi en tant qu’expression de la volonté générale est en même temps l’expression de la liberté.
La loi exprime la liberté dans la mesure où les législateurs tiennent leur pouvoir du peuple qui les choisit librement et en toute conscience. Dès lors, à travers les lois, les individus voient leur propre volonté.
Illustration : J.J. Rousseau : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite s’appelle liberté »
• Thèse 2 : La loi comme une entrave aux libertés humaines ou libertés individuelles.
Argument 1 : Les devoirs et exigences qu’imposent la loi font de la société civile/Etat de droit un enfer.
En entrant dans l’Etat de droit, l’homme perd sa liberté et sa bonté originelles. Les lois lui imposent désormais un code de conduite, le respect de certaines valeurs et normes comme par exemple celle de savoir que sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Sa liberté est donc désormais encadrée et limitée par la liberté de l’autre.
Illustration : J.J. Rousseau : « L’homme est né libre mais partout il vit dans les fers. » Les fers étant les lois.
Karl Marx :
Argument 2 : La loi positive est un instrument au service de la classe dirigeante.
Une fois que le peuple soumet ses libertés et droits aux mains des dirigeants, ceux-ci deviennent des « Léviathans » c’est-à-dire qu’ils deviennent tout puissants. Ils n’ont désormais pour ambition que la recherche et la sauvegarde de leur intérêts privés ; ceci au détriment des libertés individuelles.
Illustration : Auguste Comte : Dans la société civile, « l’individu n »a pas de droit, il n’a que des devoirs »
Karl Marx et Friedrich Engel : « Le droit positif est toujours l’organisation d’une classe en vue de l’exploitation d’une autre »
Argument 3 : La loi comme étant l’expression de la volonté du plus fort.
Dans la plupart des cas, la loi positive n’est qu’une légalisation des injustices. La loi est toujours discriminatoire.
De plus, il y a lieu de distinguer entre la légalité (ou encore ce que permet la loi) et la légitimité (c’est-à-dire ce qui est moralement acceptable). Dans ce sens, une loi injuste ne saurait garantir la liberté des individus. Au contraire, elle serait même un obstacle parce que n’ayant pour seule légitimité que la force.
Bismarck : « La force crée le droit. »
Napoléon Bonaparte : « Bien analyser la liberté est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés ».
• Thèse 3 : Penser la liberté humaine au-delà de la loi.
Argument 1 : La liberté humaine est plutôt un attribut ontologique.
La liberté de l’homme ne saurait se résumer au respect de la loi ; elle est plutôt une liberté fondamentale qui surpasse toute structuration sociale. Elle est une liberté foncière. Ce qui amène à définir/concevoir l’homme comme une liberté.
Jean-Paul Sartre : « Même dans les fers, l’homme reste libre »
Argument 2 : La liberté n’est pas une prérogative de la loi mais elle est une conquête et une construction permanente.
Aucune loi ne peut permettre à l’homme de jouir d’une liberté parfaite. En effet, la liberté ne se donne pas par la loi, mais elle s’arrache et se défend de toute loi. La vraie liberté ne se gagne et ne se déploie que dans un Etat organisé et sécurisé. « Il n y a de liberté qu’assurée par l’Etat » dit KARL POPPER.
La liberté est donc l’œuvre artistique d’un sujet pensant. Elle est un processus d’auto-libération continue.
Ebenezer Njoh Mouelle : « La liberté de l’homme est plus exactement, dans le meilleur des cas une libération perpétuelle »
CONCLUSION
• Rappel du problème posé.
• Rappel des différentes articulations
• Position finale
• Ouverture du débat
Correction sujet III Correction épreuve de philosophie au baccalauréat C, D et TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
SUJET 3 : Exercice sur texte
Question 1
Ce texte a pour thèse :
• Les dangers de l’économie technicienne industrielle
• La déshumanisation de l’industrialisation
• L’impact de la techno-science sur l’épanouissement de l’homme
Le texte comporte deux grandes articulations :
De (certes, dans les pays…c’est le règne de l’impersonnel et de l’anonymat). Mouelle montre que l’économie technico-industrielle est déshumanisante dans la mesure où elle fait du travailleur (de l’homme) un instrument de production tout comme une machine. Elle lui ôte la liberté de penser et d’être lui-même pour faire de lui un être impersonnel.
Puis, de (Tout est collectif…qu’est favorable la domination de la technique). L’auteur soutient que la techno-science détruit les valeurs et les fondements mêmes de la communauté tels que : la fraternité, la liberté, la solidarité etc. elle introduit, la mécanisation, l’agrégation et l’anonymat, la solitude dans le collectivisme.
Question 2 : explication des concepts
• Économie technicienne industrielle : par-là, l’auteur fait référence à un système de production massive des biens de consommation ; c’est également un système fortement mécanisé dans lequel l’homme est considéré comme un simple maillon de la chaîne mécanique de production.
• Pseudo-réalité : illusion du vrai. C’est une situation qui donne l’impression à l’Homme d’être dans une communauté sans portant l’être.
Question 3 : par l’expression : « C’est le règne de l’impersonnel et de l’anonyme » Mouelle stipule que la technique ou la production industrielle mécanisée dissout les individualités dans le collectif. Le travailleur n’a plus de moi propre. Il est complément définit par l’extérieur tout en restant étranger à ce même extérieur car il n’y a ni solidarité ni coopération entre les travailleurs aliénés de l’économie industrielle. Ils sont physiquement ensemble mais intérieurement solitaires.
Essai : Le travail dans l’économie technicienne industrielle n’est-il que déshumanisant?
• Compréhension du sujet
Travail : activité d’un sujet conscient par laquelle ce dernier produit les moyens de sa subsistance. Activité humaine de production des biens de consommation.
Economie technicienne industrielle : système fortement mécanisé de production massive des biens de consommation. C’est aussi un système de production faisant usage des procédés et moyens de la techno-science
Déshumanisant : dévalorisant le caractère inhumain ne prenant pas en compte l’humanité de l’homme. Allant à l’encontre de la dignité humaine.
• Reformulation du sujet : l’idéal de la production massive des biens de consommation est-il contraire opposé au respect de la dignité humaine ?
L’exploitation des prouesses de la techno-science dévalorise-t-elle l’aspect humanitaire du travail ?
• Problème du sujet : La nature du travail dans l’économie techno-science. L’impact de la techno-science sur la dignité humaine
• Problématique : Qu’est-ce qui fait de la techno-industrie une dévalorisation de la dignité humaine ? Ne pouvons-nous pas voir en elle un moyen pour l’Homme de réaliser sa destinée ? L’Homme moderne n’a-t-il pas comme devoir de concilier l’exigence de la quantité à l’urgence de la qualité ?
• Thèse 1 : Le système techno-industriel comme aliénation ou déshumanisation du travailleur
Argument 1 : La techno-science est une négation de la liberté du travailleur
Dans le système techno-industriel, l’homme ne travaille plus pour lui-même, mais il est tout simplement un instrument de la production économique au même titre que les machines et autres.
Il perd la profondeur de son être ; il ne pense plus mais il est pensé par le système. Il est donc agit du dehors.
Illustration : E. N. Mouelle : «Lorsque l’Homme devient un instrument passif d’un processus inhumain de production, il cesse d »être actif intérieurement… »
Karl Marx : « Le travail aliène, le travail dans lequel l’Homme se dépossède est sacrifice de soi, mortification »
Argument 2 : Le système technico-industriel de production impacte négativement les valeurs de la vie sociale.
Dès lors que la production massive des biens devient le leitmotiv de tout travailleur humain, l’on assiste à une désagrégation de valeurs telles que la solidarité, l’amour. La vie en communauté perd toute sa signification et les individus vivent ensemble tout en étant étrangers les uns aux autres.
E.N. Mouelle : la production mécanique en série : « C’est le règne de l’individuel et de l’individualité. »
Argument 3 : Le système mécanique de production massive implique la dépossession du travailleur du fruit de son travail et l’introduction du salariat qui n’est qu’une forme d’aliénation.
Le système mécanique et industriel a donc deux formes d’aliénation : la dépossession du travailleur et la stratégie du salaire.
Aussi vrai que le pense Karl Marx, tout travail au terme duquel le travailleur est dépossédé du fruit de son travail est un travail aliéné.
Bien plus, le salariat n’apparait que comme une stratégie visant à maintenir le travailleur de l’entreprise sous la domination du capital. En effet, le travail est toujours énorme et les salaires maigres.
En fin le système techno-industriel ne fait pas seulement le malheur du travailleur mais de l’homme en général car après la production massive s’en suit la consommation forcée.
Henri Bergson : « L’Humanité gémit, à demi-écrasée sous le poids des progrès qu’elle a fait »
• Thèse 2 : L’économie technicienne industrielle comme un moyen de valoriser le travail humain.
Argument 1 : L’économie technicienne industrielle est une réponse satisfaisante au problème de manquer/pénurie et de la quantité. Parler de la mécanisation industrielle de l’économie revient à parler du passage d’une économie de subsistance à une économie d’abondance. Elle résout donc le problème de la quantité.
Argument 2 : La place importante du matériel dans la construction de l’être.
La dignité humaine n’est pas une abstraction. Elle ne peut être mieux préservée que par la satisfaction d’un certain nombre de besoins fondamentaux. Dès lors, la techno-science, en produisant ce que Mouelle appelle « objet-réponse », contribue à l’humanisation.
Karl Marx : « La classe qui dispose des moyens de production matérielle dispose du même coup des moyens de production intellectuelle… »
Argument 3 : Loin d’être une dévalorisation ou une négation de la dignité humaine, les processus de l’économie technicienne traduisent de la victoire de l’Homme sur l’hostilité de la nature.
Par la techno-science l’Homme est devenu : « maître et processeur de la terre » pense René Descartes.
Pour en ajouter, la diversification de la production et la recherche permanente qui aboutit à la création de nouveaux produits exprime le souci du devenir de l’homme.
Boutroux : « La science n’est pas seulement une connaissance, c’est une éducation. »
• Thèse 3 : La nécessité de concilier la guerre de la quantité avec les exigences éthiques
Argument 1 : La techno-science et l’éthique sont toutes deux indispensable pour un épanouissement total/complet de l’humanité.
Dénigrer uniquement les faiblesses de l’économie technicienne c’est renoncer au bonheur de l’humanité. Car le bonheur ne peut se passer du support matériel. Cependant, penser le bonheur humain uniquement dans son aspect immatériel c’est le rendre utopique.
Ecclésiaste 1,16-18 : « La sagesse vaut mieux que la force. Cependant, la sagesse du pauvre est méprisée et ses paroles ne sont pas écoutées. »
Argument 2 : L’économie industrielle est un mal nécessaire.
Cependant, le devenir de l’humanité ne devrait pas être abandonné uniquement entre les mains de l’industrie mécanisée.
La science doit être illuminée par la philosophie sans que celle-ci ne vise à supplanter la science.
François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
En bref, le travail est un mal nécessaire, il nous procure en même temps joie et peine. Ce qui fait dire à Alain que : « Le travail est la meilleure et la pire des choses »
Dans le communautarisme les hommes attendent parfois le produit du travail des autres et ceci apporte le laxisme alors qu’avec le collectivisme, tous sont au travail. Malgré son aspect dominateur et avilissant, le travail éloigne l’homme de l’ennui et du besoin.
CONCLUSION
• Rappel du problème posé.
• Rappel des différentes articulations
• Position finale
• Ouverture du débat