I. Communication / 5 pts.
1. a. Dans le 1er paragraphe, un narrateur inconnu et omniscient, raconte, à la 3ème personne, les aventures de Meka comme l’attestent les marques de la 3ème personne suivantes : le pronom personnel sujet “il”, (14 occurrences), le pronom personnel complément “se" ou “s”, (4 occurrences), les adjectifs possessifs “son” et “ses”, (respectivement 8 occurrences et 1 occurrence), l'adjectif possessif “leur", (1 occurrence). 1 pt
b. Dans le texte, on peut identifier comme autre émetteur Meka qui s'écrie : “ Heureusement que je n’ai pas mis de chaussettes ! " ; “Enfin quoi ! [...], je suis un homme ! Mes ancêtres m’ont laissé tel quel ! Ils doivent me voir dans cet endroit où je me trouve... N'essayons pas de leur faire honte. J ’ai été circoncis au couteau et le sorcier a craché du piment sur ma blessure. Je n’ai pas pleuré...”. On identifie, dans ses interventions, les marques de la 1ere personne comme le pronom personnel sujet “je", ou “j”, (4 occurrences), le pronom personnel complément “une” ou “m’” (2 occurrences), les adjectifs possessifs “mes” et “ma”, (une occurrence chacun). 1 pt
c. Cette association de voix s‘explique par le type de texte, un récit intégrant des discours rapportés. 0,5 pt
2. a. Dans la dernière intervention de Meka, le langage assume la fonction expressive. Parce que le personnage utilise des phrases exclamatives : « Enfin quoi ! Je suis un homme ! Mes ancêtres m’ont laissé tel quel ! » à travers lesquelles il exprime ses sentiments entre autres, sa bravoure perceptible également dans le rappel de ses hauts faits “ J'ai été circoncis au couteau et le sorcier a craché du piment sur ma blessure. Je n’ai pas pleuré”. L’emploi des marques de la 1ère personne plaide également pour la fonction expressive : le pronom personnel sujet “je”, ou “j”, (4 occurrences), le pronom personnel complément “me" ou “tu” (2 occurrences), les adjectifs possessifs “mes” et “ma”, (une occurrence chacun). 1,5 pt
2. b. Le personnage désire faire bonne figure dans la situation pénible qu'il traverse. D’où le rappel de sa bravoure à travers la fonction émotive et l’exhortation au courage à travers la fonction impressive. 1 pt
Il. Morphosyntaxe / 5pts.
1. a. Dans la phrase « Son pied gauche lui donna un peu de répit mais il ne savait pas ce qui se passait dans son pied droit », on repère comme connecteur logique, la conjonction de coordination “mais”, qui a une valeur oppositive. 1,5 pt
b. Ce connecteur souligne la perplexité de Moka qui n’a, contrairement à ce qu'aurait pu laisser espérer le soulagement procuré par le répit que lui octroie son pied gauche, pas connu l’apaisement escompté, car son pied droit a pris la relève. 1,5 pt
2. a.+b. Dans la phrase : « Maintenant qu’il sentait son cœur battre dans ses pieds, il commença à se demander avec appréhension s’il tiendrait dans son cercle jusqu'à l'arrivée du grand chef des Blancs.» 3 verbes sont conjugués dont l’un à l’imparfait de l’indicatif, le 2ieme au passé simple et le 3ieme au conditionnel présent :
Indices textuels | Temps | Valeur |
“sentait” | Imparfait de l’indicatif | Il a une valeur durative (durée indéterminée) |
“commença” | Passé simple de l’indicatif | Il exprime une action brève du passé |
“tiendrait " | Conditionnel présent | Il a une valeur hypothétique (exprime une éventualité). |
Ill. Sémantique / 5 pts.
l. a. Le champ lexical de la douleur est constitué par les mots et expressions “ son cœur battre dans ses pieds”, “son pied droit qui lui faisait le plus mal”, “on eût dit que l’aiguille traversait son petit orteil”, “une myriade d’aiguilles qui fourmillaient maintenant dans tout son corps”. “une douleur plus lancinante". 1 pt
Le champ lexical de l’apaisement comprend : “s’abstint de respirer”, “Il ressentit un calme immense pendant quelques secondes”, “ son pied gauche lui donna un peu de répit ”, “ Heureusement que je n’ai pas mis de chaussettes”. 1 pt
b. Leur emploi conjoint produit un effet de contraste : l’apaisement vient atténuer la douleur que le personnage éprouve. 1 pt
2. a. L’expression : « sentait son cœur battre dans ses pieds. » signifie que le personnage éprouvait une douleur si intense et lancinante qu'elle lui donnait l’impression de sentir les pulsations de son cœur au niveau de ses pieds. 1,5 pt
b. Cette impression implique que la douleur que Meka sentait aux pieds était atroce. 1 pt
IV. Rhétorique des textes / 5 pts.
1.a. Dans le 1er paragraphe, on relève la présence de personnages, notamment, Meka et le grand chef des Blancs, un indicateur de lieu : "dans son cercle” ; des indicateurs temporels “le matin“, “la nuit” , “quelques secondes” ; des verbes d'action conjugués aux temps du passé, passé simple ou imparfait de l’indicatif ; “commença”, “ regarda , partirent”, “ressentit”, “essaya”, “serra”, “S’abstint”, “donna", “sentait”, “faisait”, “savait”, “traversait”, “montait”, “plantait”... 1,5 pt
Au regard de tous ces indices, nous pouvons dire que le 1er paragraphe est un texte narratif. 1 pt
b. Ce texte narratif informe le lecteur sur la situation du personnage. Il assume de ce fait une fonction documentaire. 1 pt
2. a. Dans l’extrait : « Cette aiguille elle-même s’était multipliée en une myriade d’aiguilles qui fourmillaient maintenant dans tout son corps. », on peut identifier une hyperbole, car le personnage exagère le nombre de sources de douleur dans son corps. 1,5 pt
b. Cette figure de style met en évidence l’intensité de la douleur que Moka ressent. 1 pt