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Première partie : L’évaluation des ressources (9 Pts)

1)- Dans une production de 10 à 15 lignes, présente deux (02) principales réformes économiques pendant la renaissance en Europe entre les 15e et 16e siècles. 5pts

La Renaissance en Europe, s'étendant des 15e aux 16e siècles, a été une période de transformations culturelles, intellectuelles et économiques. Parmi les réformes économiques clés de cette époque, deux aspects se distinguent : le développement du commerce international et l'émergence du capitalisme moderne.
Le commerce international a connu une expansion significative grâce aux progrès dans les techniques de navigation et à l'exploration du monde. Les grandes découvertes géographiques, comme celles de Christophe Colomb et de Vasco de Gama, ont ouvert de nouvelles routes commerciales vers l'Amérique, l'Afrique et l'Asie. Ces nouvelles routes ont permis d'importer des produits exotiques comme les épices, le sucre, et le tabac, tout en facilitant l'exportation des produits européens vers ces nouvelles régions. Ces échanges ont stimulé le commerce européen et ont contribué à l'émergence d'une économie mondiale.
Parallèlement, l'émergence du capitalisme moderne a été marquée par le développement des banques, du crédit, et des pratiques financières sophistiquées. Les institutions bancaires, comme la Banque de Medici à Florence, ont commencé à jouer un rôle central dans le financement du commerce et des grandes entreprises. La pratique de l'usure, qui était autrefois considérée comme immorale, a été réévaluée et a contribué à stimuler l'investissement. Ces changements ont permis à l'Europe de passer d'une économie féodale basée sur l'agriculture à une économie axée sur le commerce et la finance, posant ainsi les bases du capitalisme moderne.
En somme, ces deux réformes économiques ont été des moteurs essentiels de la transformation de l'Europe pendant la Renaissance, ouvrant la voie à une nouvelle ère de croissance économique et de développement.

2.a Les quatre informations volontairement tronquées ou incorrectes dans le texte sont les suivantes :
1. Nom de Jack Füller :
Il n'y a pas de record historique d'une personne nommée Jack Füller ayant signé des traités avec des chefs locaux au Cameroun.
2. Date du traité germano-douala :
Le texte indique le 12 juin 1984, ce qui est incorrect, car le traité a été signé en 1884, pas en 1984.
3. Origine du Consul Hewett :
Le texte affirme que Hewett était un consul portugais, alors qu'il était en fait un consul britannique.
4. Traité entre l'Allemagne et la France du 2 août 1886 :
La date et la portée de ce traité semblent incorrectes, car ce traité n'existe pas selon les sources historiques.
2.b Le texte réécrit pour rétablir la vérité historique sans modifier sa structure ni ses mots pourrait ressembler à ce qui suit :
Désormais favorable à la colonisation, le chancelier allemand envoie (Gustav Nachtigal) en Afrique signer les traités avec les chefs locaux ; (le 12 juillet 1884) est signé le traité germano-douala. Nachtigal arrive à Douala le 14 juillet 1884, hisse le drapeau allemand. Il précède de justesse le Consul (britannique) Hewett qui arrive trop tard. Pour sécuriser les frontières du territoire, l’Allemagne signe avec la (Grande-Bretagne) le traité du 2 août 1886 qui fixe la frontière Sud-Ouest du Cameroun de Calabar jusqu’à Yola.

Deuxième partie : L’évaluation de l’agir compétent (9 Pts)

1) La conquête coloniale de l’Afrique au 19e siècle a rencontré de nombreuses résistances, comme le montrent les documents ci-dessus. Voici deux arguments qui illustrent cette affirmation :
a) Résistance armée :
Le document 3 montre que Béhanzin, roi du Dahomey, a résisté à la colonisation française. Informé de la déclaration de guerre par le gouvernement français, il a menacé de détruire Porto-Novo et tous les villages qui lui appartiennent si un de ses villages était touché par le feu des canons français. Il a également affirmé avoir une armée nombreuse, prête à combattre.
b) Tactiques de guérilla et diplomatie :
Le document 4 illustre la résistance de Samory Touré, surnommé le Malinké. Entre 1881 et 1890, il a alterné entre la diplomatie et la guerre avec les Européens. Soucieux de préserver son territoire, il a développé la tactique de la terre brûlée pour retarder la conquête française, même si cela le coupait de sa source d’approvisionnement en armes, le Libéria.
Ces exemples montrent que la conquête coloniale de l’Afrique n’a pas été une tâche facile pour les puissances européennes, qui ont dû faire face à des résistances farouches et déterminées.
2) Deux facteurs principaux ont conduit à l’échec de la plupart des résistances africaines face à la colonisation au 19e siècle :
a) Supériorité technologique des Européens :
Les puissances coloniales européennes possédaient une technologie militaire avancée, notamment des armes à feu modernes et des canons. Par exemple, dans le document 3, Béhanzin mentionne le “feu de vos canons”. Cette supériorité technologique a souvent donné aux Européens un avantage décisif dans les conflits militaires.
b) Division et manque d’unité entre les Africains :
Les rivalités internes et le manque d’unité entre les différents royaumes et tribus africaines ont souvent facilité la tâche des colonisateurs. Les Européens ont souvent exploité ces divisions pour établir leur contrôle, en utilisant la stratégie du “diviser pour mieux régner”.
Ces facteurs ont contribué à l’échec de nombreuses résistances africaines, malgré leur courage et leur détermination à défendre leur territoire et leur indépendance.
3) L'Afrique continue de faire face à des formes de domination étrangère, bien que sous des formes plus subtiles que la colonisation directe du passé. Ces dominations modernes peuvent inclure l'ingérence politique, l'influence économique ou le contrôle des ressources naturelles par des puissances extérieures. Pour se libérer de cette domination, les États africains pourraient envisager les deux stratégies suivantes :
a). Renforcement de la coopération intra-africaine :
Les États africains peuvent réduire leur dépendance à l'égard des puissances étrangères en renforçant les liens économiques, politiques et culturels entre eux. Cela peut inclure la promotion du commerce intra-africain, la création d'institutions régionales solides et la mise en œuvre de politiques communes qui favorisent l'autonomie du continent. Par exemple, l'Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) peut stimuler le commerce entre les nations africaines, créant ainsi des chaînes de valeur régionales qui limitent la dépendance à l'égard des marchés étrangers. La collaboration entre les États africains dans des domaines tels que la sécurité, la recherche scientifique et la technologie pourrait également favoriser une plus grande autonomie.
b). Diversification économique et indépendance financière :
Les États africains peuvent réduire la domination étrangère en diversifiant leurs économies et en développant des sources de revenus internes. Cela implique de s'éloigner des économies mono-industrielles basées sur l'exportation de ressources naturelles et de promouvoir des industries locales, l'agriculture durable et le secteur des services. Une diversification économique accrue peut aider les pays africains à renforcer leur résilience face aux fluctuations du marché mondial et à accroître leur indépendance financière. Des mesures telles que l'encouragement de l'entrepreneuriat local, le développement de technologies propres et l'investissement dans l'éducation et la formation professionnelle peuvent créer des économies plus robustes, moins dépendantes des investissements étrangers.
Ces deux stratégies, combinées à une gestion transparente et à une gouvernance responsable, peuvent aider les États africains à réduire la domination étrangère et à établir des bases solides pour un développement autonome et durable