I. Communication / 5 pts.
1.a. Le locuteur de ce 2ème paragraphe est le narrateur. Il peut être identifié par les pronoms personnels « je » ou « j’» (3occurrences), « me » (2 occurrences), et l’adjectif possessif « ma » (1 occurrence). 1,5 pt
b. À partir de l’emploi des pronoms personnels et de l’adjectif possessif de la première personne, l’auteur a adopté la focalisation interne. En recourant à cette focalisation, il relate les faits du point de vue du narrateur. 1 pt
2. Soit l’énoncé suivant : « J’avais donc, pour ma part, trouvé un rythme de travail tel que les journées me paraissaient courtes ». Dégagez-en le présupposé et le sous-entendu.
a. Le présupposé : « Je travaillais beaucoup. » 1 pt
Le sous-entendu : « Le narrateur est très consciencieux et veut être très performant ». 1 pt
b. L’emploi du présupposé et du sous-entendu illustre la volonté du narrateur de fournir des efforts pour exceller entièrement dans ses études. 0,5 pt
II. Morphosyntaxe / 5 pts.
1. Soit l’extrait : « Les autres étaient chargés d’amener les boissons et les cavalières, nous, nous fournirions le local et les disques. »
a. Cet énoncé comporte deux propositions indépendantes : « Les autres étaient chargés d’amener les boissons et les cavalières », « nous, nous fournirions le local et les disques. » dont la deuxième est juxtaposée. 1, 5 pt
b. L’emploi de ces deux propositions permet de mettre en exergue la répartition des tâches entre le narrateur et ses acolytes d’une part, et les autres personnages qui s’adonnent aux loisirs d’autre part. 1 pt
2.a. Les phrases interrogatives dans le dernier paragraphe sont les suivantes : « Que ferions-nous le jour où ils se présenteraient à nos frontières ? », « Les désarmerions-nous par le charme de nos voix et de nos mélodies ? » 1,5 pt
b. Ce sont des interrogations rhétoriques qui permettent à l’auteur de dénoncer l’inertie, la passivité, l’apathie des Africains contrairement aux Occidentaux qui s’adonnent résolument au travail. 1 pt
III. Sémantique / lexicologie / 5 pts.
1.a. Le champ lexical de l’étude est composé des mots et expressions tels que : « livres », « études », « rythme de travail », « cours », « bibliothèque », « étudiaient », « condisciples », « camarades du campus », etc. 1 pt
Et le champ lexical du loisir comporte les mots et expressions : « revues sportives », « matches », « équipement de sport », « surprise-partie », « amener les boissons », « cavalières », « disques », « meilleure détente », « danse », « dansions », etc. 1 pt
b. Les champs lexicaux de l’étude et du loisir s’opposent. Ils présentent deux attitudes des personnages diamétralement opposées. D’un côté, le narrateur a la volonté de travailler et de l’autre son ami Samba Jonas est insouciant et préfère s’amuser, se divertir. 0,5 pt
2.a. Le mot « maigres » dans le texte signifie modiques, modestes, pauvres. Il est employé au sens connoté. 1 pt
b. Cet emploi met en évidence la gêne, le dénuement dans lequel vivaient les étudiants. 1 pt
IV. Stylistique / Rhétorique des textes / 5pts.
1.On peut identifier dans l’énoncé : « L’Afrique à force de rire et de chanter s’était laissé surprendre par les peuples plus austères… »
a- Une personnification : « L’Afrique à force de rire et de chanter…. », attribue des caractéristiques humaines au continent ; 1,5 pt
- Une métonymie → désigne le contenu (les Africains) par le contenant (l’Afrique).
-Une hyperbole, exagère l’expression de la réalité : « L’Afrique à force de rire et de chanter s’était laissé surprendre par les peuples les plus austères ».
b. À travers cette figure de style, l’auteur met en évidence, pour la critiquer, l’attentisme, l’inconscience de l’Afrique / des Africains qui sombre(nt) dans l’inertie, la passivité et se dissout/dissolvent dans de vains amusements au lieu de travailler pour son/leur développement. 1 pt
2.a. Dans les deux dernières phrases du dernier paragraphe du texte, on peut mettre en évidence la tonalité ironique qui se justifie par l’emploi des interrogations rhétoriques : « Que ferions-nous le jour où ils se présenteraient à nos frontières ? », « Les désarmerions-nous par le charme de nos voix et de nos mélodies ? » et de l’antiphrase présente dans cette dernière phrase. 1,5 pt
b. L’emploi de cette tonalité permet à l’auteur de dénoncer l’inconscience des Africains pour les inviter à se réveiller de leur sommeil, à sortir de leur torpeur pour penser le développement du continent. 1 pt
Présidente de la commission : Mme NGAH Solange Colette, IPN.
Membres : M. NTI Jean Étienne, IPR.
Mme MANI Ernestine Tatiana, Enseignante.
Mme MBANG BELINGA Régine Marquise, Enseignante.
Mme ONANA née MENGUE Élisabeth, Enseignante.