Indications pour le résumé :
Thème : Le rôle des médias.
Thèse : La presse camerounaise se met volontiers au service des intérêts partisans.
Structure du texte : Le texte est constitué de 03 paragraphes dont les idées essentielles sont les suivantes :
Paragraphe 1 : La presse, 4ème pouvoir, régule l’activité politique et sociale à travers ses missions informative, éducative et ludique. Elle est le reflet de la société et permet aux couches vulnérables de dénoncer les abus dont elles sont victimes. Cependant, elle se trouve parfois dévoyée par le pouvoir politique.
Paragraphe 2 : Ainsi au Cameroun, la presse sert surtout des intérêts partisans, étant à la solde de l’opposition ou du pouvoir. Pire la presse à gages règle les conflits entre les autorités publiques quand elle ne se livre pas au brigandage pour de l’argent. Ces dérives résultent de la misère et de l’embastillement dans lesquels croupissent les journalistes.
Paragraphe 3 : La presse camerounaise se met volontiers au service des intérêts particuliers et détourne la vérité. Pourtant les hommes des médias devraient restituer les faits avec rectitude morale.
Discussion
Discussion : Pensez-vous que le faible financement de la presse au Cameroun soit la cause des pratiques peu orthodoxes par les journalistes ? Vous répondrez à cette question dans une argumentation structurée illustrée par des exemples tirés de vos observations du paysage médiatique.
Thème : Les médias camerounais
Reformulation : Les pratiques déviantes de la presse camerounaise sont-elles causées par le faible financement?
Problème : Les pratiques déviantes de la presse camerounaise.
Problématique : Le faible financement est-il la cause réelle des pratiques déviantes de la presse camerounaise?
Type de sujet : dialectique
Plan possible :
1ère partie : Le faible financement de la presse camerounaise comme facteur des mauvaises pratiques des journalistes.
1. Le faible financement entraîne l’instrumentalisation de la presse
• Les instances régulatrices gèlent parfois les financements des organes de presse qui ne se conforment pas à leur dictat. Pour ne pas être privés de financements, les acteurs des médias se trouvent obligés de traiter des sujets qui “arrangent” les décideurs pour leur complaire et continuer à bénéficier des subventions.
• Le journaliste exprime les volontés partisanes du politique, du mieux-disant. Au lieu de fournir des informations objectives pouvant édifier le public, bien des journalistes préfèrent faire l’apologie de certaines personnalités ou dénigrer les adversaires de leurs commanditaires.
• Les journalistes se livrent parfois à des lynchages de personnalités mises en cause, compte non tenu de la réserve qu’impose la présomption d’innocence. En revanche, ils encensent des criminels en col blanc en raison des prébendes qu’ils en reçoivent.
2. Le faible financement fait naître la presse à gage
• Le marchandage des informations privées et stratégiques fait perdre au journaliste son objectivité.
• Le chantage médiatique est utilisé par des journalistes pour amener les personnalités publiques à leur octroyer des avantages pécuniaires ou autres. Ce qui pousse le journaliste à ne rechercher que les informations relatives à la vie privée des citoyens en vue.
Transition : Le faible financement de la presse justifie certes quelques-unes de ses dérives, mais peut-on pour autant tout lui imputer ?
2e partie : Les autres causes des mauvaises pratiques des journalistes
1. Le déficit de formation de certains acteurs de la presse
• Beaucoup de désœuvrés se retrouvent parachutés dans l’univers des médias, faute d’activité. Sans formation, ils ignorent tout des ficelles du métier. Pour masquer leurs limites, ou gagner “facilement” de l’argent, ils fouinent dans la vie privée des personnalités pour exposer les secrets pouvant les éclabousser.
• Parce qu’ils ignorent les droits de la personne et de l’image, certains hommes des médias se livrent à des déballages sur la vie privée ou les faits et gestes des personnalités, s’exposant ainsi à des poursuites judiciaires.
• Bien des hommes des médias piétinent toutes les règles de l’éthique et de la déontologie parce qu’ils ne les maîtrisent pas, faute d’avoir étudié.
2. La trop forte emprise des organes de régulation de la presse comme facteur de dérive de celle-ci
• L’absence de liberté pousse les journalistes à ne pas aborder certains sujets ou à ne pas effectuer des analyses profondes de peur d’heurter des personnalités. Beaucoup de journalistes ont été soit suspendus, soit emprisonnés pour avoir traité des sujets trop sensibles.
Synthèse : L’univers médiatique au Cameroun est gangrené par plusieurs fléaux. Si le faible financement est la principale cause des manquements de la presse, il n’en demeure pas moins vrai que le cadre professionnel et juridique de l’exercice de la fonction de journaliste doit être règlementé.