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2024
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Sujet de type 1 : Contraction de texte et discussion

Texte : La presse camerounaise
Le Cameroun compte parmi les pays les plus « libéraux ›› en matière d’ouverture médiatique avec pas moins de 600 organes de presse écrite, plus de 200 stations de diffusion sonore, 200 opérateurs de télédistribution, une trentaine de chaînes de télévision et une multitude de médias cybernétiques. De nombreux pays africains sont impressionnés, non seulement par notre pluralisme médiatique, mais surtout par la liberté de ton dans les médias camerounais. Les pouvoirs publics affichent leur volonté d’assurer le soutien à la presse privée. D'où la mutation, il y a deux ans, de l'ancien format en appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés. Seulement, les acquis et les avancées enregistrés dans le secteur de la presse sont en train, hélas d’être dévoyés par la récurrence et la prégnance des pratiques anti-professionnelles. Les médias tant traditionnels que nouveaux se muent parfois en véritables outils de désinformation, de manipulation et en canaux de transmission des discours de la haine. Au sein de la médiasphère camerounaise, s’est développée une presse à gages qui broie et brocarde les personnalités et les institutions de la République.
Ce cannibalisme médiatique se nourrit du chantage, de l’intimidation et de la course au « fake news ». Au regard du nombre sans cesse croissant des dérives et des dérapages qui émaillent le paysage médiatique camerounais, l'on peut se poser la question de savoir si la déontologie et l’éthique constituent des vains mots chez les hommes des médias au Cameroun. La dernière sortie du président du Conseil national de la Communication intervient à la suite de nombreuses dérives qui sont de nature à envenimer, voire embraser la situation sociale au Cameroun. Les revendications des enseignants et les perturbations sociales que le Cameroun vit en ce moment sont du pain béni pour certains médias qui offrent leurs espaces à. des acteurs qui tiennent des propos volcaniques. Ce qui se passe autour de nous devrait nous rappeler que lorsque la situation s’embrase, personne, même pas les journalistes, ne sera épargné. Ces multiples atteintes aux règles déontologiques et à l'éthique nuisent gravement aux enviables avancées auxquelles notre pays est parvenu. Elles constituent en réalité une menace sérieuse à la cohésion sociale.
Il importe de rappeler que le journalisme bien qu'étant un métier parmi d'autres, n'est pas non plus un métier comme les autres, en raison de sa particularité, dans la mesure où il concerne une liberté fondamentale, la liberté d*expression, qui doit également respecter d’autres libertés et s’exercer conformément à la loi. La presse constitue à la fois un levain et un baromètre de la démocratie dans un pays.
Une presse libre ne peut fonctionner que dans un État démocratique et la démocratie s’accommode toujours d’une presse libre. Mais la liberté de presse ne s’exerce que dans un cadre bien organisé. Dans le domaine de la presse, elle fait appel à la responsabilité sociale du journaliste. Ici et ailleurs, la profession est organisée autour d'un ensemble de règles de conduite que s’imposent les membres de la corporation pour l’exercice harmonieux de leur métier. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la mission d'information, d’éducation et de relance sociale qui incombe aux médias est génératrice de droits et de devoirs, donc d'une responsabilité sociale. Cette responsabilité sociale fait appel à un certain nombre de valeurs qui animent le journaliste et l’invitent a ne diffuser que ce qui est utile et bénéfique pour ses lecteurs, ses auditeurs et ses téléspectateurs. Le journalisme en tant que profession trouve ainsi sa raison d’être dans le service rendu au citoyen. j

Grégoire Djarrnaila, « Médias : gare à l’obsession du sensationnel ! ››, in Cameroon tribune n°12565 du 24 mars 2022.

1. Résumé/ 9 pts.
Ce texte comporte 614 mots. Vous le résumerez en 154 mots. Une marge de 15 mots en plus ou en moins sera tolérée. Vous indiquerez le nombre de mots utilisés à la fin de votre résumé.
2. Discussion / 9 pts
Grégoire Djarmaila écrit : « Les médias [...] traditionnels ou nouveaux se muent parfois en véritables outils de désinformation, de manipulation »
Partagez-vous cet avis ? Dans une argumentation rigoureusement structurée, vous répondre: à cette question relative à la propagation des informations.
3. Présentation I 2 pts. '

Sujet 2 : Commentaire composé

LE ROI : Mes amis, le soleil qui fait son ascension dans le ciel ne revient jamais en arrière ct la rivière qui a choisi son chemin, l’a choisi pour de bon. Il en est du soleil et du cours de la rivière comme de mes idées. Elles ne sauraient revenir en arrière et réapparaître sous un jour nouveau. .Ce que j'ai dit à la séance précédente demeure. Je vous écoute.
LE DEUXIÈME NOTABLE : Majesté, durant la suspension de la séance, j’ai longuement réfléchi à tout ce que nous avons fait et dit jusqu’à ce jour au sein de ce tribunal. J’ai revu en esprit tous ceux que nos sentences rendues sous l’emprise de la peur et je dirai même de l’égoïsme ont envoyés à la fosse. Chose ahurissante, ce sont tous des jeunes, nos propres enfants. Et j'ai frémi. Et je me suis posé cette question : rendons-nous justice ou cherchons-nous à lutter contre la montée des jeunes ? Pour eux, nous avons mis sur pied un tribunal qui ne pardonnera jamais. Et pour nous leurs pères, tout est moelleux, flexible. Or un proverbe dit : « Qu'on soit grillon ou cancrelat, on subit le sort réservé à tous les insectes.›› Qu’avons-nous fait? Le sang du chien ne serait-il plus celui du chacal ? Majesté, c’est toi qui as raison; il nous faut te rejoindre pour retrouver le bon chemin.
LE QUATRIÈME NOTABLE : En effet, Majesté, mon ami qui vient de parler a raison car ne perdons pas de vue qu'un village ne doit pas être fait que d'adultes, mais de jeunes également. or, à Koko-Mbala, plus que partout ailleurs, on veut détruire tous les jeunes. A-t-on peur d'eux ? Si oui, ne vaudrait-il pas mieux chercher à les intégrer dans notre société d’adultes que de les persécuter ? J’ai parlé, Majesté.
LE ROI : Je suis agréablement surpris que ce moment de repos et de méditation ait été profitable à certains d'entre nous. Voyez-vous, messieurs, si je montre aujourd'hui un tel entêtement, c'est que j’ai fait, il y a quelques temps, un songe dans lequel les esprits des anciens sont venus me dire leur mécontentement sur la manière dont la justice est rendue à Koka-Mbala,..
BOBOLO : Un instant, Majesté. (Il s’absente un moment et revient avec to marmite qu’il pose au milieu de l’assistance. Tous les visages, soudain, sont bouleversée) Majesté, je veux qu’exceptionnellement, le procès se déroule devant la marmite.
LE ROI : Tu veux ? Mais il n’y a qu’une personne qui peut imposer certaines choses ici, c’est moi.
BOBOLO : Je le sais, Majesté, mais je parle en tant que féticheur et protecteur des habitants de Koko-Mbala et non en tant que premier conseiller du roi.
LE ROI: Retiré cette marmite. On décide du sort des vivants et non celui des morts dont les esprits sont enfermés dans cette marmite.

Guy Manga, La Marmite de Koko- Mbala, L 6. Yaoundé, Éditions CLÉ, 1966.

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. À l'aide des didascalies, des répliques de personnages, des types de phrase, des figures de style, du vocabulaire, etc.,
Vous pourrez démontrer comment la prise de conscience du conseil des anciens annonce une nouvelle gestion de la cité.

Sujet de type 3: Dissertation littéraire

Guy de Maupassant énonçait au sujet de la composition des romans : « L’œuvre d’art donne l'impression d’être une copie du réel sans être une copie du réel ».
En vous inspirent des romans 'lus ou étudiés, vous discuterez cette déclaration liée à la fiction dans les œuvres littéraires.