I. Communication, / 5 pts.
1. a. L’extrait « Bravo... vous n'avez pas de religion » est un dialogue entre deux personnages, le pharmacien, M. Homais et l’aubergiste, Mme Lefrançois. On peut, de ce fait, y identifier deux émetteurs (les deux personnages le sont quand ils parlent) et deux récepteurs (ils le sont tous quand ils écoutent). 1,5 pt
Outre leur nom présenté dans l’extrait et les verbes introducteurs qui leur attribuent la parole (dit le pharmacien et le pharmacien répondit), on les reconnaît, comme émetteurs, par les marques de la 1ere personne du singulier :
Les pronoms personnels sujets “je”, et “j”, 02 occurrences,
Le pronom personnel apposé “moi”; et comme récepteurs, on les repère par les vocatifs madame Lefrancois et monsieur Homais les indices de la 2ème personne :
• Le pronom personnel sujet “vous” (2 occurrences) ;
• Le pronom personnel complément "‘ vous ”, (1 occurrence) ;
• L’adjectif possessif : “vos” (1 occurrence).
b. D'après ces indices (joints aux tirets indiquant le changement d'interlocuteur dans un dialogue inséré dans un récit), nous avons affaire à un dialogue insérée dans un récit. 1 pt
2. a Dans les trois premières lignes du texte, le langage assume la fonction expressive. Parce que M.Homais utilise des phrases exclamatives : « Bravo ! », « Envoyez donc vos filles à confesse à des gaillards d’un tempérament pareil-l », « Oui, madame Lefrançois, tous les mois, une large phlébotomie dans l’intérêt de la police et des mœurs ! n, pour exprimer son indignation face la lubricité des prêtres et à la naïveté du peuple qui leur fait aveuglement confiance.
L’emploi des marques de la 1ère personne plaide également pour la fonction expressive : le pronom personnel sujet “je”, ou “j”, 2 occurrences, le pronom personnel apposée “moi”, 1 occurrence. 1,5 pt
b. M. Homais est indigné par le comportement des prêtres et la confiance aveugle-que le peuple leur voue.
Il voudrait voir changer ce comportement et faire cesser le crédit que le peuple lui accorde. Il exprime son indignation à travers la fonction émotive. Il encourage ironiquement Mme Lefrançois à leur envoyer les filles et souhaite les faire saigner régulièrement à travers la fonction impressive. 1 pt
II Morphosyntaxe / 5 pts.
• Dans l’extrait : « Taisez-vous donc, monsieur Homais ! vous êtes un impie! vous n’avez pas de religion ! », on peut repérer 3 phrases exclamatives dont : 1,5 pt
• Taisez-vous donc, monsieur Homais i”
• Vous êtes un impie !”
• Vous n’avez pas de religion !!”
La première a une modalité injonctive et invite M. Homais à se taire. Les deux suivantes expriment l’indignation de Mme Lefrançois face à la scandaleuse impiété de M. Homais.
• Ces phrases exclamatives sont employées pour exprimer la révolte de Mme Lefrançois face aux propos abjects de M. Homais. 1 pt
2. Dans l’extrait « Envoyez donc vos filles à confesse à des gaillards d’un tempérament pareil ! Moi, si j’étais le gouvernement, je voudrais qu’on saignât les prêtres une fois par mois. » première-strophe, 4 verbes sont conjugués dont :
• Un à l'impératif présent : “ Envoyez ”. Il a une valeur injonctive. 0,5 pt
• Un à l'imparfait de l’indicatif : “étais". Il a une valeur hypothétique (car précédé de la conjonction “si”). 0,5 pt
• Un au conditionnel présent : “voudrais”. Il exprime un souhait. 0,5 pt
• Un à l’imparfait du subjonctif : “saignât”. Il est employé pour des raisons grammaticales (concordance des temps : subjonctif requis dans un système au passé). 0,5 pt
III. Sémantique / 5 pts.
1. a. Le champ lexical de la religion est constitué des mots et expressions : “confesse”, “prêtres”, “religion” (x3), “j’adore Dieu”, “je crois en l’Être suprême”, “Créateur”, “Dieu" (x3).
Celui de l’impiété comprend les mots et expressions : "impie”, “vous n’ave2 pas de religion", “j’ai pas besoin d’aller dans une église”, “ je n’admets pas un bonhomme de bon Dieu". “Créateur”, “Dieu” 2 pt
b. Leur association produit un effet de contraste, une opposition entre lu religion ainsi que les pratiques y afférentes et l’impiété, le refus d’y adhérer. 0,5 pt
2. L’expression : « engraisser de ma poche » : enrichir, rendre prospère. 1 pt
• Tandis. Que « gaillards d’un tempérament pareil » : hommes pleins de vigueur et d’entrain, ayant des appétits sexuels. 1 pt
• Elles sont employées au sens connoté. 0,5 pt
IV. Stylistique/Rhétorique des textes / 5 pts.
1. a. Dans l’extrait : « Bravo ! dit le pharmacien. Envoyez donc vos filles à confesse à des gaillards d’un tempérament pareil ! », M. Homais dit le contraire de ce qu’il veut faire entendre. Il s’agit d’une antiphrase. 1,5 pt
b. Elle produit un effet de sarcasme, de moquerie cinglante. 1 pt
2. a. Dans ce texte, M. Flomais essaye de persuader Mme Lefrançois de sa religiosité. 2 pt
On y trouve une thèse soutenue : j’ai une religion, ma religion.
Des arguments : J ‘adore Dieu ; Je crois en l’Etre suprême ; je n’ai pas besoin d'aller dans une église. etc.
Des exemples : le Dieu de Socrate, de Franklin, “de Voltaire", “de Béranger”...
Des connecteurs logiques : donc (x2), et (x7), pour, mais, aussi.
Au regard de tous ces indices, nous pouvons dire que nous avons affaire à un texte argumentatif.
b. M. Homais essaye de persuader Mme Lefrançois de sa ferveur. Il utilise pour cela des arguments sentimentaux, entre autres la croyance en l’Être suprême qui nous a placés ici pour remplir nos devoirs de citoyens et de père de famille. La fonction du texte est de persuader. 1pt