Sujet de type I Contraction de texte et discussion
Sujet de type 1 : Contraction de texte et discussion
Indications pour le résumé:
Thème: La révolution numérique.
Thèse: Du fait de la révolution numérique, les journalistes voient les citoyens transformer les informations qu’ils donnent pour les restituer par morceaux choisis sur les réseaux sociaux.
Structure du texte : Le texte est constitué de O6 paragraphes dont les idées essentielles sont les suivantes :
Paragraphe 1 : La révolution numérique ne doit pas mettre à mal les règles qui crédibilisent l’information journalistique.
Paragraphe 2: Les informations qui circulent sur internet doivent bénéficier du sceau des journalistes patentes pour conserver la vérité et la sacralité des faits.
Paragraphe 3 : Les nouvelles générations transforment les informations reçues via internet, changeant ainsi les pratiques professionnelles.
Paragraphe 4: Les informations reçues par les infonautes sont décomposées et recomposées par ces derniers qui les restituent par la suite en informations commentées et modifiées.
Paragraphe 5 : La marque des médias est désormais affaiblie par les informations glanées çà et là, ce qui détruit l’audience propre à chaque média et donne lieu à des informations disparates. .
Paragraphe 6: La révolution numérique déconstruit l’audience des médias et influence négativement le standard des informations dont la viralité sur les réseaux sociaux plonge les médias dans une économie de la recommandation‘.
Sujet de type 1 : Contraction de texte et discussion
Discussion : Au sujet des nouvelles sources d'informations, pensez-vous avec Arnaud Mercier que : « Les nouvelles générations sont porteuses de transformations «les pratiques d’information» ?
Vous répondrez à cette question dans une‘ argumentation fondée sur des exemples tirés de la vie quotidienne.
Thème : Les nouvelles générations et la transformation des informations.
Reformulation : Les jeunes d’aujourd’hui transforment les informations de manière à influencer les règles du journalisme.
Problème : Les transformations des pratiques journalistiques par les jeunes générations.
Problématique: En quoi les jeunes d’aujourd’hui transforment-ils les pratiques d’informations? Que doivent faire les praticiens de l’information pour combattre les infonautes en conservant les règles de pratiques de leur métier ?
Type de sujet : Le sujet incline à adopter un plan dialectique.
Plan possible:
1ere partie : Les nouvelles générations transforment les pratiques d'informations.
l. Les règles du métier de praticiens de l’information sont bafouées.
• Les jeunes d’aujourd’hui sont influencés par la révolution numérique si bien que grâce à leurs Smartphones, ils accèdent facilement à l’information via internet. Sans formation aucune, ils finissent par s’improviser journalistes et se livrent à la diffusion d’informations.
• Les informations que livrent les jeunes ne passent pas au crible des canons de Pari journalistique: ces informations ne sont ni vérifiées, ni recoupées, ni hiérarchisées. Elles sont concoctées çà et là dans médias connus et reconnus, puis diffusées avec un sensationnel qui les rend virales sur les réseaux sociaux.
• Les informations livrées par les jeunes générations sont fragmentaires, partielles ou parcellaires; elles sont donc dénuées du sceau de l’authenticité car très souvent commentées et modifiées, ce qui met à mal le principe de vérité qui crédibilise l’information journalistique.
2. La décadence des médias formels face aux canaux informels d'informations.
• Les infonautes déconstruisent la marque des médias; ils butinent dans tous les médias originaux pour obtenir des informations qu’ils restituent rapidement pour en avoir la primeur. Seulement, ces informations perdent très vite de leur authenticité car dénaturées par les transformations.
• À cause de‘ leurs actions, les médias perdent leur pouvoir, leur audience et surtout leur marché. L’information donnée par les médias reconnus n’est plus consultée car les gens restent accrochés à l’information sensationnelle des réseaux sociaux ; la conséquence en est que ces médias ne sont plus consultés, ce qui au plan économique entraîne des pertes énormes pour ces entreprises d'informations qui pourtant sont aussi en quête de bénéfices financiers.
IIieme partie: Les praticiens de l’information doivent agir en faveur de la préservation des informations vérifiées, recoupées et hiérarchisées.
l. Ils doivent dénoncer systématiquement le travestissement des informations sur les réseaux sociaux.
• Face aux dérives observées sur les réseaux sociaux, les spécialistes de l’information ne doivent pas observer passivement. Ils doivent agir pour restaurer l’orthodoxie de la pratique journalistique.
• Les praticiens d’informations doivent systématiquement manquer toutes les informations modifiées, dénaturées du cachet « INTOX » ou « INFOX »'
2. Ils doivent créer des pages et fora sur les réseaux sociaux pour vulgariser la bonne information.
• Il est nécessaire de trouver des moyens plus efficaces de vulgariser les informations authentiques. Il s'agit par exemple de créer des pages et fora concurrents pour restituer les bonnes informations tout en valorisant les marques de médias.
• Sur les sites, pages et fora relayant des informations glanées çà et là, les praticiens doivent s’obliger à faire des commentaires pour dénoncer les mauvaises pratiques et les informations fausses.
3. La création d'une structure de veille informationnelle
• Il est nécessaire de mettre sur pied une structure de contrôle des informations relayées sur internet. Elle pourrait avoir pour mission de former, recadrer les acteurs des réseaux sociaux.
• La même structure pourrait envisager des sanctions à l’égard des auteurs de ces dérives informationnelles. Ces praticiens d’un autre genre pourraient d’auteurs être associés aux professionnels pour être formés et assurer un travail qui respecte les règles de l’art
Synthèse : La transformation des informations par des infonautes sur les réseaux sociaux représente un danger aussi bien pour la qualité des ces informations que pour la survie des entreprises médias. ll’ est donc nécessaire de traquer les auteurs de ces informations dénaturées, les encadrer ou les former au relaie des informations authentiques et à la valorisation des médias authentiques.
Sujet de type II Commentaire composé
Sujet de type 2 : Commentaire composé
Situation du texte : Le texte proposé est un extrait du chapitre 9 de la première partie du roman intitulé Munyat les larmes de la patience de l’écrivaine camerounaise contemporaine Djaïli Amadou Amal. Dans ce roman qui se caractérise par la simplicité du style et la virulence de la thématique, l’auteur pose le problème de la condition de la femme dans les sociétés musulmanes en général et celles du grand Nord du Cameroun en particulier. C’est dans cette logique que le passage proposé donne la parole à Ramla le jour de son mariage.
Idée générale : La complainte de Ramla (la narratrice) vis-à-vis de son père.
Plan possible: Deux centres d’intérêt sont possibles: Le poids des traditions et l’égoïsme du père et la souffrance de la narratrice.
1er centre d’intérêt : Le poids de traditions et l’égoïsme du père.
l. Le poids des traditions .
• La narratrice recourt aux contenus latents pour montrer l’influence des traditions sur son père. Dans les phrases: « Tu dis connaître l’islam au bout des doigts. Tu nous obliges à nous voilées, à accomplir nos prières, à respecter nos traditions » Ramla fait savoir de manière implicite que son père exige d’elle et de ses sœurs de se conformer aux usages sociaux. Elle montre par ailleurs que la société se sert de la religion au détriment de la femme en ignorant volontairement les préceptes pouvant délégitimer le mariage précoce et forcé qui passe pour règle d’or dans l’usage et les traditions.
• Dans la même logique, la narratrice va employer un vocabulaire mâtinée de mots et expressions faisant référence aux coutumes, à la tradition: « accomplir nos prières »,° « respecter nos traditions » ; « être voilées » ,° « c’est commode d ’avoir des filles » ; «Nous habitons une ville hostile au changement » , « où il fa ut se conformer à la tradition ». Ce vocabulaire a pour vocation de formuler une plainte contre son père pour l’inciter à prendre conscience de ce qu’il les a éduquées dans un esprit d’obéissance servile aux règles qui air-rangent la société et sans faire preuve de bon sens et de jugement personnel.
• Le poids des traditions résonne encore plus fort dans les phrases négatives qui structurent le dernier paragraphe de l’extrait proposé : «cela ne se fait pas» ; « une fille ne peut pas se rapprocher de son père » ; « une fille ne peut pas embrasser son père ». Par ces phrases négatives à valeur d’interdiction, la narratrice met en exergue les schèmes sociaux que son père n'a fait que reproduire;
2. L’égoïsme du père
• La centration de l'énoncé sur la deuxième personne comme en témoigne la forte présence des «tu », «tes », «ton» (surtout dans le deuxième paragraphe du texte) débouche sur la fonction impressive ou conative par laquelle Ramla fait voir à son père que la personne de ce dernier à toujours été au centre de ses actions même quand il voulait faire croire qu’il agissait dans le sens de la sauvegarde des intérêts de sa famille.
• L’égoïsme du père est davantage mis en relief par le champ lexical y afférent : « Tes affaires sont florissants» : « ton orgueil et tes intérêts passeront toujours avant tout » ; « tes femmes et tes enfants ne sont que des pions sur l’échiquier de ta vie »; « au service de tes ambitions personnelles ». Le père de Ramla, d’après cette dernière, a toujours considéré sa famille comme un moyen pour atteindre une position confortable dans la hiérarchie sociale.
• Les phrases interrogatives : « Pourquoi me sacrifier pour une cupidité toujours plus grande? » ; «As-tu imaginé un seul instant que toi aussi, tu pourrais te tromper …» viennent souligner l'égoïsme du père qui fait des choix dans l'objectif suprême de satisfaire ses intérêts et sa cupidité.
Transition : La complainte que la narratrice Ramla formule contre lu société «qu'elle trouve excessivement traditionnaliste et le matérialisme qui caractérise son père n'est-elle pas l'exutoire parfait de sa souffrance morale ?
2éme centre d’intérêt : La souffrance morale de la narratrice.
l. La souffrance duc à un mariage forcé
• Les phrases interrogatives : « être mariée à un homme de cinquante ans, moi qui, à dix-sept ans, suis la fille la plus belle," la plus intelligente, lu plus rieuse de la ville ? » « Pourquoi me sacrifier pour une cupidité toujours plus grande ? ». Ces interrogations rhétoriques montrent que la narratrice n'est pas prête à se marier, encore moins avec un homme de trente-trois ans son ainé. Qu'elle y soit forcée contraste donc avec ses désirs et ses aspirations, ce qui est non sans conséquence sur sa psychologie.
• La polyphonie énonciative par laquelle la narratrice dorme la parole à son père au moyen du discours indirect libre « Comment pourrions-nous choisir notre époux ? » constitue un moyen d’expression de sa douleur. Une douleur qui se trouve davantage exprimée dans la réponse qu'elle va donner à cette interrogation: pour récuser le mariage que son père lui impose : « Mais si tu estimes que nous en sommes incapables, c’est peut-être parce que nous n’avons pas encore l’âge de nous marier. »
2. Le manque d’affection paternelle
• Les exclamations vocatives : « Ô mon père! » qui foisonnent dans le texte sont une expression parfaite de cet amour, de cette affection que Ramla a toujours voulue, désirée, espérée de son père.
• Le désir d'affection qu'exprime la narratrice se mue en regret dans le dernier paragraphe du texte lorsqu’elle se rend à l'évidence qu'elle est « une fille pour son plus grand auditeur » et qu'elle n’aura jamais pu « comme un garçon, se réfugier dans le giron de son père ou pleurer sur son épaule». Ces phases teintées d'une forte connotation affective traduisent alors les frustrations d'une enfant qui réclame un amour paternel qu'elle n’a jamais reçu.
Intérêts du texte:
Intérêt stylistique : La richesse des procédés d'écriture.
intérêt sociologique : La mise en exergue du poids des traditions qui, faut-il le rappeler, sont taillées à la mesure des avantages et des intérêts de l’homme au détriment de toute considération: pour la gent féminine.
Intérêt idéologique : La présentation de la conscience sociale qui consacre la supériorité du sexe masculin vis-à-vis du sexe féminin. C’est une société phallocratique.
Sujet de type III Dissertation littéraire
Sujet de type 3 : Dissertation littéraire
Parlant de la- mission de l'écrivain, André Gide déclare: « Je crois que la valeur d'un écrivain est liée à la force révolutionnaire qui l’anime ou plus exactement à sa force d’opposition. Un grand écrivain, un grand artiste est essentiellement anticonformiste». Commentez et discutez cette affirmation d’André Gide à la lumière des œuvres lues ou étudiées.
Type de sujet : Le sujet incline à adopter un plan dialectique.
Domaine d’application : Le domaine d’application est ouvert à tous les genres littéraires (poésie, roman, théâtre, essai).
Thème : L’anticonformisme en littérature
Problème : La valeur de l’écrivain / la mission de l'écrivain
Thèse : La valeur d’un écrivain se reconnaît à son anticonformisme.
Problématique : Les bons écrivains sont-ils nécessairement anticonformistes?
Plan possible :
I. Les bons écrivains se reconnaissent par leur anticonformisme.
l. L’anticonformisme social : les bons écrivains s’inscrivent en faux contre les « normes » sociales.
• Ils se révoltent et incitent à se révolter contre des systèmes dé valeurs consacrés dans la société. Dans Une Saison blanche et sèche, André Brink s’insurge contre l’odieux système ségrégationniste de l’Apartheid que les Blancs avaient érigé en modèle politique en Afrique du Sud pour écraser les Noirs. Il en va de même de Djaili Amadou Amal qui se rebelle contre le système phallocratique qui musèle et marginalise la femme dans les sociétés musulmanes du Nord-Cameroun Nous comprenons alors pour quoi Chenjerai Hove déclare : « écrire c'est se rebeller, se révolter, défier le système établi des valeurs. »
• Le bon écrivain s’inscrit en taux contre les préjugés et les stéréotypes sociaux. Dans son poème intitulé « Je sois comme je suis », Jacques Prevert semble faire l’éloge du libertinage sexuel chez la femme. Il donne ainsi raison à Georges Bataille qui asserte : « L‘écrivain véritable choisit de faire ce qui est contraire aux lois fondamentales de la société. »
2. L’anticonformisme esthétique.
• Les bons écrivains remontent en question les idéologies littéraires. Les poètes surréalistes comme Paul Éluard, Guillaume Apollinaire, Jacques Prévert Boris Vian, Louis Aragon pour ne citer que ceux-là ont rejeté les règles de versification. C’est à ce titre que l’on retrouve dans Capitale de la douleur de Paul Éluard le poème «L’invention » qui, en plus de rejeter le vers classique, lui associe étonnamment la prose. Et Jean Couteau de s’indigner contre l’omnipotence des règles en ces termes : « Qu'est-ce qu’un poète ? C’est un homme qui change les règles ; c’est un homme qui a les pieds dans les plats. »
• La valeur d‘un écrivain se reconnaît à sa capacité à refuser les conventions linguistiques. Guillaume Apollinaire dans «Zone », poème liminaire de Alcools, rejette le dialogisme en s’exprimant à la fois par lu première et à la deuxième personne. C’est donc à juste titre que Chenjerai Hove dira: « L'art subversif‘ est cet art qui ramène le spectateur, le lecteur à réfléchir à la manière dont il a toujours pensé l'organisation du monde des valeurs. »
‘Transition : Il ressort des analyses qui précèdent que les bons écrivains apparaissent comme des écorchés vifs qui s’insurgent contre l’ordre établi. Toutefois l’anticonformisme ne garantit pas toujours la valeur d’un écrivain. Celle-ci peut aussi dépendre d'autres facteurs.
Deuxième partie : Les facteurs autres que l’anticonformisme permettant de déterminer la valeur d’un écrivain.
l. Les facteurs esthétique et ludique.
• Les bons écrivains se reconnaissent avant tout par leur libre artistique, leur capacité à produire de beaux textes dont le style aguiche. Les poètes comme Charles Baudelaire (Les Fleurs du mal), Paul Verlaine (Poèmes saturniens), Alphonse De Lamartine (Méditations poétiques) sont considérés comme des figures emblématiques de la poésie française du fait de la beauté de leurs vers. Ils viennent ainsi légitimer cette pensée de Stéphane Mallarmé selon laquelle: « La quête du beau est pour l'artiste la seule tâche essentielle»). Ce disant, Mallarmé fait alors écho à Paul Verlaine qui, en poésie, recherchait : «De la musique avant toute chose.»
• La valeur d’un bon écrivain se reconnaît aussi à sa capacité à produire des textes qui happent et transportent le lecteur dans un monde idéal sinon idéal dans l’optique de lui faire oublier un tant soit peu ses misères quotidiennes. Combien de fois n’avons-nous pas célébré Guy de Maupassant à cause de Bel-Ami dont l’intrigue indéniablement fascinante nous a souvent transportés dans un monde où l’idéal laisse libre-cours à la fantasmagorie? Julien Green ne sera donc pas contesté pour avoir dit; «Le livre est une fenêtre par laquelle on s'évade. ». Il est d’ailleurs soutenu dans cette perspective par Boris Cyrulnik qui déclare : « L’invention picturale ou la a fantasmagorie littéraire permettent de supporter le réel désolé en apportant des compensations magiques.»
2. Les facteurs liés à la création
• La valeur d’un bon écrivain peut être tributaire de sa capacité à servir de son imagination, de son génie créateur pour produire son œuvre. Les grands romanciers comme Émile, Albert Camus ou encore Stendhal ont su marquer les esprits en inventant des l’intrigues passionnantes, en créant des personnages remarquables et en imaginant des micro-espaces saisissants. Nous comprenons donc pourquoi William Shakespeare affirme : « L’imagination est le commencement de la création. On imagine ce qu’on désire, on veut ce qu’on imagine, et enfin, on crée ce que l'on veut. »
• Le bon écrivain peut aussi être celui-là qui crée sur là base du strict respect des formes préétablies. On dira par exemple de Molière qu’il est un dramaturge extraordinaire parce qu’il met en œuvre, de manière fort impressionnante, les principes de la comédie au XVIIeme siècle. Victor Hugo déclare alors : « Les règles sont utiles aux nuisibles, aux génies.»
Synthèse : Au-delà des particularités individuelles et/ou idéologiques, les écrivains ont en gainage les règles et les conventions propres à leurs sociétés chine part, ct à l'art littéraire dans ses différentes déclinaisons, d’autre part. C'est la conformité à ces normes ou la pertinence avec laquelle elles seront rejetées qui feront que tel ou tel autre marque les esprits et soit considéré comme un grand écrivain.