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Baccalauréat
Littérature
A
2024
Enoncé épreuve zéro
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Sujet de type I : Contraction de texte

TEXTE
Je suis heureux de participer avec vous aujourd'hui à ce rassemblement qui restera dans l'histoire comme la plus grande manifestation que notre pays ait connu en faveur de la liberté.
Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd'hui de son hombre symbolique signait notre Acte d'Émancipation. Cette proclamation historique faisait, comme un grand phare, briller la lumière de l'espérance aux yeux de millions d'esclaves noirs marqués au feu d'une brûlante injustice. Ce fût comme l'aube joyeuse qui mettait fin à la longue nuit de leur captivité.
Mais cent ont passé et le Noir n'est pas encore libre. Cent ans ont passé et le Noir est toujours tristement entravé par les liens de la ségrégation, les chaînes de la discrimination ; cent ans ont passé et le Noir vit encore sur l'île solitaire de la pauvreté, dans un vaste océan de prospérité matérielle ; cent ans ont passé et le Noir languit toujours dans les marges de la société américaine et se trouve en exil dans son propre pays. C’est pourquoi nous sommes accourus aujourd'hui en ce lieu pour rendre manifeste cette honteuse situation.
En un sens, nous sommes montés à la capitale de notre pays pour toucher un chèque. En traçant les mots magiques qui forment notre Constitution et notre déclaration d'indépendance, les architectes de notre République signaient une promesse dont héritait chaque Américain. Aux termes de cet engagement, tous les hommes, les Noirs, oui, aussi bien les Blancs, se verraient garantir leurs droits inaliénables à la vie, a la liberté et à la recherche du bonheur.
Il est aujourd'hui évident que l'Amérique a failli à sa promesse en ce qui concerne ses citoyens de couleur. Au lieu d'honorer son obligation sacrée, l'Amérique a délivré au peuple noir un chèque sans valeur ; un chèque qui est devenu avec mention ''provisions insuffisantes''. Nous ne pouvons croire qu'il n'y ait pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance en notre pays. Aussi sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous fournira sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.
Nous sommes également venus en lieu sanctifié pour rappeler à l'Amérique les exigeantes urgences de l'heure présente. Il n'est plus temps de se laisser aller au luxe d'attendre les tranquillisants des demi-mesures. Le moment est maintenant venu de réaliser les promesses de la démocratie, le moment est venu d'émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale ; le moment est venu de tirer notre nation des sables mouvants de l'injustice raciale pour la hisser sur le roc solide de la fraternité ; le moment est venu de réaliser la justice pour tous les enfants du Bon Dieu. Il serait fatal à notre nation d'ignorer qu'il y a péril en la demeure.
Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu'advienne un automne vivifiant de liberté et d'égalité. [...]

Martin Luther King, je fais un rêve, Paris, Bayard Edition, 198, pp.62-63

Consigne : Ce texte comporte 503 mots . Tu en feras une analyse de 167 mots avec une marge de 17 mots en plus ou en moins. Tu prendras soin de mentionner le nombre de mots exact de ton analyse.

Discussion
Peut-on dire que le discours sur l'évolution des droits civiques aux États-Unis reflète l'égalité raciale ?

Sujet de type II : Commentaire composé

Assis sur un canapé, il est vêtu négligemment d’un boubou d’intérieur que je ne lui connaissais pas. C’est à peine s’il lève le regard sur moi. Déjà, je suis invisible pour lui. Il ne s’attarde ni sur mon nouveau pagne ni sur mes tatouages au henné. Il appelle la nouvelle mariée et lui demande de s’asseoir à mes côtés. Elle garde la tête baissée, toujours aussi voilée. Un silence pesant s’installe.
Avec orgueil, Alhadji dit :
- Safira, voilà ta sœur Ramla ! Je pense que tu l’as déjà vue.
- Oui !
- Qu’en penses-tu ? Elle est belle, non ?
- Très ! Qu’Allah nous accorde le bonheur.
- Amine ! Et toi Ramla, tu as vu ta daada-saaré ?
Je sais que vous avez déjà reçu des instructions et des conseils aussi bien de la part de vos familles que de la mienne. J’ai tenu quand même à vous réunir, dès ce soir, pour vous faire bien comprendre ce que j’attends de vous et cela se résume en un seul mot : harmonie. Je ne veux absolument pas de désordre chez moi. Je n’accepterai jamais que mon domicile devienne un champ de bataille et de discorde comme il en existe tant. J’entends vivre tranquillement sans maux de tête et sans autre souci. J’entends que ma maison reste un endroit de quiétude et de sérénité comme il en a toujours été. Safira, toi tu me connais bien. Je ne supporte ni les mésententes ni les conflits. Je vous préviens toutes les deux. Vous avez intérêt à vous entendre et à me rendre heureux, et mutuellement. Est- ce que c’est clair ?
Comme aucune de nous ne répond, il continue se tournant vers moi :
-Safira, je tiens encore à te le redire devant ta coépouse. Voilà vingt ans que nous sommes ensemble, et je n’ai pas pris une autre épouse. Si je le fais maintenant, ce n’est pas parce que j’ai un reproche particulier à te faire. Cela je te l’ai déjà dit. Si je t’ai offert autant de cadeaux qu’à ma nouvelle épouse, contrairement aux usages, alors que j’aurais pu ne t’en donner que la moitié et encore, c’est justement afin que tu saches l’estime que j’ai pour toi et pour nos enfants.

Djaïli Amadou Amal, Munyal, les larmes de la patience, 2021, proximité, 3ème partie, chapitre1, PP. 137-138.

Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez si vous le voulez, à l’aide des procédés d’écriture (ponctuation, temps verbaux, champs lexicaux, …), montrer comment Safira se sent délaissée par Alhadji dès l’arrivée de sa coépouse.

Sujet de type 3 : Dissertation

Quand je pense aux livres de chevet de certains de mes amis, je me demande comment ils font pour se réveiller.
Commentez ce point de vue à la lumière des œuvres lues ou étudiées et de votre expérience personnelle de lecteur.