Epreuve de philosophie au baccalauréat A blanc 2018 (Nord-Ouest)
Sujet I : La Philosophie est-elle une arme contre la violence ?
I Explication, reformulation, compréhension du sujet
1. Explication des concepts clés du sujet
La philosophie : Discipline réflexive on intellectuelle ayant pour objet d’étude l’homme et le monde et donc le but est d’analyser et de proposer les solutions aux problèmes de l’existence humaine.
Une arme : Une solution, un remède, un moyen de lutte.
La violence : Utilisation abusive de la force, qui-porte atteinte à l’intégrité physique et/ou mentale de l'être humain.
2. Reformulation du sujet : La philosophie est un remède, une solution contre l’utilisation abusive de la force.
3. Identification du problème
L'impact, l’influence de la philosophie sur la violence.
Problématique : Peut-on réellement compter sur la philosophie pour mettre un terme à la violence? Ou plutôt, le caractère théorique, abstrait de la philosophie ne traduit-il pas ses faiblesses face à la violence ?'Dès lors, la philosophie ne reste-t-elle pas incontournable dans le processus de perfectionnement de la société ?
II Examen du problème
Thèse I : Les moyens dont dispose la philosophie pour mettre un terme à la violence.
Argument l : La philosophie humanise l'homme, elle valorise l’utilisation de la raison, permet le discernement et la maîtrise de soi.
Auteur : Platon « Chaque nation est d’autant plus civilisée et poilée que les hommes y philosophent pileux. »
Argument 2 : La philosophie est une solution contre les maux de la société (crime, injustice, corruption, conflit, l’immoralité etc.)
Auteurs Heidegger « faite pour élever, la philosophie n‘est pas destinée à exiler »
Descartes « C’est le plus -grand bien qui puisse exister dans un État que d'avoir de vrais philosophes. »,
Argument 3 : Le caractère critique ou dénonciateur de la philosophie permet le perfectionnement de la société.
Auteur : Guillaume Amo « le but de la philosophie réside dans la perfection morale.»
Njoh Mouelle : «Le philosophe est celui qui ne dort jamais. Sa voix constamment doit trouer, percer le silence mortel des nuits de la servitude et de l'aliénation sous toutes ses formes.» De la médiocrité à l’excellence.
Transition : Toutefois la prédominance de la violence dans les sociétés humaines ne remet elle pas en cause la finalité même de la philosophie ?
Thèse II : La philosophie n’a pas les moyens nécessaires pour combattre la violence.
Argument 1 : La violence est inhérente à la nature même de l'homme.
Auteur : Hobbes « l’homme est loup pour l'homme.»
Machiavel : « les hommes sont naturellement méchants. ».
Argument 2 : la philosophie est essentiellement théorique, abstraite et par conséquent impuissante face à la violence.
Auteur : Freud : « on n’avance guère les choses à vouloir consulter des théoriciens étrangers au monde, quand il s’agit des tâches pratiques et urgents »
Argument 3 : L’inefficacité de la non-violence que prône la philosophie. La violence ne peut être combattue que par la violence. La mon violence est parfois synonyme de lâcheté.
Auteur : Gandhi « S’il faut choisir entre la violence et la lâcheté je crois, que je conseillerais la violence.»
Raymond Aron : « la violence est parfois un moyen légitime d’une politique rationnelle...»
Transition : peut-on alors se passer de la philosophe dans le processus de perfectionnement de la société ?
Thèse III : La philosophie est incontournable dans le processus d'éradication de la violence.
Argument: la philosophie reste au centre du combat contre la violence et toute forme d’immoralité car tout ce qui travaille au développement de la culture, travaille aussi contre la guerre.
Auteur : Bergson « la philosophie est avant tout la science de la vie. Loin de s'isoler de ses contemporains le philosophe devrait se rapprocher d'eux sonder leurs misères, leurs joies et leurs douleurs.»
Conclusion
• Rappel du-problème
• Rappel des différentes étapes du raisonnement
• Prise de position ou solution
• Ouverture '
SUJET II
Dans L’idéologie Allemande, KARL Marx écrit: « La science unit et la croyance sépare.» Qu’en pensez-vous ?
l. Explication et reformulation du sujet
1- Définition des concepts clé du sujet
Science : signifie savoir, connaissance douée d’un certain degré d'objectivité et d’expérimentation.
Unit : rassembler, permet l’unanimité, permet l’universalité
Croyance : attitude de l’esprit qui consiste à admettre quelque chose, à adhérer à une option, une doctrine, une idéologie.
Sépare : divise, désunit, crée la mésentente
2- Reformulation : La connaissance objective est universelle tandis que la connaissance métaphysique (subjective) crée la mésentente ou la désunion.
3- Identification du problème
• Rapport science et religion
• La nature de la science et de la religion
4- Problématique : S‘il est vrai que la science rassemble et que la religion désunit, ne peut-on pas aussi dire que la science parfois divise tandis que la religion universalise ou regroupe ? Ne peut-on pas dire que la science et la religion unissent ou séparent suivant les intérêts de l’homme?
II Examen du problème
Thèse I : La science comme un instrument d'unification et la religion comme source de division
Argument 1 : La science et la religion ont des objets d'étude différents. La science unit parce que son objet d’étude est concret, véritable, observable. Par contre, l'objet de la religion est abstrait, imaginaire, métaphysique et par conséquent, il est difficile, voire impossible d’atteindre l’unanimité
Auteur : Kant : « La métaphysique est un champ de bataille où il n’y a ni vainqueur ni vaincu. »
Argument 2 : la science unit parce que sa méthode est une et universelle, elle est expérimentale c’est-à-dire basée sur les faits. Tandis que la religion-procède parla foi, l'obéissance, les dogmes, les sentiments qui relèvent tous de la subjectivité et sont par conséquent facteur de division.
Auteur : Cf André Lalande dans Vocabulaire technique critique de la philosophie
Argument 3 : Le savoir scientifique est universel et universalisant. Tandis que la connaissance religieuse est multiforme (foi) et source de division-
Exemple :
La religion est source de mésentente entre les croyants, les familles, les peuples à cause du fanatisme, du conservatisme
La science unit grâce à son objectivité, le souci de la preuve.
Tous sont unanimes sur les bienfaits de la science.
Transition : Doit-on des lors penser que l’union et la division sont respectivement particulières à la science et la religion ?
Thèse Il : La science peut parfois diviser tout comme la religion peut unir.
Argument 1 : Les prouesses de la science sont sujettes à caution (sont l’objet des controverses). La foi fait l’objet de solidarité, de sympathie, d’unité, d’harmonie entre les hommes.
Auteur : Émile Durkheim : « Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques… qui unissent en une même communauté morale appelée Église, tous ceux qui y- adhèrent. »
Argument 2 : La science comme source de division, de stratification et d'exclusion. La science sépare le savant du profane, le scientifique du non scientifique.
Exemple : Par exemple au lycée, il y a toujours en mésentente, dichotomie entre les littéraires et les scientifiques. De même le scientisme, le positivisme, le désir de surévaluer la science crée des tensions et des divisions.
Auteur : Albert Jaquard : « Les fruits de la science sont nombreux mais ils sont amers.»
Argument 3 : Les paradigmes, les théories scientifiques ne font pas toujours l’unanimité parmi les hommes de science. La science n’est pas toujours objective, expérimentale. (Cft les sciences humaines). Tandis que toutes les religions s’accordent sur l’existence, la suprématie d'un être suprême; et aussi sur la recherche du bien.
Auteur : « En fait, on connait contre une connaissance antérieure, en détruisant les connaissances mal faites», Gaston Bachelarti,
Enfin de compte, la science est sans conscience ; elle est à la limite même dangereuse. Tandis que la religion est coexistence à la morale. (Henri Bergson) elle est humanisante.
Transition : Science et religion étant des constructions sociales, peuvent-elles se soustraire de l'influence des intérêts: politico-économiques ?
Argument : Science et religion visent le même objectif: le bonheur, l’épanouissement total, l’accomplissement de l’homme. Et comme toutes œuvres humaines elles sont corruptibles, imparfaites, mouvantes, dynamiques selon les situations, selon les jeux d’intérêts. Voilà pourquoi elles peuvent unir et séparer en même temps.
Auteur : Comme le dit Habermas « La technique et la science ne sont pas neutres ; elles sont destinées à des fin hégémoniques et stratégiques. » Il en est de même de la religion qui pour Karl Marx est «. L’opium du’ peuple. »
Conclusion
• Rappel du problème _
• Rappel des différentes étapes du raisonnement
• Prise de position ou solution
• Ouverture
SUJET 3 Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée.
Thème : Tribu et nation
Problème : Les conditions d’édification d’une nation prospère
Thèse : Pour l’édification d’une nation, il faut dépasser, mettre de côté l’esprit clanique et tribal.
Structure logique du texte : Le texte a deux parties :
-« Pourquoi aujourd’hui...de tels cadres. >): L’auteur montre pourquoi il faut dépasser l'esprit clanique et tribal ; l’auteur montre ici la nécessité de dépasser l'esprit clanique et tribal.
« Mais, en vue... facteur de modernisation » : Les avantages de la nation,
Problématique : La nation garantit-elle absolument l'épanouissement de l’homme ?
La nation ne peut-elle parfois pas être source d’exploitation de l'homme par l'homme, de discrimination et d'injustice ? Cependant, la vie hors de la nation est-elle aujourd’hui possible ? Doit-on pour autant encourager le repli identitaire ?
Éléments de réfutation :
L’État n’est pas toujours le cadre idéal de l'épanouissement de l’homme.
La nation ou L’État est source d'exploitation de l’homme par l’homme, de division, de mésentente, de conflit, de discrimination ethnique. Tandis que la tribu c’est la sympathie, la solidarité, l’entraide, 1e communautarisme, le collectivisme, c’est le lien de fraternité. (Cft Kart Marx, Lénine, Bakounine, Nietzsche, les anarchistes.)
Éléments de réinterprétation
L'auteur a le mérite de nous montrer les avantages de la vie dans une nation. Il prône l’unité la diversité, le multiculturalisme
On voit dans ce texte l’idée d’intégration nationale, l’éclosion sociale, le progrès de tous,
Enfin; il met en exergue les dangers du repli identitaire, le tribalisme.
Conclusion
• Rappel du thème, du problème,
• Rappel de la thèse de l'auteur '
• Rappel de la réfutation principale
• Rappel de l’intérêt philosophique
Epreuve de philosophie au baccalauréat A blanc 2018 (Nord-Ouest)