Famille de situation : L’attrait des villes et des pays développés
Catégorie d’action : Limitation des migrations
Module N°II : Les mouvements migratoires
Chapitre N°II : Les effets des mouvements migratoires
Leçon N°5 : Les tentatives de règlement des problèmes migratoires
Notions : immigration sélective
Prérequis : migrants, mouvements migratoires.
Durée : 2 heures
Exemple de situation : Chaque jour, de nombreux migrants sollicitent l’entrée en Europe
Exemple d’action : Trouver des solutions pour limiter ces migrations
Formulation de la justification : Cette leçon me permet de mobiliser les ressources afin de proposer des solutions aux phénomènes migratoires.
Introduction
La sonnette d’alarme a été tirée sur la question migratoire il y’a longtemps par les organismes internationaux et surtout les organisations humanitaires. Vue la recrudescence des effets négatifs de l’immigration clandestine, la question migratoire reste la préoccupation aussi bien des pouvoirs publics des pays d’accueil que des pays d’origine. La question centrale est, comment dissuader les candidats à l’immigration clandestine?
I Les solutions politiques
Face à la nécessité de freiner les flux migratoires, les pays ont pris un ensemble de résolutions parfois déshumanisantes, on peut citer entre autres :
• La limitation des visas dans les ambassades et les consulats afin de parvenir à une immigration sélective.
Cette dernière vise à n’admettre sur son territoire que les migrants indispensables au développement socioéconomique du pays d’accueil. C’est le cas des infirmières dont les effectifs sont d’ores et déjà insuffisants dans de nombreux pays européens et dont la pénurie ne pourra que s’aggraver avec le vieillissement de la population.
L’adoption de certaines mesures contraignantes comme celle entre les USA et le Mexique, oblige le Mexique à retenir sur son territoire tous les migrants qui utilisent ce pays comme pays de transit. Ces derniers y séjournent pendant des mois en attendant que les tribunaux américains traitent leur dossier. Pendant ce temps, ils subissent des traumatismes comme l’affirme l’un des chercheurs de Human Rights Watch, Ryan Matlow : « Les conditions de vie, les menaces pour leur sécurité et le sentiment d’incertitude auxquels les demandeurs d’asile sont confrontés alors qu’ils attendent au Mexique sont la cause de stress psychologique grave et chronique. »
• Le contrôle des frontières et le rapatriement des clandestins dans leur pays d’origine.
Ainsi, l’on peut relever les tensions au niveau de la frontière Amérique-Mexique longue de 3150 km et jonchée de 48 postes frontières. Le 25 Janvier 2017, le président Donald Trump signe un décret visant à construire un mur sur toute la longueur de la frontière afin de respecter sa promesse de campagne. En outre, les expulsions des migrants sont quasi-quotidiennes.
En 2018, le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies a expulsé de la Libye des dizaines de milliers de personnes installées dans des camps pour migrants.
Le 14 Octobre 2020, les États Unis rapatriaient une centaine d’africains donc 57 camerounais en situation illégale.
• La fermeture totale des frontières aux migrants ou alors la fixation des quotas c'est-à-dire le nombre précis de migrants autorisé à traverser les frontières.
À titre illustratif, l’Australie octroie chaque année 13 000 cartes vertes à des migrants qualifiés et à leur famille. Certains pays européens à l’instar de la France, de l’Allemagne et de la Norvège ont fixé des quotas théoriques visant à se répartir les migrants en situation irrégulière. Cette décision a abouti au démantèlement de nombreux camps de migrants à l’instar de celui de Calais en France.
Certains pays européens ayant fermé leurs frontières affichent clairement leur intention de ne plus accueillir les migrants, notamment le Danemark, la Pologne et la Slovaquie. L’on a aussi assisté au refus d’accueillir des navires humanitaires ayant secouru des migrants en méditerranée. C’est le cas d’Ocean Viking qui a fait 3 mois en mer avant d’accoster.
II-Les solutions socioéconomiques
Pour réduire les effets de l’immigration, les pays d’accueil encouragent les retours volontaires. Ceux qui sont éligibles bénéficient d’une aide financière substantielle dans l’objectif de s’auto employer et de créer des emplois dans plusieurs secteurs ; agriculture, élevage, habillement, commerce, etc.
Les pays de départ ( pauvres ) souhaitent des Pays riches d’encourager leur développement afin que les populations puissent bénéficier des conditions de vie et de travail décentes dans leurs propres pays. Ainsi, certaines institutions comme la Banque mondiale soutiennent des projets destinés à aider les populations locales.
L’on peut citer le cas de la région des grands lacs et celle de la corne de l’Afrique où la population locale vit de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Cette institution propose :
• Des formations destinées à améliorer les pratiques agricoles ;
• Vulgarise l’utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux équipements ;
• Construit des infrastructures de stockage et de transformation des produits ;
• Élargie l’accès aux financements.
En Azerbaïdjan, ce programme a financé la création de boulangeries, de magasins d’alimentation, de restaurants et de café.
En Zambie, les infrastructures ont été renforcées afin d’améliorer les services d’éducation et de créer ainsi des opportunités économiques.
Même si toutes ces mesures visent à limiter l’immigration, certains experts pensent plutôt à l’adaptions des mesurer visant à promouvoir l’insertion sociale des migrants dans leur pays d’accueil telles que :
• Renforcer la capacité des marchés du travail à absorber les migrants en fournissant de meilleurs services qui mettent en relation les offres et les demandes d’emploi.
• Proposer une offre d’enseignement propre aux migrants;
• Soutenir l’esprit d’entreprise chez les migrants en réduisant les obstacles à la création d’entreprise et en apportant un soutien sous forme d’assistance juridique, de conseil et de formation.
Conclusion
Afin de réduire les effets néfastes de l’immigration, une synergie d’action doit exister entre les pays d’accueil et les pays de départ. Il s’agit en particulier d’une bonne répartition des fruits de la croissance mondiale qui contribuera à la création des conditions de travail décentes pour tous.