Famille de situation : Les activités génératrices de revenus
Catégorie d’action : Recherche du capital
Module N°III : Les activités de production
Chapitre N°IV : Les activités agropastorales
Leçon N°9 : L’élevage
Notions : Ranchs
Prérequis : Les caractéristiques des zones climatiques
Durée : 2 heures
Exemple de situation : Dans nos marchés, on assiste à l’augmentation des prix des produits de l’élevage
Exemple d’action : Créer une ferme avicole
Formulation de la justification : Cette leçon me permet de mobiliser les ressources afin de domestiquer les animaux à des fins personnelles et économiques
Introduction
L’élevage désigne l’ensemble des activités mises en œuvre pour assurer la production, la reproduction et l’entretien des animaux domestiques afin d’en obtenir différents produits et services.
Ce dernier nécessite la combinaison d’une pléthore de facteurs sans lesquels cette activité n’existerait pas. Il constitue aujourd’hui l’un des secteurs clés de l’économie et reste indispensable pour l’épanouissement de l’homme.
I Les conditions de développement de l’élevage
Il s’agit d’un ensemble de facteurs qui, mises ensemble favorisent le développement de l’élevage.
I.1-Les facteurs naturels
La répartition des zones d’élevage est influencée par la variabilité des facteurs tels que le climat, la végétation, le relief et la disponibilité en eau.
Dans la zone équatoriale, la grande pluviométrie, la forêt dense et la présence de la mouche tsé-tsé limitent l’élevage bovin. Mais on y élève chèvres, porcs, volailles.
Dans la zone tropicale aux faibles précipitations et au couvert végétal développé dans les savanes et steppes, l’élevage bovin, ovin et caprin y est favorable.
Dans la zone aride, l’absence de végétation et la rareté des pluies constituent un frein à l’élevage. Néanmoins, on y trouve des animaux très résistants aux fortes chaleurs comme les chameaux.
Dans les zones méditerranéenne et tempérée, au climat modéré, de nombreuses prairies herbeuses sont favorables à un élevage diversifié.
Dans la zone polaire, à cause du gel permanent qui ne favorise pas la croissance des plantes, l’élevage se limite à quelques espèces comme les chiens.
En ce qui concerne le relief, les montagnes sont des régions par excellence pour l’élevage, grâce aux pentes et à l’altitude qui excluent le labourage permettant ainsi aux animaux de disposer de nombreuses prairies herbeuses. La présence de l’eau est aussi un élément indispensable pour que les animaux puisent s’abreuver.
I.2 Les facteurs humains
Pour ce qui est des hommes, l’élevage peut être influencé par la tradition, la religion, les finances, les qualifications professionnelles et la science. En effet, il existe des peuples qui sont éleveurs par tradition. C’est le cas des peuls en Afrique noire ou des britanniques connus comme étant de grands éleveurs de bovins.
En Inde, la vache est considérée comme un animal sacré comme l’exige la tradition le Bouddhisme, par contre d’autres religions comme l’Islam s’oppose à l’élevage porcin. En outre, compte tenu de la demande mondiale en protéine de plus en plus croissante, l’élevage nécessite des moyens financiers conséquents utiles pour la logistique, la nutrition des animaux et leurs soins sanitaires. En fonction de la spécificité de chaque type d’élevage, les éleveurs doivent au préalable avoir une solide formation afin que leur activité soit rentable. En outre, de nombreuses recherches scientifiques sont mises à contribution afin d’obtenir des espèces plus résistantes aux maladies, plus productives et plus performantes.
II Les techniques et types d’élevage
II.1-Les systèmes d’élevage
Les ranchs sont de grandes fermes d'élevage, ils désignent une unité exploitations modernes ayant de rendements élevés.
Au cours de l’histoire, les systèmes d’élevage ont beaucoup évolué. L’on peut relever 3 pratiques successives ; le pastoralisme, l’élevage traditionnel et l’élevage moderne.
• Le pastoralisme se réfère aux pratiques des populations qui vivent des produits de leurs troupeaux.
Il s’agit d’un élevage ancestral et donc les éleveurs sont essentiellement des nomades. Le nomadisme est le déplacement des bergers avec leurs troupeaux à la recherche des pâturages.
• L’élevage traditionnel :
C’est un type, très rependu car il se fait dans le cadre familial avec un petit cheptel. Ces animaux sont soit en divagation dans la nature (exemple de la volaille), soit dans un petit espace clos (exemple des porcs). Ce type d’élevage dit extensif se fait sans mécanisation mais par l’usage des techniques figées par la tradition et par des investissements très faibles. Il est basé sur la qualité et non la quantité et assure une autosuffisance partielle de ceux qui la pratiquent.
On pratique ici la transhumance qui est le déplacement saisonnier des bergers à la recherche du pâturage. Les éleveurs sont donc des semi sédentaires.
• L’élevage moderne :
Il est plus développé dans les pays occidentaux car il demande de grands espaces et des moyens financiers considérables. Il est caractérisé par :
♦ La sélection des espèces, un personnel qualifié,
♦ Un suivi de l’alimentation,
♦ Une meilleure protection des animaux contre les maladies (charbon, peste bovine…),
♦ La protection des animaux dans des enclos,
♦ L’usage de la mécanisation et la pratique du ranching.
Ce type d’élevage dit intensif met l’accent sur la quantité et non la qualité. Dans ce système, on distingue :
♦ L’élevage bio axé sur la production animale et sa commercialisation avec un minimum d’effet négatif sur l’environnement ;
♦ L’élevage conventionnel axé sur la production animale et sa commercialisation à grande échelle.
♦ Au Cameroun, on rencontre les ranchs sont à Ndokayo (Est), à wakwa (Adamaoua), et à Kumba (Sud-ouest).
II.2 Les types d’élevage
Il existe plusieurs types d’élevage mais les plus récurrents sont :
-Bovin (vache, zébus)
• Ovin (mouton)
• Caprin (chèvre)
• Équin (chevaux)
• Porcin (porc)
• Avicole ( poule, oie, canard, pintades )
• Canin (chien)
• Félin (chat)
• Apiculture (abeille)
• Héliciculture (escargot)
• Cuniculture (lapin)
L’élevage fournit à l’homme de nombreux produits tel que le lait, la viande, le fumier, la laine, les plumes, le cuir, le miel, la fourrure. On élève aussi les animaux pour la force de travail généralement utilisée dans l’agriculture (bœufs et chevaux qui tirent la charrue), pour notre protection (le labrador), pour leur flair exceptionnel (le berger allemand et le doberman sont par exemple des chiens policiers qui font de nombreuses missions telles que la détection, le sauvetage et d’autres interventions. Ainsi, chaque année plusieurs affaires criminelles sont résolues grâce à ces derniers.), pour le transport (le cas des chameaux dans le désert ou des traineaux tirés par des chiens en zone polaire), pour la chasse (le Beagle un chien courant utilisé pour la chasse à courre), ou pour la distraction (animaux de compagnie).
III Les opportunités de l’élevage
Hormis son apport en protéines, aliments constructeurs indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, la participation de l’élevage au développement économique est appréciée par les populations et l’Etat.
• Il constitue un moyen de subsistance pour les populations rurales
• Il contribue à la création d’emploi ce qui fait reculer la pauvreté
• Il s’intègre à la production agricole et la complète (apport en fumier)
• Il contribue à l’augmentation du PIB grâce aux exportations
• Il participe à la création d’une épargne susceptible d’être investi dans d’autres secteurs.
Conclusion
L’élevage s’impose aujourd’hui comme un secteur indispensable au bien être des hommes et de leurs activités. Grace à celui-ci, de nombreuses tâches sont réalisées, des milliards de personnes sont nourris et plusieurs autres sont employées aidant ainsi l’État à lutter contre la pauvreté. Mais ce dernier doit se faire dans le strict respect de la santé humaine, de l’éthique et de l’environnement.