Famille de situation : L’accès à l’information
Catégorie d’action : La recherche de la bonne information/le bon usage des TIC
Module II : Les médias et l’opinion publique.
Chapitre 3 : Les médias et leur impact sur l’opinion publique
Dossier 1 : Le recoupement de l’information
Notions : Médias, opinion publique, Fake news, information, réseaux sociaux
Prérequis :
Définir intégrité morale.
Cite deux instruments de l’intégrité morale en milieu scolaire
En dehors de l’école, de la famille et des églises, quel canal peut-on encore utiliser pour promouvoir les valeurs morales ?
Exemple de situation : Désinformation (cas des élèves qui ont raté les épreuves du BEPC 2019)
Exemple de d’action : chercher la bonne information.
Durée : 1H
Justification : cette leçon amène l’apprenant à promouvoir la recherche de la bonne information et l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
Cours
Résumé : La diffusion de fausses informations est une infraction punie par la loi. Avant de rendre public une information, il faut donc d’abord la recouper.
Ainsi, dès le moment où l’on reçoit une information, le recoupement consiste à :
• Diversifier ses sources c’est-à-dire à recueillir plusieurs avis sur une information donnée (sources de première main et source secondaire).
• Analyser la situation en :
- Identifiant les acteurs et leurs intérêts,
- Identifiant les convergences et les divergences sur les faits.
Dossiers
Dossier 1 : Le recoupement de l’information
Document 1 : Vérifier et diffuser l’information
Ces dernières années ont été marquées par l’explosion de nouvelles sources d’information avec l’apparition du réseau Internet.
Aujourd’hui, n’importe qui peut diffuser n’importe quoi sur ce réseau et il est facile de se perdre dans cet océan d’informations. Il existe toutefois des principes de base et des sites de référence qui peuvent nous guider dans nos recherches d’information sur Internet. Il est essentiel de procéder d’abord à l’établissement des faits. Il existe diverses méthodes pour recueillir l’information et différentes sources qui permettront de vérifier l’information récoltée. Pour analyser le niveau de qualité et de fiabilité des informations, nous pouvons procéder en sept étapes. En voici une présentation, sous forme de récapitulatif.
• Recueillir l’information
1 S’assurer d’avoir de l’information qui vienne du terrain, qui soit de première main (Les entretiens avec les victimes ou les témoignages, photos, documents écrits, enregistrements audio ou vidéo), le plus proche possible de l’événement. On peut se rendre sur place pour obtenir directement l’information par les sources concernées. Si l’on n’a pas cette possibilité, on peut remonter le réseau de communication, pour savoir comment l’information est venue jusqu’à nous.
2 Il faut diversifier ses sources et en obtenir un maximum. Les sources de première main sont à compléter avec des sources secondaires, qui peuvent donner des éclairages plus distanciés (journaux et revues, documents de l’Etat, informations d’ONG, transcriptions d’émissions radiodiffusées… rapports d’avocats; des communiqués et des lettres de victimes, mémoires, thèses publiées par les chercheurs universitaires, les sources d’information sur internet)
Aujourd’hui, plusieurs de ces sources sont disponibles sur Internet, ce qui facilite grandement le travail de recherche d’information.
Attention toutefois aux canulars et nombreuses fausses informations ou informations non-vérifiées qui circulent sur la toile. Il vaut mieux consulter des sites internet fiables et régulièrement mis à jour.
• Analyser la situation
3 Identifier tous les acteurs de la situation donnée, en ne laissant personne de côté. Il faut identifier le maximum d’acteurs possible afin de voir quelles sources manquent dans l’information réunie.
4 Identifier les intérêts de chaque acteur, pour avoir une idée de l’orientation des informations provenant de chacune des sources
• Recouper et analyser l’information
5 Recouper les informations recueillies :
• trouver les convergences et les divergences sur les faits,
• faire attention aux ressemblances et aux dissemblances dans la formulation des faits.
6 Se mettre à la place des acteurs – Faire travailler sa tête! Cette étape est essentielle. Il faut se mettre à la place de chacun, y compris de ceux que l’on combat ; ne jamais sous-estimer un acteur, ni le surestimer. Cela permet de déceler la logique de chaque acteur. Chacun a de bonnes raisons de faire ou de dire ce qu’il fait ou dit. Ne jamais se laisser influencer par les sentiments de sympathie ou d’antipathie ! On peut alors analyser les dissonances et les déviations. Si le discours n’est pas semblable à ce que l’on imagine, c’est là qu’il faut creuser. Attention, cette étape est essentielle. Dès qu’on s’arrête de penser, on est sûr de se tromper.
7 Relever les convergences entre acteurs, ainsi que les divergences. Cela donne le contexte, ainsi que ses possibles évolutions, dans lequel s’inscrit l’information et notre action.
CODAP, 2013
Document 2 : Analyser les informations diffusées sur les réseaux sociaux.
À propos d’un même événement qui vient d’avoir lieu, collecter de nombreuses informations sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram…) via leur moteur de recherche ; observer la manière dont ces informations sont reprises, voire altérées. S’interroger sur la nature de ces informations : sont-elles diffusées avec les mêmes précautions et dans les mêmes règles d’usage que les dépêches dont se servent les médias d’information ? Constater que les sujets les plus diffusés en ligne ne sont pas ceux qui font la une des médias traditionnels; observer la part des informations locales diffusées, tous les réseaux sociaux ne parlent pas de la même chose. Opposer et critiquer les avantages et les inconvénients de ce type d’informations «immédiates». Chaque citoyen usager de ces réseaux sociaux peut-il être un «journaliste collaboratif»?
Pistes pédagogiques 2nd degré