Famille de situation : L’insécurité
Catégorie d’action : Protection des personnes et des biens
Module III : L’éducation à la paix
Chapitre 5 : Les formes de violence
Leçon 8 : L’extrémisme violent
Notions : Extrémisme violent, Terrorisme
Prérequis :
Exemple de situation : Terrorisme
Exemple de d’action : Former des comités de vigilance
Durée : 2H
Justification : Cette leçon amène l’apprenant à promouvoir le vivre ensemble dans ses rapports à autrui
Introduction
La montée en puissance de l’extrémisme violent et ses conséquences destructrices comptent aujourd’hui parmi les principaux obstacles à la paix dans le monde.
L’extrémisme violent se définit comme le fait d’être disposé à modifier radicalement une situation, en recourant à la violence si nécessaire, pour instaurer une idéologie absolue, considérée comme la seule vérité et fondée sur des convictions politiques, religieuses ou sociétales. Il comprend le terrorisme et tous les autres types de violence fanatique ou haineuse basée sur une idéologie.
I. Les formes d’extrémisme violent
1. L’extrémisme politique
L’une des caractéristiques centrales de l’extrémisme politique est le rejet de l’État de droit démocratique. Il se présente en général sous deux aspects :
• L’extrémisme de gauche qui englobe les actes de violence commis par les groupes anticapitalistes en vue de transformer les systèmes politiques. Cette catégorie peut également inclure les actes perpétrés par les extrémistes de la défense des droits des animaux ou par les groupes de défense de l’environnement.
• L’extrémisme de droite, qui désigne les actes commis par les groupes d’extrême droite, souvent appelés « néonazis ». Ces groupes sont motivés par le racisme et par une volonté de défendre leur supposée « suprématie raciale »
2. L’extrémisme religieux
Il s’assimile souvent à l’extrémisme politique car son but est de changer le système politique ainsi que la vie sociale et culturelle de la société à partir d’une interprétation radicale de l’Islam. L’extrémisme religieux inclut les actes de violence commis par les mouvements d’extrémisme islamiste, qui mettent souvent en cause les gouvernements occidentaux pour des questions liées à leur politique étrangère.
3. L’extrémisme social.
Il est encore dit à cause unique car il concerne les violences perpétrées par des groupes motivés par une seule cause, telle que l’avortement ou l’homosexualité.
II. Le terrorisme
Le terrorisme désigne un ensemble d’actes commis dans le but de gravement intimider une population, de déstabiliser ou de détruire des structures d’un pays ou d’une organisation internationale, ou d’empêcher un gouvernement d’agir.
1. Les manifestations
Le terrorisme a des manifestations multiples : ce sont des Violences physiques qui comprennent des assassinats, des prises d’otages, des détournements d’aéronefs, des attaques armées, des explosions de kamikazes, des enlèvements, des razzias et vise des cibles militaires autant que civiles. Il se manifeste aussi sur le plan économique avec le pillage des villes, villages et campements. L’autre dimension du terrorisme et la plus importante est la psychose (peur) qu’elle installe au sein de la population.
2. Les conséquences
Outre les souffrances humaines qu’il occasionne, le terrorisme a un coût économique énorme.
• Sur le plan social, les groupes terroristes comme l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL ou Daech), Boko Haram, les talibans et Al-Qaïda causent de nombreux décès au sein de la population (33 000 entre 2011 et 2016), le terrorisme a des répercussions psychologiques importantes dans la population : tensions interreligieuses, multiplication des contrôles de sécurité, La hausse des violences et de l’insécurité empêche un grand nombre d’élèves et d’étudiants d’aller à l’école ou à l’université.
• Les activités économiques connaissent un ralentissement suite aux actes terroristes : le tourisme et les investissements directs étrangers sont pénalisées, les frontières qui assurent le commerce transfrontalier sont fermés, les places de marché et les lieux de transport sont particulièrement visés ce qui nuit gravement à ces activités.
Conclusion
S’atteler à résoudre à la fois les manifestations et les conditions favorisant l’extrémisme violent est un défi de développement. Ceci exige le renforcement des quatre pierres angulaires que sont le développement équitable, les droits de l’homme, la gouvernance et l’État de droit.