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Géographie
Cours
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INTRODUCTION

Les hauts plateaux de l’ouest sont limités au Nord par le Nigeria, à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Sud par la plaines côtières, et à l’Est par le plateau du sud Cameroun. Cet ensemble couvre la région de l’Ouest (département de Bamboutos, Haut-Nkam, Hauts-plateaux, Koung-Khi, Menoua, Mifi, Ndé, Noun) et du Nord-ouest (départements de Donga-Mantung, Menchum, Mezam, Momo, Bui, Ngo-Ketunjia, Boyo) plus le département du Moungo dans le Littoral soit 42.000 km2.

I-LE MILIEU PHYSIQUE

I.1-RELIEF ET SOL

Le relief se subdivise en plusieurs ensembles orographiques
- Au Nord de Bamenda se localisent les plus hauts plateaux du pays avec une altitude moyenne de 2200m. Ils sont surmontés entre Bamenda et Nkambé de massifs volcaniques dont le plus impressionnant est celui d’Oku (3008m).
- Au centre le plateau Bamiléké dominé par le mont Bamboutos (2740 m) a une altitude moyenne comprise entre 1400 et 1600 m. la plaine de Ndop arrosée par le Noun marque le contact avec le plateau Bamoun.hautes terres de l ouest- Le plateau Bamoun a une altitude qui oscille entre 100 et 1300 m. il porte 3 appareils volcaniques ; le massif du Mbam (2335 m), le Nkogam (2263 m), et le Mbapit (1989 m).
- Au Sud-est s’incline la cuvette du Mbam qui matérialise la limite avec le plateau sud camerounais.
Les sols de l’Ouest sont ferrallitiques formés de basalte. Ils sont rouges ou bruns dans la région de Bafoussam et au Nord-ouest, noirs et très fertiles dans la région de Foumbot. Dans la plaine de Mbos, on rencontre des sols hydro-morphes riches en matières organiques.

I.2- CLIMAT-VEGETATION-HYDROGRAPHIE

Les hautes terres appartiennent au domaine camerounien d’altitude. Les températures y sont douces dans l’ensemble (25°C) et la pluviométrie abondante malgré des contrastes dus à l’exposition ou non aux masses d’air humide. Exemple Bamenda 2630 mm/an, Foumbot 1719 mm/an.
Sur les sols volcaniques se développe la prairie d’altitude, les savanes anthropiques et quelques lambeaux de forêts sacrées. Les dépressions marécageuses sont le domine du raphia. La région est arrosée par de nombreux cours d’eau dont les plus importants sont le Nkam, le Moungo, le Noun, le Donga, le Katséna-ala.

II- LE MILIEU HUMAIN

L’étroitesse de l’espace et l’importance de la population contribuent à faire des hauts plateaux de l’ouest une région fortement peuplée (4.822.000 habitants) avec des densités de plus de 200 hab/ km2 (Mifi, Menou, Bamboutos). A l’inverse certaines zones sont presque vides (Noun). Cette région connait un taux de croissance élevé, avec une population extrêmement jeune et poussée à l’émigration. Les grands groupes ethniques sont les bamileké, bamoun, tikar, nso, Bali-chamba, Widikum. Les principales villes sont Bafoussam, Bamenda, Dshang, Foumban, Nkongsamba, Bandjoun.

III- LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

II.1- AGRICULTURE-ELEVAGE-PECHE

La fertilité du sol, le climat favorable, une population laborieuse sont autant d’éléments qui se combinent pour faire des hauts plateaux de l’ouest le grenier agricole du Cameroun. Cette agriculture concerne 2 secteurs ;
- L’agriculture vivrière. Elle se pratique intensément avec des techniques adaptées à la topographie de la région (billons) et l’usage des engrais organiques ce qui permet un rendement élevé. Les principales cultures sont les tubercules, le haricot, le mais, les arachides, et les cultures maraichères (tomates, poireaux, carottes, haricots verts).
- L’agriculture de plantation concerne surtout le café arabica, le thé et le tabac. La promotion des cultures vivrières est assurée par UCCAO (Union Centrales des Coopératives Agricoles de l’Ouest) relayées par les coopératives départementales. La riziculture moderne est pratiquée dans les plaines de Mbo, de Menchum et de Ndop. L’encadrement des riziculteurs est fait par la SODERIM.
De vastes pâturages, l’absence de la mouche tsé-tsé font des hauts plateaux de l’oues la 2ème zone d’élevage du Cameroun. On élève le gros et le petit bétail. Cet élevage bénéficie des services de la station zootechnique de Kounden et du ranch moderne crée par la SODEPA à Dumba.
La pêche n’est pas répandue mais la pisciculture s’est étendue avec la création de plusieurs étangs en particulier dans le Noun.

III.2- ARTISANAT ET INDUSTRIE

Le secteur artisanal est très développé dans les hauts plateaux de l’ouest. On distingue un artisanat décoratif avec des masques, des statuettes et des sabres. Il y’a aussi celui qui produit des objets d’usage courant issus des vanniers, forgerons et tisserands. Cette région n’a pas un sous sol riche malgré la présence de quelques gisements de bauxite (Fongo Tongo), de lignite et de pouzzolane (Foumbot). Les principales industries sont agro-alimentaires, les brasseries et les savonneries.

III.3-TRANSPORT-COMMERCE-TOURISME

Le réseau routier est dense avec de nombreux axes bitumés. Cependant le Nord-ouest reste très enclavé. Les hauts plateaux de l’ouest sont desservies par les aérodromes de Bafoussam, Dschang, Bamenda et Kutaba.
Dans le domaine des échanges, ils s’approvisionnent en produits manufacturés et vendent les produits agricoles, de l’élevage et de l’artisanat.
C’est la 2ème région touristique du pays avec un énorme potentiel
- Les sites naturels ; les chutes de la Mifi, d’Ekom, de la Metche (route Bafoussam-Bamenda) de Mami Water (Fongo Tongo), de Mouankeu (Bafang) ; les lacs (lac Mfou, lac Baleng, lac Petponon), la falaise de Foréké près de Dschang, les monts Bamboutos, le mont Mbapit et son lac mystique aux eaux verdâtres à Foumban, le massif de Manengouba, la réserve de faune de Santchou dans la Menoua
- Un climat favorable,
- Richesses culturelles incomparables en l’occurrence le palais du Sultan bamoun, et de nombreuses chefferies dont les plus célèbres sont celle de Bafoussam, de Bandjoun et de Bamougoum, les danses folkloriques, la culture du Nguon (grande fête de rassemblement du peuple Bamoun). Mais les circuits touristiques restent mal organisés et les contraintes budgétaires n’ont pas encore permis d’aménager plusieurs sites.

CONCLUSION

Si les hauts plateaux de l’ouest pouvaient bénéficier d’un appui financier et technique conséquent, ils permettront à coup sur au pays d’être autosuffisant sur le plan alimentaire