Le texte est une notion ambiguë. Il peut être une phrase, un paragraphe ou un livre entier. On l’appelle aussi énoncé. Étymologiquement, il dérive du mot latin « textus » qui signifie « toile » , une toile tissée avec des mots qui se côtoient pour créer un réseau de significations.
Le texte est aussi un ensemble de paragraphes dont chacune développe une idée précise. Ainsi donc, à l’intérieur ou entre ces paragraphes s’établissent des liens de sens favorisés par des connecteurs.
Il existe trois critères qui régissent le paragraphe :
a) . Le critère visuel
Le paragraphe est avant tout une unité observable à l’œil dans la mesure où il se détache de l’autre par une démarcation appelée l’alinéa .
b) Le critère sémantique
Le paragraphe se conçoit ici comme un tout exprimant une idée, généralement placée dès sa première phrase.
Il est indépendant mais entretien avec d’autres des liens logiques.
c) Le critère syntaxique
Il existe des mots qui, dans la phrase permettent de garder la logique des significations : ce sont les connecteurs logiques qui possèdent, chacun une valeur ou fonction bien définie.
• L’opposition : mais, cependant, or, pourtant, tandis que, au contraire, a contrario, par opposition, par contre…
• L’addition : en plus, en outre, par ailleurs, de plus, outre, par addition…
• L’ordre ou le classement : d’une part, d’autre part, d’abord, ensuite, enfin, primo, secundo, tertio…
• L’alternative ou le choix : ou, soit…soit, …
• La cause : car, en raison de, de sorte que, parce que, puisque, à cause de…
• La conséquence : donc, si bien que, à telle enseigne que, de sorte que, par conséquent, c’est pourquoi…
• L’explication : en effet, c’est-à-dire, en d’autres termes, autrement dit…
• L’illustration : par exemple, c’est le cas de, en guise d’illustration…
• La comparaison : comme, de même que, plus que, aussi que, moins que, pareil que, pareil à…
Remarques :
Le mot « comme » n’est pas toujours utilisé comme mot de comparaison. Il peut être :
1. Adverbe exclamatif.
Exemple : comme il est grand !
2. Conjonction de subordination.
Exemple : comme il l’aime, il lui pardonnera.
3. Le mot « mais » n’est pas toujours connecteur logique d’opposition. Il peut aussi être connecteur d’addition, utilisé pour appuyer ou pour insister (marquer l’emphase) sur un fait.
Exemple : Il est pertinent, mais alors très pertinent.
Ceci veut dire que les connecteurs logiques ne sont pas des mots immuables ; leurs sens dépendent de leurs contextes d’utilisation.