Ce texte interroge le sens du développement économique, social et culturel pour l'homme. Il critique la vision matérielle du sous-développement, soulignant que celui-ci ne se réduit pas à un manque d'avoir, mais représente principalement un sous-développement de l'être. L'auteur met en garde contre la conception du bonheur comme une jouissance passive de l'avoir, soulignant que cette idée est une illusion médiocre.
Il souligne l'importance de l'épanouissement personnel, mais rejette l'idée d'un bonheur définitif reposant sur la jouissance facile des biens matériels. L'homme doit plutôt rechercher des joies intenses et sporadiques découlant de victoires sur lui-même. L'auteur considère la liberté comme une valeur cruciale, mais souligne que celle-ci n'est pas une conquête définitive, mais plutôt un processus de libération continu.
Il remet en question l'idée que le développement résoudra tous les problèmes de l'humanité. Il souligne que les avancées techniques et matérielles ne garantissent pas nécessairement un véritable développement, car l'homme doit être rééduqué pour exploiter ces avancées de manière responsable. Le véritable développement réside dans la transformation de l'homme vers l'excellence, un processus sans fin nécessitant une réaffirmation constante à travers des actions créatives.
Enfin, l'auteur conclut que l'homme n'est pas une entité fixe, mais un devenir culturel permanent. Le rôle du développement est de promouvoir l'excellence tout en offrant les conditions nécessaires à sa réaffirmation continue.