Exemple de situation : disparition des espèces animales et végétales
Exemple d’action : planter les arbres et lutter efficacement contre le braconnage
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de promouvoir la protection de l’environnement
Objectifs :
Savoir : relief, milieu géographique, climat, etc.
Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, amour de la nature
L’ensemble formé par les plaines ou basses terres du Nord que surplombent les Monts Mandara s’étend du piémont Nord de l’Adamaoua jusqu’à la pointe du lac Tchad. Etirées du 8° au 13° parallèle, elles appartiennent au domaine tropical de la nuance soudanienne ou soudano-sahélienne. Plus que le relief constitué de la plaine du Diamaré (prolongement de la grande plaine du Tchad au Cameroun), de la cuvette de la Bénoué et des Monts Mandara, c’est le climat avec ses fortes contraintes thermiques qui influe sur les activités humaines et l’environnement.
I Relief et hydrographie.
Dans l’ensemble géographique formé par les plaines du Nord et les monts Mandara, les formes du relief individualisent la plaine du Tchad, la cuvette de la Bénoué et les monts Mandara. La plaine du Tchad s’incline en pentes douces des Monts Mandara aux rives du Logone en direction du lac Tchad au Nord-Ouest et la rive du Logone à l’Est où l’altitude moyenne est de 280m. La surface en pente douce de la plaine du Diamaré aux environs de Maroua est hérissée d’inselbergs, sortes de dômes de roches dures épargnées par l’érosion.
La cuvette de la Bénoué, séparée de la plaine du Tchad par le bombement de Kaélé, adossée au sud au plateau de l’Adamaoua, appuyée au nord sur les monts Mandara, forme une large gouttière d’une altitude moyenne de 200m. La cuvette est orienté d’est en ouest mais sur laquelle s’élèvent de petits massifs granitoïdes et volcaniques tels que les Monts de Rolli, les Monts Hosséré Vokré(2049m), le Mont Tcholliré (1132m). Au sud-ouest, les Monts Atlantika surplombent la vallée du Faro de leurs 1885m d’altitude.
Les monts Mandara dominent au nord et à l’Est de la plaine du Tchad, au sud de la cuvette de la Bénoué. Les monts Mandara sont formés d’un ensemble de massifs et d’inselbergs dont l’altitude moyenne est de 900m. Relevés au nord-ouest où le mont Tourou culmine à 1442m, ils s’inclinent vers le sud et l’Est. Avec leur relief compartimenté (necks et dykes de lave des Kapsiki et Rumsiki), les monts Mandara forment une région d’une sauvage beauté quasi féérique. Dans l’ensemble, les sols sont cuirassés sauf dans les Mandara et l’Atlantika où le sable forme l’élément principal de la plupart des sols. Les contrastes du climat tropical se reflètent dans l’hydrographie : les cours d’eau ont un régime irrégulier. Hormis les Mayos, les principaux fleuves sont la Bénoué, le Chari et le Logone tandis que les principaux lacs sont le lac Tchad et le lac de Maga.
II- Climat et végétation
Dans cette région géographique, on retrouve un climat sahélien avec des nuances subdésertiques sur les abords du lac Tchad. Par contre, un climat soudano-sahélien règne aux environs de Maroua (avec 5 mois de pluies de mai à octobre). Pendant cette saison, la végétation est verte et les animaux sauvages tels que le lion, l’éléphant et la panthère peuvent être aperçus dans les parcs. Sur les Monts Mandara où règne le climat soudano-sahélien de montagne, le relief et l’altitude accroissent la quantité et la fréquence des pluies (plus de 1000mm/an). Ainsi, une brousse épineuse s’installe progressivement du sud vers le nord dans l’ensemble de la région, à l’exception de la vallée inondable du Logone qui porte une végétation de prairies. Enfin, dans la cuvette de la Bénoué, le climat tropical soudanien classique, avec des saisons sèches et pluvieuses sensiblement de la même durée règne dans la région. Les pluies sont généralement accompagnées de violents orages en saison de pluie (de mai en octobre) qui font baisser les températures. Au sud de Garoua, une savane boisée aux forêts claires recouvre le sol, mais au nord, elle fait place à une steppe très riche en épineux rabougris et pauvre en espèces feuillues.
III- Dégradation du milieu et solutions
La région des basses terres du nord et des monts Mandara connait une évolution du phénomène de la sécheresse. En effet, la pression sur les arbres censés protéger les sols, pour des besoins d’approvisionnement en bois de chauffe, d’agriculture ou d’élevage, laisse finalement les sols sans aucune protection.
Comme dans toutes les autres régions du Cameroun, le problème de la gestion des déchets et d’assainissement est également cité. Le moyen d’évacuation des déchets le plus pratiqué dans la région consiste à les bruler. Malgré les efforts des associations œuvrant dans la sensibilisation et la construction des toilettes, dans certaines localités, les cours d’eau demeurent les lieux privilégiés de dépôt des excréments. Selon certains spécialistes, la variation du calendrier agricole et les inondations de plus en plus récurrentes lors du retour des saisons de pluies sont la résultante de plusieurs problèmes. Il s’agit des problèmes de désertification, de menaces de la perte de biodiversité, de l’invasion des criquets, les feux de brousse, les surpâturages, l’érosion et enfin le braconnage. Pour essayer d’endiguer ces différents maux, le gouvernement camerounais avait lancé l’opération sahel-vert qui est vaste plan de reboisement de la zone grâce aux nouvelles espèces d’arbres mises sur pied par l’IRAD. De même, une sensibilisation des populations locales à travers effective de nos jours.
Ce cours a été inspiré de celui du professeur, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public.