Exemple de situation : disparition des ressources halieutiques
Exemple d’action : utilisation rationnelle des ressources halieutiques
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de promouvoir la protection des écosystèmes marins et lacustres
Objectifs :
• Savoir : écosystème marin, milieu géographique, ressources halieutiques, etc.
• Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
• Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, amour de la nature
La plaine côtière correspond à une zone de basses terres limitées par l’océan atlantique, me plateau sud camerounais et les hauts plateaux de l’ouest. Sur le plan administratif, les basses terres côtières recouvrent les régions du littoral, du sud-ouest et du sud. Entièrement comprise dans le domaine équatorial, la plaine côtière se différencie surtout par la diversité de son relief.
I. Relief et hydrographie
La diversité du relief permet de distinguer trois ensembles : les basses terres du nord du Mont Cameroun, le bassin de Douala, le bas plateau de la région de Kribi et l’arrière-pays du bassin de Douala. Au niveau du sud-ouest (région du Mont Cameroun et ses environs), le terrain s’élève du niveau de la mer à son point culminant haut de 4100m formant le plus grand sommet de l’Afrique Centrale appelé le Mont Cameroun. Sur cette montagne, s’appuient des cuvettes en forme d’hémicycle : le bassin du Ndian et la cuvette de Mamfé. La région balnéaire (la zone de Limbé et ses environs) s’étire jusqu’à la plaine côtière nigériane. Au niveau du bassin de Douala, c’est une région balnéaire qui s’épanouit surtout au nord du golfe de Guinée, que dessine la vallée de la Sanaga, dans le bassin du Wouri, puis se rétrécit progressivement vers la frontière avec la Guinée équatoriale. Le bassin de Douala est le plus vaste ensemble de la plaine côtière et de très faible altitude, elle est découpée de vastes estuaires (Wouri, Sanaga et le Nyong). Enfin, en ce qui concerne les basses terres de la région de Kribi, toute la région balnéaire limitrophe de l’océan Atlantique et la Guinée Equatoriale forme un bas plateau de 300 à 500m découpé par une érosion active. Les sols qu’elle revêt d’origine alluviale sont assez fertiles pour permettre le développement des cultures de plantation. Nombreux sont les cours d’eau de la plaine côtière qui appartiennent au bassin hydrographique de l’atlantique. Les principaux cours d’eau cette zone géographique du Cameroun sont : la Manyu, le Ndian, la Mémé, le Wouri, le Nyong, la Sanaga, le Ntem, la Lobé, la Kienké et la Lokoundjé.
II- Climat et végétation
Située au voisinage du 2è degré de latitude Nord, la plaine côtière appartient au domaine équatorial chaud et humide, avec des saisons peu différenciées et des pluies de l’ordre de 1600mm à 2000mm. Toutefois, on distingue nuances climatiques : le climat équatorial camerounien et le climat équatorial guinéen. Le climat équatorial camerounien règne dans la plaine côtière à l’intérieur de la zone comprise entre l’estuaire du Rio Del Rey et celui de la Sanaga.
Exposée au vent de la mousson, cette région est copieusement arrosée (exemple de la Debundsha sur les pentes du mont Cameroun reçoit en moyenne 10.000mm d’eau par an.) le climat équatorial guinéen quant à lui caractérise la zone allant de l’estuaire de la Sanaga à l’embouchure du Ntem. Les pluies y sont relativement moins abondantes inférieures à 3000mm.
La forêt dense très endommagée change d’aspect au contact de la mer dans cette région. Elle est peuplée d’arbres adaptés au milieu salin tels les palétuviers et constitue ainsi les mangroves. Les sols qu’elle revêt, d’origine volcanique ou alluviale, sont assez fertiles pour permettre le développement des cultures de plantation.
III- Dégradation du milieu et solutions
L’environnement marin de la région de Kribi, à l’endroit où l’oléoduc entre dans la mer, est particulièrement exposé au risque de perte d’habitats fauniques. C’est une région de diversité biologique, et les riches pêcheries artisanales fournissent des protéines à un grand nombre de personnes. Par ailleurs, nous pouvons aussi signaler la pollution de la mer par les touristes qui salissent les côtes de Kribi. Cette région abrite une partie de la réserve du Dja, classée patrimoine mondiale de la biosphère, et elle est également exposée aux braconnages et à la déforestation. En ce qui concerne l’environnement dans la région du Sud-ouest du Cameroun, c’est une combinaison de la zone de Littoral et du Sud, parce que cette région est aussi une zone industrielle pétrolière, donc subit les mêmes menaces que les côtes du littorale et de Kribi à travers la pollution de l’eau et de l’air. Dans la zone littorale, les forêts et de la faune sont soumises à la forte demande urbaine. Le déboisement et l’approvisionnement des populations en bois de cuisine déterminent la déforestation autour des centres urbains. Ce phénomène est manifeste aux alentours de Douala où la mangrove est systématiquement attaquée par la population. Par ailleurs la zone littorale, par sa situation sur la côte et le fait qu’elle abrite le tissu industriel du Cameroun est sans cesse victime des pollutions de tous ordres. Les pollutions de l’air, de l’eau et du sol ont pour conséquences les pluies acides, la destruction de la biodiversité, le non préservation des zones humides et non humides qui sont le siège des écosystèmes de la zone.
L’insalubrité criarde en milieu urbain, l’érosion et les inondations, dus à l’urbanisation anarchique et le surpeuplement des villes de cette région sont aussi nettement perceptibles.
Ce cours a été inspiré de celui du professeur, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public.