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Troisième
Géographie
Cours
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Exemple de situation : faible implication des camerounais dans les activités de la pêche.
Exemple d’action : s’intéresser et se former aux métiers de la pêche
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de valoriser la gestion rationnelles des produits halieutiques dans son environnement
Objectifs :
• Savoir : pêche, pêche traditionnelle, pêche moderne, ressources halieutiques, etc.
• Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
• Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, amour de la nature, sens de la prévision, etc.

Depuis le lac Tchad jusqu’à la côte et à travers les grands lacs de retenue de Maga, Lagdo, Mbakaou, Mapé…, la pêche mobilise de nombreux groupes professionnels au Cameroun. Beaucoup de camerounais tirent ainsi leur subsistance des produits de la pêche qui malheureusement connaît de nombreux problèmes dans notre pays.bassin hydrolique camerounBassin hydrographique du Cameroun

I- Conditions naturelles, types et grandes zones de pêche au Cameroun.

Le potentiel naturel de pêche maritime inclue 360 km de côte avec un plateau continental couvrant 14 500 km2, pouvant produire par an 120 500 tonnes de poissons. La faune halieutique marine compte plus de 40 espèces de poissons exploitables.
Le pays compte 39600 km2 de plans d’eau continentale (intérieure) constitué de fleuves et rivières, de plaines inondables et marais (34 000 km2 ) de lacs naturels (1 800 km2 ) et de retenues artificielles (2 800 km2 ) avec une production potentielle d’environ 200 000 tonnes de poissons/an. 500 espèces de poissons y sont dénombrées.
En ce qui concerne les types de pêche, il faut noter que la pêche artisanale est pratiquée dans trois zones :
• Zone forestière avec ses trois bassins (Nyong, Ntem et Sangha) ;
• Zone centrale avec son bassin de la Sanaga et ces trois réservoirs (Bamendjin, Mapé et Mbakaou) ;
• Zone du nord avec le Lac Tchad , la plaine d'innondation et les réservoirs de LAGDO et MAGA.
la pêche maritime est pratiquée dans les régions côtières de Kribi, Limbé, Douala, etc.
L’aquaculture (pisciculture) ou élevage des poissons. Elle se fait à partir d’espèces qui, après leur reproduction en écloserie, sont élevées sous contrôle dans des espaces clos, étangs et bassins.

II- Les problèmes de la pêche au Cameroun

L’activité de la pêche est confrontée à de nombreux problèmes au Cameroun. En effet, les captures tendent à diminuer à cause de la surexploitation des bancs ainsi que de l’exploitation pétrolière en mer. De plus, les chalutiers étrangers pêchent illégalement dans les eaux camerounaises. Hormis les Mousgoum (un peuple riverains du Moyen-Logone, ils sont surtout présents dans les plaines du nord-Cameroun et au sud-ouest du Tchad, également dans l'est du Nigeria), les colonies de pêcheurs sont dominées à 80% par des étrangers : Kanouris, Haoussas du Nigéria et d’autres encore venus de l’Afrique de l’Ouest comme les Ghanéens et les béninois. En outre, la flotte camerounaise est sous équipée et les pêcheurs mal formés. Enfin, la majorité du poisson pêché, conditionné sous la forme fumée ou, surtout, séchée, alimente l’énorme marché du Nigéria alors que paradoxalement le pays importe près de 150.000 tonnes de poissons.
Afin de résoudre ces différents problèmes, plusieurs mesures sont préconisées. Il s’agit :
• L’aménagement des infrastructures portuaires ;
• Le renforcement de l’appui institutionnel aux pêcheurs par les facilités d’accès aux financements en vue de l’acquisition des outils de production ;
• L’encadrement technique des opérateurs;
• Une bonne connaissance des ressources, une stratégie de conservation de celles-ci et leur appropriation par des capacités nationales ou à tout le moins par des communautés de pêcheurs stabilisées et peu enclines à la migration perpétuelle;
• Une sensibilisation des communautés de pêcheurs aux principes d’une exploitation responsable des ressources;
• L’organisation d’un système de surveillance côtière visant à s’assurer du respect de la réglementation en matière de pêche, depuis la fréquentation des lieux de capture jusqu’à l’usage des engins et techniques de pêche.