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Troisième
Géographie
Cours
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Exemple de situation : L’invasion des produits étrangers
Exemple d’action : Produire localement les biens et services essentiels
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de mieux s’intégrer dans le processus de la mondialisation
Objectifs :
• Savoir : mondialisation, OMC, libre-échange, ACP, APE, flux, ALENA, CEMAC, ASEAN, CEDEAO, etc
• Savoir-faire : définir, classifier, hiérarchiser, etc.
• Savoir-être : prise de conscience, engagement, courage, solidarité, etc.

La mondialisation ou globalisation est l’ouverture des économies nationales sur un marché mondial, entraînant une interdépendance croissante des pays.

Elle a été employé pour la première fois par le théoricien des mass-médias canadien Marshall Mac Luhan dans les années 90. Le Cameroun est entré dans la mondialisation à travers l’influence des institutions de Bretton Woods (banque mondiale et FMI).mondialisation

I- Aspects et organisation des échanges internationaux.

La mondialisation met en relation les hommes, les marchandises, les capitaux, les informations des différents États du monde. Elle est une réalité pour tous les habitants de la planète qui y participent pleinement ou en subissent les effets. Les acteurs de la mondialisation sont peu nombreux et très polarisés, ils sont interdépendants.
La mondialisation va prendre toute son ampleur sous l’action des principaux acteurs que sont : les États, les organisations internationales, les institutions financières internationales, l’OMC, les organisations économiques régionales (U.E, ALENA, MERCOSOUR, CEMAC, ASEAN, CEDEAO, etc.)
La mondialisation est un phénomène complexe d’uniformisation qui comporte des aspects économiques (la production et les échanges sont désormais réalisés à une échelle internationale grâce à l’emprise universelle du capitalisme), mais également des aspects sociaux et culturels (les modes de vie, les valeurs, la société de consommation et de loisirs se diffusent partout).
La mondialisation comporte enfin des aspects politiques, elle se confond avec les progrès de la démocratie et des droits de l’homme. Les populations et les territoires sont mis en concurrence dans une double logique d'intégration-exclusion qui profite aux mieux dotés et marginalise près de la moitié de l'humanité. Ainsi, l’organisation actuelle des échanges mondiaux peut se résumer en quatre grands groupes ou pôle de développement :

I.1 La triade, oligopole mondial ou centre d’impulsion de la mondialisation.

Les trois pôles de la triade: États-Unis, Europe occidentale et Japon constituent le centre, le cœur de la mondialisation: ils rassemblent entre 15 et 20% des habitants de la planète mais réalisent entre 70 et 80 % du commerce mondial. Ils regroupent les pays les plus riches et les plus industrialisés de la planète :

I.2 Les métropoles ou reflet de la mondialisation :

Dans les pays de la Triade, les métropoles sont au cœur du processus de mondialisation : elles sont les lieux de pouvoirs et de décision capitale politique concentrant les marchés boursiers, les sièges sociaux des firmes transnationales (FTN)..

I.3 Les nouveaux espaces de la mondialisation :

Ce sont certains espaces du sud où les FTN ont délocalisé leurs unités de production, ils sont souvent en position littorale, font partie des périphéries en voie d’intégration et constituent de nouveaux centres en devenir. Ils fournissent à la Triade des matières premières et s’endettent pour acheter des biens d’équipement (Asie du sud-est, côte orientale de la Chine, au Mexique dans la zone frontalière avec les États-Unis, Sud-est du Brésil)

I.4 Les espaces en marge de la mondialisation :

Aujourd’hui, ceux qui restent à l’écart de la mondialisation sont bien plus nombreux que ceux qui en profitent et représentent le tiers de la population mondiale, forment les espaces en marge ou peu intégrés dans le processus de mondialisation. Beaucoup sont en Afrique ; la plupart des pays situés dans cette zone appartiennent au groupe des PMA (pays les moins avancés), soient les plus pauvres de la planète .Ils sont trop éloignés pour bénéficier des investissements des FTN, ont des retards de développement et sont souvent trop pauvres pour représenter un marché potentiel.

II- Les effets de la libéralisation du commerce mondial sur l’Afrique

L'histoire économique récente montre que les pays qui se tournent vers l'extérieur ( conquête de nouveaux marchés) pour assurer leur développement obtiennent de meilleurs résultats que ceux qui essaient de vivre en autarcie. Cependant, cette ouverture aux échanges a eu pour effet de diminuer la contribution de l'Afrique au commerce mondial. On constate que même si le volume des exportations est supérieur à celui des importations, la valeur des importations est plus importante ; les prix des produits exportés étant inférieurs à celui des biens importés. La balance commerciale africaine connaît un déficit croissant.
L'Afrique se révèle donc être une exception à cette règle puisque sa participation aux échanges mondiaux a eu pour principal effet la baisse de ses parts de marché. Ainsi, l'agriculture africaine est marquée par des siècles de mauvaises politiques et d'échecs sur le plan institutionnel.
On assiste à une diminution de la part de l'Afrique intertropicale dans la production et l'exportation mondiale pour presque toutes les denrées. Les pays africains connaissent de plus en plus de difficultés face notamment aux pays développés soutient inconditionnels du libre-échange et de la déréglementation de l'OMC. Ceci malgré leurs nombreux efforts afin d'appliquer les recommandations de l'OMC quant au libre-échange et à l'ouverture les frontières.
De même, il n'y a pas de domaine où l'échec de l'Afrique ait été plus visible que celui de l'industrie. Alors que les pays du nord et quelques pays du sud sont engagés dans une compétition industrielle et commerciale sans merci, l'industrie africaine ne joue qu'un rôle très marginal sur les marchés mondiaux. Non seulement trouver dans un pays occidental un produit manufacturé africain est une gaguère, mais trouver un produit manufacturé africain en Afrique est en train de le devenir, tant ce continent est désormais envahi par des produits d'autres régions, notamment made in Asia.