1. COMMUNICATION / 5 pts.
1.a A l’aide de deux indices, déduisons le type de focalisation dans le deuxième paragraphe du texte. (0,5x3= l,5pt.)
Dans le texte précédent, deux indices indiquent la focalisation interne :
- L'utilisation du pronom personnel de la première personne du singulier "j’ai l’âge de Farzana" indique que le narrateur est impliqué dans l'histoire et relate ses propres sentiments et expériences.
- La phrase "Elle me répétait : « je ne veux pas, Daina, je ne sais pas être une épouse »" met en évidence un dialogue direct entre le narrateur et Farzana, ce qui renforce l'idée d'une focalisation interne où le narrateur rapporte ses propres interactions avec Farzana.
Ainsi, ces indices suggèrent que le type de focalisation dans ce texte est interne, avec le narrateur faisant partie intégrante de l'histoire et exprimant ses pensées et ses expériences personnelles.
b. Justifions le recours à cette focalisation par l'auteur. 1 pt
Le recours à la focalisation interne permet à l'auteur de créer une connexion émotionnelle plus forte avec le lecteur en lui permettant de partager les pensées, les sentiments et les expériences intimes du narrateur. En se plaçant dans la peau du narrateur, le lecteur peut mieux comprendre les implications émotionnelles et psychologiques du mariage forcé de Farzana et de son départ précipité de la maison. De plus, cette focalisation permet à l'auteur de donner une voix personnelle et authentique aux personnages, renforçant ainsi l'impact émotionnel du récit et permettant au lecteur de s'immerger davantage dans l'histoire.
Soit le passage : « Maman aurait certainement souhaité être une mère comme les autres »
a. Dégageons le présupposé et un sous-entendu dans ce passage. (0,75 x 3 = 1,5 pt
Dans le passage « Maman aurait certainement souhaité être une mère comme les autres », voici le présupposé et le sous-entendu :
• Présupposé : Le présupposé dans cette phrase est que « la mère n'est pas comme les autres mères ». Cela sous-entend qu'il y a une différence ou une particularité notable dans la façon dont la mère agit ou est perçue par rapport à ce qui est considéré comme la norme ou les attentes sociales.
• Sous-entendu : Le sous-entendu ici est que la mère ne peut pas être une mère « comme les autres », ce qui suggère qu'il existe des contraintes ou des circonstances particulières qui empêchent la mère d'atteindre ou de réaliser pleinement ce souhait. Cela peut impliquer des pressions sociales, des circonstances familiales ou d'autres facteurs qui limitent la capacité de la mère à agir de la manière qu'elle aurait souhaitée.
b. Quelle intention de communication révèle l’emploi de cet implicite? 1 pt
L'intention représente la raison pour laquelle l'auteur a écrit le message. Chaque intention peut être déterminée par un verbe d'action : informer, expliquer, convaincre, raconter, décrire, etc. Exemples : L'intention de communication de l'auteur d'un roman est de raconter une histoire.
L'emploi de cet implicite révèle une intention de communication visant à suggérer une certaine « complexité ou une certaine difficulté dans la vie de la mère ».
En mettant en évidence le fait que la mère aurait souhaité être une mère "comme les autres", l'auteur laisse entendre qu'il existe des obstacles ou des circonstances qui empêchent la mère d'atteindre pleinement cette idéalisation de la maternité. Cette intention de communication peut être de susciter de l'empathie pour la mère, de souligner les pressions sociales ou familiales auxquelles elle est confrontée, ou de mettre en lumière les sacrifices qu'elle a peut-être dû faire pour le bien-être de sa famille.
En somme, cela souligne la complexité des relations familiales et les défis auxquels les individus peuvent être confrontés dans la réalisation de leurs aspirations personnelles.
II. MORPHOSYNTAXE / 5 pts
l. a. Relevons le temps et le mode de chaque verbe contenu dans le deux premières phrases du dernier paragraphe. » 0,75x2 = l.5pt.
Dans la phrase "Maman aurait certainement souhaité être une mère comme les autres. Une mère qui protège ses enfants des rudesses du monde.", voici le temps et le mode de chaque verbe :
1. "aurait souhaité" :
• Temps : Conditionnel passé.
• Mode : Indicatif.
2. "protège" :
• Temps : Présent.
• Mode : Indicatif.
1.b Justification de l'emploi de ces temps et modes : 1 pt
• "aurait souhaité" : Le conditionnel passé est utilisé ici pour exprimer un souhait irréel ou hypothétique dans le passé. Il indique que le souhait de la mère d'être une mère comme les autres n'est pas réalisé, mais aurait pu l'être dans des circonstances différentes.
• "protège" : Le présent indicatif est utilisé pour décrire une action générale, habituelle ou véridique dans le présent. Dans ce cas, il décrit la capacité de la mère à protéger ses enfants, une qualité attendue ou souhaitée chez une mère.
2.a Relève les mots de liaison qui y sont contenus. (0.5x 3= 1,5 pt)
Les mots de liaison dans le passage sont :
• "Et" : Marque le lien entre deux actions successives ou deux idées.
• "en" : Introduit le moyen ou la manière dans laquelle Farzana regardait.
• "comme si" : Introduit une comparaison hypothétique ou une supposition.
• "à" : Indique la direction (destination) ou le but vers lequel Farzana semblait vouloir croire.
Ces mots de liaison relient les différentes parties de la phrase pour exprimer la pensée de manière cohérente et fluide.
b. Dégageons l'effet de sens induit par leur emploi conjoint. 1 pt
L'effet de sens induit par leur emploi conjoint est de souligner la continuité des actions ou des pensées de l’auteur. Ils ajoutent une dimension de complexité émotionnelle à la situation, mettant en lumière le dilemme auquel Farzana est confrontée et accentuant le contraste entre ses aspirations et la vérité apparente.
III SÉMANTIQUE ET LEXICOLOGIE / 5 pts
1.a) Dans le premier paragraphe du texte, voici le champ lexical du mariage et celui de la tristesse : (1x2 = 2 pt)
• Champ lexical du mariage : Noce ; Mariages ; Mariée ; robe traditionnelle ; "talibans", "viande", "repas", "homme", "vertu", "bonheur familial".
• Champ lexical de la tristesse : triste ; pleurer ; pâle ; "tête baissée", "ne pas pleurer"
1.b) Ces termes évoquent des éléments caractéristiques du mariage et des émotions associées à la tristesse et au désarroi de la mariée. Cette association souligne également la pression sociale et familiale qui pèse sur la mariée, ainsi que les restrictions imposées par les talibans, créant ainsi un impact émotionnel fort pour le lecteur.
2.a) Le mot "outrancier" signifie excessif, démesuré, exagéré. Il est utilisé pour décrire quelque chose qui est fait de manière excessive ou qui dépasse les limites acceptables. 0,75 pt
2.b) Dans cette phrase, le mot "outrancier" est utilisé au sens dénoté. 1 pt
Il décrit le maquillage de manière objective, indiquant qu'il n'était pas excessif ou exagéré, contrairement à ce qui est habituellement porté par les mariées. Il n'y a pas de jugement ou de critique implicite dans l'utilisation du terme ici, mais plutôt une description neutre de la quantité ou du style de maquillage.
2.c) L'auteur semble avoir plusieurs intentions de communication dans ce texte : 1 pt
• Sensibiliser le lecteur aux réalités difficiles et parfois oppressantes auxquelles certaines femmes peuvent être confrontées, notamment en ce qui concerne les mariages forcés et les restrictions imposées par des régimes conservateurs ou religieux, comme mentionné avec l'interdiction du maquillage par les talibans.
• Dépeindre le contraste entre les apparences extérieures et les émotions intérieures, illustré par la description de la mariée qui semble calme à l'extérieur mais ressent probablement une profonde tristesse à l'intérieur.
• Remettre en question les normes sociales et les attentes imposées aux femmes dans certaines cultures, en soulignant l'absurdité de certaines traditions, telles que la nécessité pour la mariée de paraître triste lors de la cérémonie.
• Exprimer un sentiment de désillusion ou de critique envers les façades de bonheur familial qui peuvent masquer des réalités plus sombres ou des relations dysfonctionnelles, comme cela est suggéré par la dernière phrase indiquant que tout était faux.
En résumé, l'intention de communication de l'auteur semble être de susciter la réflexion sur les normes sociales, les injustices et les faux-semblants qui peuvent exister dans certaines sociétés, tout en soulignant l'importance de reconnaître et de remettre en question ces réalités.
IV. STYLISTIQUE ET RHÉTORIQUE DES TEXTES / 5 PTS
1.a La tonalité du texte est principalement tragique. 0,5 pt
Deux indices soutiennent cette interprétation :
• La description sombre et désespérée de la noce, avec l'absence de musique, de danse et la mention de la mariée ne parvenant pas à retenir ses larmes, renforce l'idée d'une atmosphère lourde et triste. 0,5 pt
• Les réflexions finales de l'auteur sur le mariage forcé de Farzana et le sacrifice de sa mère pour sauver ses autres enfants soulignent les conséquences déchirantes de cette situation, mettant en lumière la souffrance et l'injustice. 0,5 pt
1.b L'emploi de la tonalité tragique révèle probablement l'intention de l'auteur de susciter la compassion et la réflexion chez les lecteurs. En décrivant de manière poignante les souffrances et les injustices vécues par les personnages, l'auteur cherche à sensibiliser son public aux réalités difficiles auxquelles certaines personnes sont confrontées dans la société. Cette tonalité tragique peut également servir à dénoncer des problèmes sociaux ou politiques, tels que les mariages forcés ou les restrictions imposées aux femmes, en mettant en lumière les conséquences dévastatrices de telles pratiques. En fin de compte, l'intention de l'auteur est probablement de provoquer une prise de conscience et d'inciter à une réflexion sur ces questions importantes. 1 pt
2.a La figure de style de cette phrase “Les mariages, de toutes les façons, ne sont jamais très joyeux” est la litote. 1 pt
La litote est une figure de style qui consiste à exprimer une idée en utilisant une expression atténuée ou négative pour en renforcer le sens.
2.b Déterminons l’effet de sens produit par l'emploi de cette figure 1 pt
L'emploi de la litote dans la phrase "Les mariages, de toutes les façons, ne sont jamais très joyeux" crée un effet d'atténuation ou de minimisation. Plutôt que de dire que les mariages sont tristes, l'auteur utilise une formulation atténuée pour exprimer cette idée, ce qui renforce l'idée que les mariages sont souvent moins joyeux qu'on ne pourrait le penser initialement. Cela peut également suggérer une certaine ironie ou une critique implicite des attentes souvent associées aux mariages en tant qu'événements joyeux et festifs.