Première partie : L’évaluation des ressources (9 points)
1) Présentons les problèmes que les politiques de limitation des naissances posent dans les pays qui les ont appliquées. 5 pts
Les politiques de limitation des naissances, telles que la célèbre politique de l'enfant unique en Chine, ont été mises en œuvre dans divers pays pour contrôler la croissance démographique. Cependant, ces politiques présentent plusieurs problèmes importants qui ont des répercussions à long terme sur la société.
Tout d'abord, ces politiques peuvent entraîner des déséquilibres démographiques. Par exemple, en Chine, la préférence culturelle pour les fils a conduit à des taux élevés d'avortement sélectif en fonction du sexe, ce qui a provoqué un déséquilibre entre les sexes. Cela crée des problèmes sociaux, comme une pénurie de femmes pour les mariages, ce qui peut à son tour augmenter la traite des êtres humains et le trafic de femmes.
Deuxièmement, la limitation des naissances peut avoir un impact négatif sur la population active. À mesure que le nombre de naissances diminue, le ratio entre les personnes en âge de travailler et celles qui dépendent du système de retraite diminue également. Cela peut entraîner des pressions économiques et une charge accrue sur les jeunes travailleurs.
De plus, les politiques de limitation des naissances peuvent affecter la dynamique familiale et le bien-être psychologique. Les familles peuvent subir une pression intense pour avoir un seul enfant, ce qui peut causer des niveaux élevés de stress et d'anxiété chez les parents. Les enfants uniques peuvent également souffrir d'isolement social et de la pression pour répondre aux attentes élevées de leurs parents.
Enfin, ces politiques peuvent poser des problèmes éthiques et de droits de l'homme. Les décisions en matière de procréation relèvent des droits fondamentaux des individus, et les politiques strictes de limitation des naissances peuvent enfreindre ces droits. Les mesures coercitives, comme la stérilisation forcée ou les sanctions économiques pour les familles ayant plus d'enfants, sont particulièrement problématiques.
En résumé, bien que les politiques de limitation des naissances aient pu être conçues pour contrôler la croissance démographique, elles soulèvent des problèmes sociaux, économiques et éthiques significatifs, avec des répercussions qui peuvent durer des générations.
2) En te référant au tableau statistique ci-dessous présentant l’évolution des migrants dans le monde de 1975 à 2015,
a) Réalisons la courbe d'évolution des migrants dans le monde de 1975 à 2015. (2pts)
La courbe illustrant l'évolution du nombre de migrants dans le monde de 1975 à 2015.
b). Expliquent l’allure de la courbe après 40 ans d’observation du mouvement migratoire dans le monde. ( 2pts)
Comme le montre le graphique, le nombre de migrants a considérablement augmenté au fil des années, passant de 97 millions en 1975 à 230 millions en 2015. Cette tendance à la hausse reflète les changements globaux en termes de démographie, de mobilité et de conditions socio-économiques qui influencent les mouvements migratoires au niveau mondial.
Deuxième partie : L’évaluation de l’agir compétent (9 points)
Thème : Recherche du capital
1) L'agriculture occupe une place centrale dans les économies africaines, contribuant de manière significative au développement économique et social du continent. Voici deux éléments qui illustrent l'importance de l'agriculture dans les économies africaines :
a) Contribution au PIB : L'agriculture représente 18 % du produit intérieur brut (PIB) africain, ce qui en fait un secteur clé de l'économie du continent. Cette contribution significative démontre le rôle crucial que joue l'agriculture dans la création de richesse et de valeur ajoutée en Afrique.
b) Emploi et subsistance: L'agriculture emploie 56 % de la population active africaine, fournissant des moyens de subsistance à 70 % de la population du continent . Ce secteur constitue donc une source majeure d'emploi et de stabilité économique pour de nombreuses familles africaines, contribuant à réduire la pauvreté et à soutenir le développement des communautés rurales.
2) Les conflits entre agriculteurs et éleveurs ont des conséquences sociales et économiques considérables en Afrique. Voici une analyse des impacts principaux de ces conflits :
a) Conséquences sociales:
• Tensions communautaires et violences : Les conflits entre agriculteurs et éleveurs peuvent engendrer des tensions interethniques, entraînant des violences physiques. Lorsque les agriculteurs ressentent que leurs terres sont menacées par les troupeaux, ou que les éleveurs voient leurs bétails volés ou attaqués, des affrontements peuvent éclater, souvent avec des blessures graves ou des pertes de vie humaine.
• Perte de biens et de moyens de subsistance : Ces conflits mènent souvent à la destruction de biens, de fermes, de récoltes, ou à la perte de bétail. Les familles touchées peuvent se retrouver dans des situations précaires, avec des ressources limitées pour subvenir à leurs besoins, ce qui accroît le risque de pauvreté et d'instabilité sociale.
b) Conséquences économiques:
• Diminution de la productivité agricole et élevage : Les conflits peuvent entraîner des pertes économiques significatives. Lorsque des terres agricoles sont endommagées par les troupeaux, ou que les récoltes sont détruites, la production agricole en souffre, ce qui peut nuire à l'approvisionnement alimentaire local. De même, si le bétail est perdu ou abattu, cela affecte directement les éleveurs, réduisant leur capacité à générer des revenus.
• Investissements réduits et instabilité économique : Les conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs peuvent dissuader les investissements dans les secteurs agropastoraux. Les investisseurs peuvent percevoir ces régions comme à risque, ce qui limite le flux de capitaux nécessaires au développement de l'agriculture et de l'élevage modernes. Cela peut entraver la croissance économique et ralentir le développement des infrastructures nécessaires pour une production agricole efficace.
En résumé, les conflits entre agriculteurs et éleveurs ont des impacts négatifs sur la cohésion sociale, la stabilité économique, et la productivité des secteurs agropastoraux, ce qui nécessite des interventions ciblées pour résoudre les tensions et favoriser une coexistence pacifique.
3. Pour mettre fin aux conflits entre agriculteurs et éleveurs, il est crucial que les deux parties fassent des efforts pour instaurer un dialogue constructif et des mécanismes de gestion des ressources foncières et des pâturages. Voici quelques suggestions pour favoriser la paix et la coopération entre ces communautés :
a) Dialogue et médiation communautaire :
• Encourager la création de forums de dialogue entre agriculteurs et éleveurs pour aborder les différends et trouver des solutions conjointes. Ces forums peuvent inclure des chefs traditionnels, des leaders communautaires et des représentants des deux parties, facilitant ainsi la médiation des conflits avant qu'ils n'atteignent des niveaux de violence.
• Promouvoir des mécanismes de résolution des conflits au niveau local pour traiter les problèmes liés à la transhumance, aux pâturages et à l'utilisation des terres agricoles.
b) Gestion durable des ressources:
• Mettre en place des accords sur l'utilisation des terres pour délimiter les zones de pâturage et les terres agricoles, minimisant ainsi les chevauchements et les conflits. Ces accords devraient être élaborés en collaboration avec les agriculteurs et les éleveurs, en tenant compte des besoins de chacun.
• Encourager des pratiques agricoles et pastorales durables, comme la rotation des cultures et la gestion raisonnée des pâturages, pour réduire la pression sur les terres et les ressources en eau. Cela peut également contribuer à atténuer les effets du changement climatique.
c) Partage des avantages économiques:
• Favoriser la coopération économique entre agriculteurs et éleveurs. Par exemple, promouvoir des projets où les deux parties bénéficient mutuellement, comme des initiatives agricoles qui fournissent des produits pour les éleveurs, et des élevages qui fournissent des engrais naturels aux agriculteurs.
• Encourager des programmes de formation pour les agriculteurs et les éleveurs, afin d'améliorer leurs compétences et de renforcer les opportunités économiques. Des initiatives qui favorisent l'entrepreneuriat dans les communautés rurales peuvent également contribuer à créer des emplois et à réduire les tensions liées à la compétition pour les ressources.
En mettant en œuvre ces efforts, il est possible de réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs, et de favoriser des relations plus harmonieuses et productives entre les communautés.
Présentation : (1 points)