I-Communication (5pts)
1. Le référent principal dans ce texte est le Roi. Il est celui qui parle le plus et dont les actions et les paroles ont un impact significatif sur l’histoire. Il prend des décisions importantes, exprime ses opinions et guide les autres personnages. Il est également mentionné à plusieurs reprises tout au long du texte. Il est donc le personnage central de ce passage.
2. a) Substituts du référent principal (le roi):
Pronoms personnels:
• "Il" dans "Eh bien! Il l’est à partir de ce moment."
• "Je" et "moi" dans "Je propose" et "moi-même".
Titres et termes associés:
• "Majesté" par Bitala.
• "Mes notables et moi-même" par le roi.
• "Le Roi" mentionné explicitement par le narrateur.
• "Vos tuteurs et vos aînés" (désignant également l'autorité traditionnelle associée au roi).
b) Rôle des substituts:
Les substituts jouent un rôle essentiel dans le texte en évitant la répétition excessive du référent principal (le roi) tout en maintenant la cohérence narrative. Ils permettent de relier différents éléments du texte au même référent, clarifiant ainsi qui prend les décisions, qui a autorité et qui est le centre de l'action. Les substituts soulignent également la position de pouvoir du roi, tout en montrant son interaction avec les autres personnages et son engagement à apporter des changements.
2) Présupposé:
Un présupposé est une information implicite qui doit être vraie pour que l'énoncé ait un sens.
Dans cet énoncé, le présupposé est que « la jeunesse était auparavant sous le joug de l'oppression des anciens ».
Cela signifie que la jeunesse était soumise à un certain contrôle ou autorité qu'elle cherche maintenant à briser.
Sous-entendu:
Un sous-entendu est une information qui peut être interprétée implicitement, mais qui n'est pas explicitement mentionnée.
Dans cet énoncé, le sous-entendu pourrait être que « la société favorise les anciens au détriment de la jeunesse, » suggérant une dynamique de pouvoir où les anciens ont exercé un contrôle injuste ou excessif sur les plus jeunes.
Cela implique également que ce contrôle était oppressif, justifiant la nécessité de la rébellion ou du changement.
II- Morphosyntaxe (5pts)
1) Soit l’énoncé : « Ce sont les Mânes qui vous ont envoyé mes enfants, [...] soit dissout. » Identifiez les mots de liaison puis donnez leur valeur d’emploi. (2.5 pts)
Dans l'énoncé "Ce sont les Mânes qui vous ont envoyé mes enfants, [...] soit dissout.", on peut identifier les mots de liaison suivants:
• "qui": Pronom relatif introduisant une proposition subordonnée relative. Il relie les Mânes (sujet de la principale) au verbe "envoyé", indiquant le groupe responsable de l'action.
• "car": Conjonction de coordination expliquant la raison ou la justification de quelque chose. Elle relie le fait que les Mânes ont envoyé les jeunes au roi et la raison pour laquelle elles ont fait cela (la lassitude devant l'écoulement de sang).
• "et": Conjonction de coordination indiquant l'addition ou la conjonction. Elle relie deux idées ou actions, en l'occurrence, la dissolution du conseil des notables à la proposition que suit.
Valeur d'emploi des mots de liaison
• "qui" relie la proposition relative "qui vous ont envoyé mes enfants" à la principale, identifiant les Mânes comme les auteurs de l'action. Cela ajoute des détails et de la clarté à la phrase principale.
• "car" apporte une explication ou une cause, donnant un contexte ou une justification pour une action ou un événement. Ici, il clarifie pourquoi les Mânes ont envoyé les enfants, renforçant le lien causal entre les éléments de la phrase.
• "et" est une conjonction qui permet de combiner ou d'ajouter des idées. Dans ce cas, elle lie l'action de dissoudre le conseil des notables à la proposition de créer un nouveau conseil avec des jeunes. Elle souligne la continuité et le suivi des actions après le changement suggéré par le roi.
2.a) Les temps verbaux et leurs valeurs: (1 pt)
• Présent de l'indicatif:
• "c'est" dans "Aujourd'hui c'est la jeunesse" : indique le moment actuel.
• "se libère" dans "la jeunesse qui se libère" : souligne l'action en cours.
• "admire" dans "j'admire votre courage" : une appréciation présente.
• "complaît" dans "où notre société se complaît" : une situation qui persiste.
• "croyez" dans "Croyez-moi" : un appel à la confiance actuelle.
• Futur simple:
• "il faudra" dans "demain il faudra" : exprime une obligation future.
• Subjonctif présent:
• "puisse" dans "que cette même jeunesse puisse aider" : indique une possibilité ou une intention.
• Passé composé:
• "avez libérés" dans "vous nous avez libérés" : suggère une action passée avec une conséquence présente.
• Imparfait de l'indicatif:
• "commençaient" dans "où les abus commençaient" : décrit une action progressive dans le passé.
• "dépersonnalisait" dans "nous dépersonnalisait" : montre une condition persistante du passé.
• "faisait" dans "notre tribunal faisait exécuter" : évoque une action récurrente dans le passé.
Ces temps verbaux montrent un mélange d'actions présentes, d'événements passés et d'orientations futures, reflétant la progression de la situation et les transformations envisagées.
2.b) Le temps dominant de cet extrait est le présent de l'indicatif. Ce temps est utilisé dans la plupart des phrases et sert plusieurs fonctions.
Valeur d'emploi du présent de l'indicatif
• Actions en cours: Le présent indique des actions qui se déroulent actuellement ou des situations qui persistent. Par exemple, "Aujourd'hui c'est la jeunesse qui se libère", "Je vous admire".
• Vérités générales ou déclarations: Le présent peut exprimer des vérités ou des états constants. Par exemple, "la gangue où notre société se complaît", "Croyez-moi".
• Discours d'autorité ou de décision: Dans ce contexte, le présent sert également à affirmer des décisions ou des intentions immédiates, comme dans "Ce sont les Mânes qui vous ont envoyés" ou "demain il faudra".
Le présent de l'indicatif permet d'ancrer le discours du roi dans l'instant, soulignant à la fois le changement en cours et les intentions futures, tout en gardant le lecteur centré sur le moment du discours. Il donne une impression d'immédiateté et de pertinence des actions et décisions prises par le roi, tout en indiquant une continuité entre le passé, le présent et le futur envisagé.
III- SÉMANTIQUE (5PTS)
1) a) Ces champs lexicaux, lorsqu'ils sont analysés dans le contexte du texte, illustrent le conflit entre la domination et la quête de liberté, mettant en lumière le cheminement des personnages vers une société plus juste et équitable.
Champ lexical de la domination
Le champ lexical de la domination englobe des termes qui évoquent le contrôle, l'oppression, ou la contrainte exercés par des individus ou des groupes sur d'autres. Dans le texte, on retrouve des indices tels que :
• "joug" : renvoyant à une contrainte, un poids qui pèse sur quelqu'un.
• "oppression" : qui suggère un régime tyrannique ou autoritaire.
• "gangue" : une enveloppe ou un carcan, souvent difficile à briser.
• "maintenir prisonnière" : impliquant une rétention contre la volonté.
• "tribunal" : faisant référence à une autorité judiciaire oppressante.
• "domination" : indiquant le contrôle ou le pouvoir sur les autres.
• "exécution" : un acte extrême de pouvoir et de contrôle.
Champ lexical de la liberté
Le champ lexical de la liberté inclut des termes qui évoquent l'émancipation, la libération ou l'autonomie. Dans le texte, on peut identifier des termes tels que :
• "se libère" : action de s'affranchir de quelque chose.
• "mettre fin à un régime" : notion de fin de contrainte ou de domination.
• "briser" : signifie casser ou libérer de quelque chose qui entrave.
• "libérés" : indique une émancipation, le fait de ne plus être sous contrainte.
• "affranchis" : qui suggère la liberté retrouvée.
• "courage" : peut être associé au fait de se libérer.
• "détermination" : une force morale pour poursuivre la liberté.
b) L’association des champs lexicaux de la domination et de la liberté révèle que la jeunesse est en transition. Initialement sous la domination ou l’oppression (“joug”, “oppression”, “emprise”, “tribunal”, “prisonnière”), la jeunesse est en train de se libérer et de briser ces chaînes (“se libère”, “briser la gangue”, “libérés”, “affranchis”).
Cela suggère que la jeunesse est en train de prendre le contrôle de sa propre destinée, en se libérant des contraintes et des oppressions du passé. C’est un moment de changement et de transformation pour la jeunesse, qui est maintenant en position de pouvoir et d’influence.
Cela pourrait aussi indiquer une critique de la société traditionnelle et de ses structures de pouvoir, et un appel à plus d’égalité et de justice. La jeunesse est présentée comme l’agent de ce changement, ce qui souligne son rôle crucial dans la transformation de la société. (1pt)
2a) L’autre élément de phraséologie est “J’ai parlé”. 2b) C’est une phrase typiquement utilisée pour signifier la fin d’un discours ou d’une déclaration, indiquant que l’orateur a terminé ce qu’il avait à dire. Dans ce contexte, elle marque la fin du discours de Bitala. C’est une formule de clôture couramment utilisée dans les discours formels.
2b) Dans le contexte de cet extrait, "J’ai parlé" souligne le caractère solennel de la déclaration et renforce l'autorité de celui qui l'énonce. Cela peut également indiquer que le discours précédent a une importance ou un poids particulier.
IV- Rhétorique (5pts)
1 La figure de style contenue dans l’expression mise en relief « l’écoulement presque ininterrompu du sang des jeunes victimes » est la métaphore.
« Une métaphore est une figure de style qui consiste à désigner une idée ou un objet par un autre terme qui a une ressemblance ou une analogie implicite avec ce que l'on souhaite décrire. Elle suggère une comparaison sans utiliser de mots comme "comme" ou "tel". »
Effet exprimé par son emploi
L'utilisation de la métaphore « l’écoulement presque ininterrompu du sang des jeunes victimes » crée un effet visuel fort et dramatique. L'image de l'écoulement du sang évoque un flux continu, une hémorragie, suggérant une violence répétée, voire systématique. Cela met en évidence la cruauté et l'horreur des exécutions perpétuées par le tribunal, soulignant l'injustice et le caractère brutal du régime précédent.
Cette métaphore intensifie l'émotion du lecteur ou de l'auditeur en lui faisant imaginer le volume du sang versé, renforçant l'idée de l'urgence du changement. Elle ajoute également une dimension visuelle qui peut susciter une réaction de répulsion ou d'indignation, amplifiant l'impact du discours et mettant en lumière la gravité des abus du passé.
2) Le texte semble appartenir au type dramatique (genre théâtral ou à une pièce de théâtre.). Voici deux indices qui soutiennent cette détermination :
Dialogues et répliques : Le texte est principalement composé de dialogues et de répliques entre différents personnages, ce qui est une caractéristique typique des textes dramatiques. Par exemple, nous voyons des échanges entre le Roi et Bitala.
Instructions scéniques : Le texte contient des instructions scéniques, comme “(Cris de joie, applaudissement des jeunes)” et “(Des gardes saisissent Bobolo et l’entrainent vers la sortie .Cris et applaudissement.)”. Ces instructions sont utilisées pour décrire les actions non-verbales des personnages ou les réactions du public, ce qui est courant dans les pièces de théâtre.
Ces indices suggèrent que le texte est probablement un extrait d’une pièce de théâtre ou d’un autre type de texte dramatique. Il est conçu pour être joué sur scène plutôt que lu comme un roman ou une nouvelle. Le texte semble mettre en scène une confrontation entre différents personnages autour de questions de pouvoir et de justice, ce qui est un thème courant dans le drame.