Épreuve de langue française au baccalauréat C et D 2017
I. Communication (5 pts)
1.a D’après le premier paragraphe, le référent de cet texte est la « ville » (0,5 pt)
Ses substituts lexicaux sont : « le paysage » , « le fleuve », « les cheminées des usines », « capitale », « les navires », « le fleuve », « la vieille cité normande », « les toits », « les îles » etc.
Ses substituts grammaticaux sont : « elle » (1,5 pt)
b. Le narrateur voit cette ville de haut. Il a un regard surplombant sur la ville (0,75x2=1,5 pt)
2a. Dans l’énoncé, « Elle sortant de l’Hirondelle » il y a un présupposé et des sous –entendus
- Le présupposé est : « Elle était dans l’Hirondelle »
- Le sous-entendu est « Elle est arrivée à destination »(0,75x2=1,5 pt)
Cette phrase clôt le texte en mettant un terme à la vision du narrateur (0,5 pt)
II Morphosyntaxe (5 pts)
1.a. Le temps dominant de ce texte est l’imparfait de l’indicatif (1 pt)
Il a 31 occurrences sur 33 verbes conjugués. Quelques exemples :
« apparaissait », « remontait », « s’élargissait », « avait l’air », « se tassaient », « arrondissait », « semblait » etc. (1 pt)
L’emploi de l’imparfait de l’indicatif se justifie par le fait que le texte est descriptif (0,5 pt)
2. Dans l’extrait « Les arbres des boulevards, sans feuilles, faisaient des broussailles au milieu … hauteur des quartiers », la virgule apparaît 6 fois (0,5 pt)
Lorsqu’elle encadre les expressions « sans feuilles », « tout reluisants de pluie » . et dans « selon la hauteur des quartiers » elle a une valeur explicative (1 pt)
Les autres occurrences ont une valeur énumérative (1 pt)
III Sémantique (5 pt)
1.a Le champ lexical de la nature est constitué par les mots et expressions « brouillard », «campagne », «ciel », «paysage », « fleuve », « collines », « îles », « eau », « poissons », « arbres », « feuilles » etc. (0,25x4=1 pt)
Le champs lexical du déplacement quant à lui est constitué par les mots : « descendant », « remontait », «s’envolait », « emportait », « galopaient », «montait », « descendait », « sortait » etc.(0,25x4=1 pt)
b. Leur association se justifie parce que c’est le déplacement qui permet de découvrir la nature (1 pt)
2.a L’expression « ces existences amassées » renvoie à la population de la ville dont la perception globale donne au personnage qui voit une impression d’entassement. (1,5 pt)
b. Le personnage (Emma ) éprouve un sentiment de satisfaction, de libération , de soulagement (1 pt)
IV Rhétorique des textes (5 pts)
1. Les figures de style contenues dans l’énoncé : «Elle le reversait au dehors … ou elle entrait » sont les suivantes
- L’énumération : recensement des endroits ou Emma déversait son amour (sur les places, sur les promenades, sur les rues). Cette énumération a valeur d’accumulation
- La comparaison : l’auteur fait un rapprochement entre la vieille cité normande et une capitale démesurée dans un premier temps, puis avec Babylone dans un second temps. Il souligne ainsi l’immensité de la population résidant dans l’endroit surpeuplée qu’Emma va découvrir.
- L’allitération en ‘’s’’, on peut en effet relever un grand nombre de sifflantes « renversait … sur les places, sur les montagnes, sur les rues… s’étalait à ses yeux …» Elle renvoie à une mélodie appréciative.
- L’anaphore : la répétition du même syntagme prépositionnel « sur les » ( 3 occurrences ), traduit l’insistance ( effet d’accumulation ) (2,5 pt)
2. Ce texte a une tonalité réaliste (1 pt)
Ceci s’explique par la précision du vocabulaire, l’emploi récurrent de l’imparfait de l’indicatif à valeur descriptive, et par l’accumulation des détails qui créent l ‘illusion du recel (1,5 pt)