Sujet de type 1 : Contraction de texte et discussion Correction épreuve de littérature ou culture générale au baccalauréat A et ABI 2018
Sujet de type 1 : Contraction de texte et discussion
I. Indications pour le résumé
Thème : L’impact de la publicité sur les enfants
Thèse: La publicité influence tellement les enfants qu’elle les détourne des valeurs humaines / sociales.
Structure du texte : Le texte est constitué de six paragraphes dont les idées essentielles sont les suivantes :
Paragraphe 1 : Les publicitaires, qui maîtrisent mieux 1a mentalité des enfants que les parents et les éducateurs, les manipulent — et à travers eux, manipulent les parents — en leur adressant des messages adaptés à leur esprit.
Paragraphe 2 : Le discours des parents et des éducateurs marque moins l’esprit des jeunes que celui des publicitaires qui leur font croire qu’ils vivent dans une société d’abondance et que le plus important est de posséder des biens matériels.
Paragraphe 3: La publicité donne à croire aux jeunes que les biens dont regorge le- monde sont à leur disposition et qu’ils n’ont que L’embarras du choix pour en jouir, sans fournir aucun effort.
Paragraphe 4 : Les enfants grandissent donc en pensant que la société — et les parents — doivent leur fournir tout le confort dont ils ont besoin si bien qu’ils sont très frustrés quand on ne le leur accorde pas.
Paragraphe 5 : Les adultes ne comprennent pas que les enfants, moralement affranchis, dépendent matériellement d’eux. En fait, formatés dans l’illusion de la gratuité des biens de consommation, dépourvus de valeurs humaines, les jeunes sont peu préparés à la nécessité de fournir des efforts pour bénéficier de ces biens.
Paragraphe 6: La publicité aliène les jeunes et les éduque à privilégier l’avoir (la possession des biens matériels) au détriment de l’être (les qualités humaines).
II. Discussion :
Thème : L’influence néfaste de la publicité sur les enfants.
Thèse : La publicité fausse la perception de la réalité chez l’enfant.
Problématique : La publicité détourne-t-elle toujours les enfants de la réalité ?
Type de plan : Le sujet incline à adopter un plan dialectique.
Plan possible :
1 partie : La publicité peut détourner les enfants de la réalité.
1. La publicité donne l’illusion de l’abondance des biens de consommation.
a. Elle présente plusieurs variétés d’un même produit :
* Pour se laver les dents, la publicité propose diverses pâtes dentifrices donnant à croire que le consommateur n’a que l’embarras du choix.
* Pour la lessive, de nombreux détergents et autres détachants sont présentés.
* Pour la toilette, divers produits (savons, gels, laits, etc.) sont vantés.
* Pour l’alimentation, les produits énergisants (produits laitiers, les boissons gazeuses, des variétés de denrées) sont miroités.
b. La publicité vante les qualités et les performances des produits proposés
* L’efficacité des produits à résoudre les problèmes est mise en avant (les produits semblent d’une performance extraordinaire).
* L’effort humain est minimisé (Certains slogans publicitaires laissent penser que le problème est résolu instantanément, comme par miracle.
Exemple : le slogan “Slit, et les taches s’évanouissent ”. À en croire les publicités, certains détergents ou certains détachants nettoient le linge ou les surfaces tout seuls). L’enfant peut ainsi- devenir paresseux, attendant des produits qu’ils fassent tout son travail.
2. La publicité occulte souvent- le prix des produits promus, donnant ainsi l’illusion de la gratuité.
a. La publicité ne mentionne généralement pas le prix des produits dont elle fait la promotion.
* Les prix des produits vantes ne sont presque jamais mentionnés.
b. Si la publicité indique le prix des produits, c’est généralement pour en souligner la modicité.
* La publicité donne à croire que le rapport qualité / prix est uniquement à l’avantage du potentiel client.
3. La publicité crée de nombreux besoins
* En présentant les produits de manière attractive, elle incite les gens à la consommation.
* Elle crée des besoins superflus.
4. La publicité est très souvent mensongère.
* Elle présente des faits contraires à la réalité : des fumeurs bien portants, des buveurs d’alcool très vigoureux, des amateurs de telle marque de baskets capables de performances inouïes, des consommables présentés comme des solutions — miracles, etc.
Transition : La publicité présente une avalanche de produits de consommation aux jeunes sans leur faire comprendre qu’ils sont payants et en prétendant qu’ils peuvent résoudre tous leurs problèmes. Ainsi, certains peuvent se figurer qu’il est facile d’en profiter. Mais la publicité altère-t-elle toujours pour autant la perception de la réalité par les jeunes?
2ieme partie : La publicité offre une certaine éducation aux jeunes.
1. La publicité éduque sur le bien-être et la santé.
a. Certaines publicités permettent aux enfants de prendre conscience de la nécessité de vivre dans un environnement sain :
* La ‘promotion des produits d’entretien (détergents, détachants, désinfectants, désodorisants, etc.) laisse entendre qu’il est agréable et salutaire de vivre dans une maison propre.
* La présentation des produits pour l’entretien du corps attire l’attention des jeunes sur l’hygiène corporelle.
b. La publicité fournit de précieuses informations sur les caractéristiques et les valeurs nutritives des produits de consommation.
* Les jeunes connaissent la teneur en vitamines, en protéines, en lipides, en glucides des différents aliments (ils savent ainsi que les produits laitiers sont favorables à leur croissance).
* Les jeunes sont au courant des informations diététiques utiles pour leur santé. Ils savent qu’ils doivent manger peu salé, peu sucré et davantage de fruits et légumes.
2. La publicité reflète parfois la réalité.
a. La publicité nous aide à découvrir les richesses de notre pays :
* Certains sites touristiques ne sont connus que grâce à la publicité. Les publicités de l’hôtel de la vallée de Bana, des chutes de la Lobé, du pic de Mindif, etc. font découvrir les paysages féériques de notre pays.
b. La publicité attire notre attention sur l’existence de produits défectueux ou nocifs pour la santé.
* Pour vanter les mérites de certains produits, les publicités les comparent avec d’autres, même sans nommer ceux-ci. Le consommateur averti, est vigilant sur la qualité des produits à choisir.
c. La publicité éduque les jeunes sur l’adoption des comportements citoyens.
* La publicité nous enseigne le respect de l’environnement en attirant notre attention sur la nocivité de certains produits pour l’écosystème.
Certaines publicités promeuvent les véhicules et autres engins peu polluants et émettant moins de gaz à effet de serre.
* Les campagnes de prévention routière qui mettent l’accent sur l’état du véhicule, la vitesse, contribuent à sensibiliser les usagers sur les risques d’accident.
Synthèse : S’il est vrai que la publicité favorise les illusions et crée des besoins inutiles, elle constitue également un moyen précieux d’information. Il convient dès lors de comprendre ses artifices pour ne bénéficier que de ses bienfaits.
Sujet de type 2: Commentaire composé Correction épreuve de littérature ou culture générale au baccalauréat A et ABI 2018
Sujet de type 2: Commentaire composé
Situation du texte : Ce texte, extrait de “Zone”, le poème liminaire du recueil Alcools publié par Guillaume Apollinaire en I913, fait partie du cycle de “Marie” relatif à la déception que le poète a éprouvée suite à sa rupture avec Marie Laurencin.
Idée générale: Ce poème présente l’errance du poète à travers la ville de Paris suite à une déception amoureuse.
Plan possible : Deux centres d’intérêt: La déambulation dans Paris et la recherche de l’apaisement du poète.
1er centre d’intérêt : La déambulation dans Paris
a. Le récit d’une errance physique du poète à travers la ville de Paris.
* Le mouvement du poète.
-- L’emploi de la répétition de l’expression « Tu marches dans Paris » aux 1ere vers de la 1ere strophe et de la 2e strophe et du verbe « tu te promènes » au 3e vers de la dernière montre le déplacement du poète.
-- L’antithèse « tout seul parmi la foule » souligne la tristesse du poète au cours de cette déambulation. En effet physiquement entouré par la foule, il se sent moralement isolé car il ne vibre pas au même diapason ; ce qui met en évidence sa tristesse.
-- L’emploi récurrent du présent de l’indicatif « tu marches », « roulent », « serre » joint aux adverbes de temps se référant à l’actualité « Maintenant » et « Aujourd’hui» montre que cette errance du poète se déroule au moment même de l’évocation.
-- L’évocation de la ville de Paris
- L’évocation de certains lieux caractéristiques de Paris comme « Notre Dame », « Chartes », « Sacré-Cœur », « Monmartre » précise que le poète de déplace au sein de la ville-lumière.
- L’utilisation du substantif « foule » associé à la métaphore hyperbolique « des troupeaux d’autobus mugissants » exprime l’effervescence de la ville de Paris; cette impression est renforcée par l’emploi du pluriel « les femmes sont ensanglantées ». Paris apparaît ainsi comme une ville agitée, pleine d’activités diverses (allusion au musée, au tableau).
b. L’évasion du poète dans ses souvenirs
-L’allusion à la « Méditerranée », au « Nissard » (habitant de Nice), au « Mentonasque » (habitant de Menton) et aux « Turbiasques » (habitants de la Turbie) indique que le poète ne se déplace pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. La Méditerranée, Nice, Menton et la Turbie ne se trouvant pas à Paris, le poète se déplace donc aussi par l’esprit.
- L’évocation de la mer à travers ces allusions à Nice, Menton, la Turbie et celle des « poulpes des profondeurs » montrent également cette errance spirituelle du poète.
Transition : Le poète déambule physiquement dans la ville de Paris et mentalement dans ses souvenirs à la recherche de l’apaisement.
2ème centre d’intérêt : La recherche de l’apaisement par le poète.
a. La volonté du poète d’évacuer ses tourments
*L’angoisse du poète
- L’utilisation d’une énonciation variée souligne le trouble du poète. Il parle en effet de lui-même à la fois à la 1ere personne (6 occurrences des pronoms personnels) et à la 2ere personne (18 occurrences des pronoms et des adjectifs possessifs). Le personnage est donc tantôt énonciateur, tantôt destinataire : ubiquité, dédoublement de la personnalité, signe de perturbation.
-- L’emploi de la métaphore : « L angoisse de l’amour te serre le gosier » souligne la peur du poète de sombrer dans la souffrance.
— L’utilisation du champ lexical du mal-être avec les mots et expressions : « je suis malade », « je soufre », « l'insomnie », « l angoisse », «effort » montre l’inconfort psychologique du poète.
* La nostalgie d’un amour perdu -
- L’emploi de l’imparfait de l’indicatif à valeur hypothétique: « comme si tu ne devais plus jamais être aimé », « si tu vivais dans l ‘ancien temps » met en exergue le regret éprouvé par le poète face à l’amour perdu.
- L’utilisation de la métaphore : « l'angoisse de l’amour te serre le gosier » souligne la souffrance du poète.
- Les analogies « les femmes sont ensanglantées », « l‘amour dont je souffre est une maladie honteuse « et « je suis malade d ouïr » expriment le trouble de la perception et la souffrance du poète.
b. L’introspection.
* L’analyse des souvenirs et des sentiments du poète.
- Le lyrisme né de l’emploi de la 1ere personne et l’expression des sentiments comme l’angoisse et la honte montre que le poète exprime ses émotions.
- La caractérisation associée à l’expression des sentiments: « l‘amour dont je souffre est une maladie honteuse », « je suis malade d’ouïr les paroles bienheureuses » montre que le poète ne se contente pas d’exprimer ses sentiments, il les analyse pour trouver les moyens d’en guérir.
* La recherche du réconfort
- L’emploi de la subordonnée hypothétique « Si tu vivais dans l'ancien temps tu entrerais dans une église » montre son désir de recourir aux forces surnaturelles pour apaiser sa souffrance.
-Le champ lexical de la religion avec les mots et expressions: « monastère », « prière », « Notre Dame », « Sacré Cœur », « paroles bienheureuses » , « images du Sauveur" révèle que le poète cherche un exutoire à ses passions, paix du cœur qu’il semble retrouver à travers la promenade dans l’eau en compagnie des amis (le passage du singulier au pluriel (je \( \to \) nous) et l’usage du substantif « amis »).
Intérêts du texte E
- Intérêt littéraire : richesse des procédés -d’écriture
- Intérêt psychologique : angoisse, nostalgie, honte, espoir...
- Intérêt philosophique : problèmes existentiels et rapports de l’homme avec la divinité.
Sujet de type 3: Dissertation Correction épreuve de littérature ou culture générale au baccalauréat A et ABI 2018
Sujet de type 3: Dissertation
Thème : L’atemporalité du livre.
Reformulation : L’œuvre littéraire se nourrit de toutes celles qui Pont précédée et inspire celles qui vont lui succéder, de ce fait, elle transcende les barrières du temps.
Problématique : Les œuvres littéraires subissent-elles l’usure du temps 7
Type de plan : Dialectique
Plan possible:
1ère partie : L’œuvre littéraire s’inscrit dans l’époque de sa production.
—L’œuvre littéraire est l’écho sonore des préoccupations de son temps.
* Bel —Ami reflète les problèmes de la société française du XIXe siècle.
* Une Saison Blanche et Sèche répercute les maltraitances que subissaient les Noirs en Afrique du Sud pendant l’Apartheid.
* Ngum a Jemea retrace l’histoire de la colonisation allemande au Cameroun.
- Alain ROBBE-GRILLET: «L’écrivain doit accepter avec orgueil de porter sa propre date, sachant qu‘il n’y a pas de chef-d‘œuvre dans l’‘éternité, mais seulement des œuvres dans l‘histoire ».
Transition : Les œuvres littéraires reflètent certes les problèmes que connaît la société qui les génèrent. Cependant ne peuvent-elles pas transcender leur époque?
2ème partie : l’atemporalité de la littérature.
Les problèmes posés ‘aux temps passés peuvent aussi intéresser les générations actuelles et même à venir.
* Madame Bovary, œuvre du XIXe siècle interpelle aussi les jeunes filles rêveuses d’aujourd’hui. Tout comme Bel-Ami qui traite de l’infidélité, problème encore récurrent de nos jours.
* La marginalisation de la femme décriée dans Sous la Cendre le Feu n’a pas été entièrement éradiquée. Elle sévit même avec acuité dans certaines sociétés.
* Bien que le racisme ait été officiellement aboli en Afrique du Sud, il demeure résiduel dans ce pays et dans beaucoup d’autres pays du monde : Une saison blanche et sèche reste ainsi d’actualité.
- Alfred de MUSSET estime que «La littérature ne connaît qu‘un homme, celui de tous les temps »
Synthèse : L’intérêt des œuvres littéraires ne s’émousse pas avec le temps. Et même si les problèmes qu'elles soulèvent ne se posent plus dans des termes identiques, elles n’en constituent pas moins des témoignages édifiants à travers les époques.