Correction contraction de texte
Sujet de type 1: Contraction de texte et discussion
1- Indications pour le résumé
Thème: La gestion de la maternité.
Thèse : La gestion de la maternité évolue avec le temps.
Structure du texte: Le texte est constitué de 4 paragraphes dont les idées essentielles sont les suivantes :
Paragraphe 1 : Quand la population était majoritairement rurale, la femme assumait des tâches relatives à la maternité. Elle donnait naissance à beaucoup d’enfants et travaillait ardûment pour les élever. Toutes les tâches qu’elle accomplissait visaient à assurer le bien-être de ses enfants. Elle développait ainsi une habileté qu’elle partageait avec ses congénères et qu’elle transmettait à ses filles. La mère était ainsi, au prix d’immenses sacrifices, un des socles de la société rurale.
Paragraphe 2 : Avec la révolution industrielle, l’urbanisation a bouleversé cette conception de la maternité. Pour pouvoir travailler, beaucoup de femmes ont réduit le nombre de maternités. L’idéalisation de la mère, chargée de stabiliser les valeurs de la société, constituait une tentative de conjurer cette évolution. Le tiraillement de la femme entre le travail et la maternité était rejeté et on tentait de la ramener en arrière. La société tout entière était désormais chargée de l’éducation de l'enfant et cette tâche incombait à plusieurs corps de métiers. Dès lors, le rôle de la mère devait évoluer, mais la nouvelle orientation à lui donner restait à définir.
Paragraphe 3 : La volonté des femmes de se libérer de certaines pesanteurs se heurte aux exigences économiques et à l’inertie des mentalités. Ce qui n’inhibe pas leur prise de conscience de la nécessité de contrôler désormais les maternités.
Paragraphe 4-: Les mères ont conquis leur autonomie. On ne peut plus leur dicter leur conduite bien qu’elles restent soumises à certaines contraintes. Mais il leur appartient de façonner leur histoire.
2. Discussion
Yvonne KNIBIELHER et Catherine FOUQUET affirment : « Les mères deviennent de plus en plus lucides devant la maternité. » En prenant appui sur votre environnement socioculturel, pensez-vous vraiment que toutes les mères planifient désormais les naissances ? Vous répondrez à cette question dans un développement bien structuré.
Thème : Le contrôle des naissances.
Thèse : Les mères planifient désormais les naissances.
Problématique: Toutes les mères actuelles planifient-elles désormais les naissances?
Type de plan : Le sujet incline à adopter un plan dialectique.
Plan possible :
Première partie: Beaucoup de femmes planifient actuellement les naissances pour plusieurs raisons.
1. Les raisons économiques.
i) Beaucoup de femmes travaillent actuellement pour vivre. Elles ne peuvent plus accoucher n’importe comment. D’où la nécessité de planifier les naissances; aucun employeur n’accepte de donner de nombreux congés de maternité.
ii) Les femmes budgétisent désormais les maternités. Elles savent d’avance ce que l’accouchement et l’éducation de l’enfant vont leur coûter. Elles projettent le coût de la nutrition, de la santé, des études, des vêtements, etc.
2. Les raisons médicales.
i) La vulgarisation de la sensibilisation des femmes sur le contrôle des naissances les amène de plus en plus à les espacer.
ii) La prise de conscience des risques liés aux maternités multiples pousse les femmes à contrôler les accouchements.
3. Les raisons esthétiques.
Pour ne pas courir le risque de voir leur corps s’abîmer, certaines femmes refusent de faire beaucoup d’enfants.
Transition : Pour des raisons économiques, sanitaires ou esthétiques, certaines femmes planifient-les naissances. Mais la lucidité des femmes face à la maternité est-elle toujours un acquis ?
Deuxième partie: Certaines femmes restent encore imprévoyantes devant les accouchements.
1. Les raisons économiques.
i) Certaines familles considèrent les enfants comme une richesse. Les enfants constituent une main d’œuvre gratuite pour les agriculteurs. Chez certains travailleurs, les enfants permettent de bénéficier des allocations familiales.
ii) Beaucoup de femmes continuent d’accoucher sans tenir compte de leurs conditions économiques. C’est dans ce sens qu’on dit que « Le lit du pauvre est fécond ».
2. Les raisons sanitaires.
Par ignorance, parce qu’elles ne maîtrisent pas leur cycle menstruel, certaines-femmes sont surprises par les grossesses non désirées et accouchent en désordre.
3. Le poids des mentalités rétrogrades.
i) Pour des raisons liées aux traditions ou à leur religion, certaines femmes ne pratiquent pas ‘le planning familial.
ii) Certaines femmes subissent le diktat de leur époux ou de la famille et ne peuvent pas contrôler les naissances.
iii) Parfois les familles multiplient les naissances parce qu’ils' cherchent l’un ou l’autre sexe.
Synthèse : Alors que certaines femmes, compte tenu des contraintes économiques ou pour des raisons médicales planifient les naissances, d’autres continuent à faire des enfants sans planifier. D’où la nécessité pour les pouvoirs publics de poursuivre la sensibilisation sur le contrôle des naissances.
Correction Commentaire composé
Sujet de type 2 : Commentaire composé
Situation du texte : Le texte à commenter est un extrait du chapitre 6 de la 2° partie de Bel-Ami, roman de Guy de Maupassant publié en 1885. Il fait suite à l’annonce du legs que le Comte de Vaudrec a fait à Madeleine.
Idée générale : Le texte met en évidence la stratégie déployée par Georges Duroy pour extorquer à Madeleine la moitié de l’héritage que lui a légué le Comte de Vaudrec.
Deux centres d’intérêt :
• La déception de Duroy exclu du testament de Vaudrec.
• La volonté d’extorquer la moitié de l’héritage de sa femme.
Première partie : La déception de Duroy suite à son exclusion du testament de Vaudrec.
1. Il critique le choix fait par Vaudrec.
* L’emploi de la négation traduisant sa frustration devant l’oubli dont il est l’objet : « Il n’a pas compris en testant quelle faute de tact, quel oubli des convenances il commettent», « Il n’a pas vu dans quelle position fausse, ridicule, il allait me mettre... ».
* L’utilisation d’un vocabulaire péjoratif pour remettre en cause la décision de Vaudrec jugée contraire aux bons usages : «faute de tact », «oubli des convenances », « commettait», « position fausse », « ridicule ».
2. Il manifeste son mécontentement.
* Par une agitation frénétique perceptible à travers des verbes d’action : «Il marchait toujours », « Il se mit à penser tout haut », « il s’assit, croisa ses jambes et se mit à rouler le bout de ses moustaches », signe de sa nervosité.
* Par une expression hachée rendue par 1’emploi de nombreux points de suspension : « Eh bien, oui... un million... tant pis... » ; « il allait me mettre... »; « Ce serait avouer... >> ; « une complaisance infâme... ». Duroy suffoque d’indignation.
* Par l’utilisation de l’antithèse: «parlant pour sa femme sans s’adresser à elle », signe d’un certain trouble.
* Le champ lexical des sentiments « ennui », « inquiétude », «réflexion difficile ».
Transition: Toutes ces critiques, jointes à l’agitation coléreuse de Georges Duroy expriment sa déception d’avoir été écarté du testament de Vaudrec.
Deuxième partie: La volonté d’extorquer la moitié de l’héritage légué par le Comte de Vaudrec à Madeleine.
1 La présentation du risque social qu’il y a à laisser sa femme hériter d'un autre homme.
• L’utilisation de l’interrogation rhétorique: « Comprends-tu comment on interpréterait notre acceptation ? », expression du risque encouru par le couple.
• Emploi anaphorique des modes subjonctif et conditionnel : « et que Vaudrec ait fait de toi son unique héritière et que j’aie admis cela, moi. » « ce serait avouer...avouer de ta part une liaison coupable », « il faudrait » (x2) traduit la représentation catastrophique des conséquences que ce legs fait courir au couple.
• L’utilisation d'un vocabulaire péjoratif: «liaison coupable», «complaisance infâme», « malignité publique», «risée du monde» révèle les soupçons horribles dont le couple serait l’objet.
2. La proposition de partager l’héritage.
* La suggestion du partage comme moyen d’échapper au déshonneur que l’héritage de Vaudrec risque de jeter sur le couple : « Il faudrait laisser entendre par exemple, qui! a partagé entre nous cette fortune, en donnant la moitié au mari, la moitie à la femme ».
* Emploi d’un lexique traduisant la menace : « Tu ne peux accepter ce legs sans mon autorisation » et le chantage : « Je te la donne, à la seule condition d’un partage »
Intérêts du texte :
- Intérêt stylistique: Richesse des procédés d’écriture (métaphores, allusion, caractérisation, restriction, etc).
- Intérêt psychologique : L’agitation consécutive à la frustration de Duroy et sa volonté d’extorquer la moitié de la fortune léguée à Madeleine par Vaudrec.
- Intérêt social: relatif à l’infantilisation de la femme qui ne peut hériter sans l’autorisation de son mari.
- Intérêt dramatique : Duroy réussira-t-il à s’emparer d’une partie de l’héritage de sa femme?
Correction dissertation
Dissertation
Sujet de type 3 : Dissertation
Un critique contemporain déclare: «À mon avis, il est insensé de parler de littérature aujourd'hui dans un monde en proie à la misère, aux inégalités, aux guerres et aux tremblements de terre »
La littérature n’apporte-t-elle pas de solutions aux problèmes que connaît le monde ?
Vous répondrez à cette question dans une argumentation bien structurée, illustrée par des exemples empruntés aux œuvres lues ou étudiées.
Thème : L’inutilité de la littérature.
Reformulation : La littérature ne sert à rien dans un monde en proie à divers maux.
Type de plan : Le sujet incline à adopter un plan dialectique.
Problématique : La littérature n'apporte-t-elle pas de solutions aux problèmes du monde ?
Plan possible :
Première partie : L’impuissance de la littérature face aux maux du monde.
1) En tant que création artistique, la littérature n’a pas vraiment de prise sur la réalité.
* La littérature est le produit de l’imagination de son auteur. C’est ainsi que Stendhal affirme que: « Toute œuvre d’art est un beau mensonge. Tous ceux qui ont écrit le savent bien. ». C’est dire que la littérature est souvent détachée de la réalité. Elle présente en effet un monde onirique, qui n’a pas toujours un rapport évident avec la réalité. De ce fait, quand Engelbert Mveng déclare qu’ «En Afrique, c ’est l’homme que l'on aime, parce qu’il est homme tout simplement comme nous», il idéalisé les rapports entre les hommes alors que la réalité nous montre un continent noir ensanglanté par des guerres fratricides; le lecteur a du mal à établir des passerelles entre cette Afrique idéalisée et le vécu des populations victimes des conflits.
* La littérature est un art qui vise prioritairement le beau, et qui parfois se limite à cette recherche esthétique. C’est dans ce sens que Théophile Gautier a pu dire qu’ « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ».
2. La persistance des maux dénoncés dans les œuvres.
* Les maux dénoncés dans les œuvres depuis longtemps perdurent jusqu’à nos jours : l’ascension sans talent ou l’infidélité dénoncées dans Bel-Ami, existent encore de nos jours. Il en est de même pour le racisme qu’André Brink combattait dans Une saison blanche et sèche.
* Certains maux fustigés dans les œuvres s’aggravent avec le temps malgré la dénonciation dont ils ont fait l’objet. Dans Les Chauves Souris, Bernard Nanga dénonçait dans les années 80, la corruption qui sévissait au Cameroun. Une quarantaine d’années après, ce fléau sévit avec encore plus d’acuité dans notre pays.
3. L’accessibilité des cibles visées par les dénonciations des œuvres littéraires.
* Les cibles visées par les critiques effectuées dans les œuvres ne sont pas toujours atteintes. Les pouvoirs publics, qui peuvent initier les changements souhaités, ne sont pas souvent en phase avec les propositions des œuvres littéraires. Ce qui limite l’impact de la littérature sur le cours des événements. Beaucoup de décideurs politiques pratiquent sournoisement la corruption tout en la fustigeant à travers les médias.
* Les décideurs considèrent souvent les écrivains comme des rêveurs vivant en dehors du monde. Constatant l’impuissance de l’art à infléchir le cours des événements, Thomas Marin déclarait « L‘artiste est le dernier à se faire des illusions au sujet de son influence sur le destin des hommes. Dédaigneux du mauvais, il n’a jamais pu empêcher le triomphe du mal. Soucieux de donner du sens, il n’a jamais empêché les sanglants non-sens. L’art ne constitue pas une puissance. Il est une consolation. »
Transition : Même si, à première vue il peut sembler que la littérature ne sert à rien, peut-on pour autant affirmer sans restriction qu’elle n’a aucun impact sur le cours des événements ?
Deuxième partie : L’influence des œuvres littéraires sur la vie.
I. L’œuvre littéraire conscientise sur les maux sociaux.
* Elle dévoile les imperfections de la société. Selon Jean Marie Gustave Le Clezio en effet,
« L’artiste est celui qui montre du doigt une parcelle du monde». C’est dire que l’œuvre littéraire dénonce les fléaux qui gangrènent la société. Guy de Maupassant fustige l’opportunisme de Duroy dans Bel-Ami, modifiant ainsi la perception que l’on avait de cette attitude. Or, « Dévoiler c’est changer », disait Jean Paul Sartre.
* La littérature sensibilise l’opinion sur les maux sociaux pour mettre chaque citoyen devant ses responsabilités. C’est ainsi que dans l’épilogue d’Une Saison Blanche et Sèche, André Brink fait dire à son narrateur : « Que pouvais-je faire ? Écrire. Raconter ce que je suis. Pour qu'il ne soit plus possible de dire encore une fois : je ne savais pas. »
2. La littérature peut apporter des solutions aux maux que connaît le monde.
* La littérature modifie insensiblement la perception du monde et son action s’inscrit dans la durée. Ainsi, comme le notait Julien Benda: « Nous formons la plupart de nos idées et souvent les plus justes dans les livres. » Dans ce sens, Bernard Nanga nous prescrit l’attitude à adopter face aux corrupteurs. Le rejet des offres électoralistes de Bilanga par les populations de Vémélé oriente L’opinion sur la manière de lutter contre l’achat des consciences.
* La littérature impulse les changements dans les esprits des hommes. Le Dernier Jour d’un condamne de Victor Hugo est à l’origine de l’abolition de la peine de mort en France, comme l’a reconnu Robert Badinter, le ministre de la justice qui a conduit cette réforme. De même, Une Saison Blanche et Sèche d’André Brink a contribue à l’abolition de l’apartheid institutionnalisé en Afrique du Sud.
3. L’œuvre littéraire transforme le monde et crée l’espoir de lendemains meilleurs.
i) L’œuvre littéraire fait germer des idées nouvelles et initie le changement. Michel Butor déclarait à ce propos : « Toutes les grandes œuvres transforment la façon dont nous voyons et racontons le monde et, par conséquent, transforment le monde » pour signifier que la littérature peut infléchir le cours des événements. Balafon d’Engelbert Mveng véhicule l’espoir d’une Afrique libérée des carcans de la colonisation et des discriminations de toutes sortes.
ii) La littérature œuvre pour l’amélioration de la condition humaine. C’est dans ce sens qu’un critique a affirmé : « Le thème fondamental de toute œuvre littéraire, c'est l‘homme en lutte pour des lendemains meilleurs ».
Synthèse : L’importance de la littérature dans l’amélioration des conditions de vie des hommes est indéniable, pourvu que les cibles soient atteintes. Nous pouvons conclure avec Claude ROY que « L'art, la poésie, la littérature ne servent en apparence à rien, mais en fait à tout le monde. »