Sujet I : Correction épreuve d’histoire au baccalauréat A, B, C, D, TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
Sujet I : Le Cameroun de la réunification à l’État unitaire (1961-1972)
Chronologie indicative :
Consigne de travail : Le candidat insistera sur les raisons de la recherche de l’unité et sur les stratégies utilisées par Ahidjo pour aboutir à l’État unitaire.
INTRODUCTION
Préambule : Dès 1961, les deux Cameroun nouvellement indépendants et fédérés veulent consolider les acquis de cette indépendance à travers la recherche de l’Etat unitaire.
Problématique : Quelles sont les motivations ou raisons de la recherche de l’unité ainsi que les stratégies mises en œuvre pour y parvenir ?
Plan :
• Les raisons de la recherche de l’Etat unitaire
• Les stratégies utilisées par Ahidjo pour aboutir à l’Etat unitaire.
DEVELOPPEMENT
I- Les raisons de la recherche de l’Etat unitaire
Les raisons administratives et économiques
• La lourdeur des nouvelles institutions administratives de la Constitution du 01er septembre 1961 rend difficile la gestion et le fonctionnement du jeune Etat fédéral (à la tête de l’exécutif, on à un Président de la République Fédérale : Ahmadou Ahidjo ; un Vice-président : John Ngu Foncha ; un PM du Cameroun oriental : Charles Assalé ; un PM du Cameroun occidental : Augustine Jua. Le pouvoir législatif compte quatre Assemblés et le judiciaire plusieurs juridictions non harmonisées.)
• Limiter les dépenses financières qu’engendre une lourde machine administrative
• Unifier toutes les forces vives de la nation afin de créer les conditions d’accélération du développement
Les raisons politiques
• Volonté d’Ahmadou Ahidjo de maîtriser et de contrôler politiquement tout le Cameroun et d’asseoir son influence (être le seul maître du navire)
• Nécessité de pacification du pays à travers la lutte contre le maquis upéciste en région Bamiléké et Bassa (la Loi no 63-30 du 30 octobre 1963 renforçant l’état d’urgence vient consolider les pleins pouvoirs accordés à Ahidjo en 1962)
• Nécessité de mettre fin aux luttes de leadership qui opposaient les élites politiques aussi bien dans le Cameroun occidental que dans le Cameroun oriental
Les raisons historiques
• Nécessité de faire un Cameroun uni pour oublier la perte le 11 février 1961 du Northern Cameroon
• Nécessité de raffermir les liens historiques qui existaient entre le sultanat Bamoun du Cameroun français et les chefferies Tikar du Cameroun britannique, ainsi que les liens étroits qui rapprochaient certaines tribus (les Balongs, les Mbo et les Bakossi) divisés entre le Cameroun français et le Cameroun britannique.
Transition : Ce sont toutes ces motivations qui allaient désormais guider les choix et les options politiques d’Ahidjo dans sa quête de l’Unité.
II- Les stratégies utilisées par Ahidjo pour aboutir à l’Etat unitaire
Ces stratégies allaient se décliner en deux principales étapes : la première étape allant de 1961 à 1966 et la deuxième de 1966 à 1972.
La première étape (1961-1966) : musèlement de l’opposition et constitution d’une autorité centrale forte
• Noyautage du maquis et tentative d’isolement de certains de ses leaders à travers une amnistie à ceux des rebelles acceptant de se rendre
• Désir de consolidation de son pouvoir à travers un programme commun qui passe par la création d’un grand parti national unifié
• Traque, arrestation, emprisonnement et exécution des leaders politiques s’opposant à la politique d’Ahidjo et à sa volonté de création d’un parti unique (cas de l’arrestation entre mars et juillet 1962 et de la condamnation à des peines de détention de Bebey-Eyidi, Mayi Matip, Mbida et Okala ; cas de l’exécution d’Ernest Ouandié sur une place publique à Bafoussam le 15 janvier 1971)
• Fusion, le 1er septembre 1966, de tous les partis politiques de la République Fédérale du Cameroun et création d’un « grand parti national » : l’Union Nationale Camerounaise (UNC)
La deuxième étape (1966-1972) : la marche vers le référendum
• Campagne pour l’unité à travers le premier congrès national de l’UNC de mars 1969 ayant pour objectif la mobilisation de tous les militants en vue de la réalisation de l’unité nationale
• Référendum du 20 mai 1972 pendant lequel les Camerounais se prononcent à 99,9% en faveur de la création de l’Etat unitaire : la République Fédérale du Cameroun devient désormais la République Unie du Cameroun et le 20 mai retenu comme date de la fête nationale de l’unité.
CONCLUSION
Bilan : Au lendemain de son indépendance, le jeune Etat du Cameroun connut des débuts difficiles du fait de l’héritage légué par la colonisation et qui se manifestait par une vive agitation sociopolitique dont le pouvoir central tentait de contenir.
Réponse à la problématique : En effet, plusieurs causes peuvent justifier la recherche de l’unité nationale parmi lesquelles la lourdeur administrative de l’Etat Fédéral et la lutte contre le maquis. Ahidjo fit montre d’ingéniosité et parfois de violence pou parvenir à asseoir son autorité et aboutir à la création de l’Etat unitaire.
Ouverture : La résurgence des poches de conflit dans le Cameroun actuel rappelle que la construction de l’unité nationale doit être une quête perpétuelle.
Sujet II : Correction épreuve d’histoire au baccalauréat A, B, C, D, TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
Sujet II : Explication de texte
INTRODUCTION
Présentation du texte
• Nature du texte : Lettre de Patrice Lumumba à son épouse.
• Auteur : Patrice Lumumba, nationaliste congolais, père de l’indépendance du Congo. Président du MNC et premier Premier-ministre du Congo de 1960 à son assassinat en 1961.
• Contexte historique : L’accession à l’indépendance du Congo le 30 juin 1960 est suivie des troubles dans le pays principalement dans la province du Katanga. Cette sédition katangaise entraîne l’arrestation de Lumumba par les éléments du colonel Mobutu aidés par les casques bleus de l’ONU. C’est dans son incarcération dans les cachots des services militaires congolais qu’il écrit cette missive à son épouse, considérée comme son testament politique.
Idée générale : La lutte politique de Patrice Lumumba et les adversaires de l’indépendance du Congo.
Plan :
• Les adversaires du nationalisme congolais et les stratégies utilisées pour souiller son indépendance
• Le problème congolais après l’indépendance
• La résolution de la crise congolaise
DÉVELOPPEMENT
I- Les adversaires du nationalisme congolais et les stratégies utilisées pour souiller son indépendance
Les adversaires du nationalisme congolais sont très nombreux. Nous avons de prime abord :
Les Belges farouches opposants à l’indépendance du Congo. Ils sont les principaux responsables de l’assassinat de Lumumba. « Le gouvernement belge de Gaston Eyskens est directement responsable de l’assassinat du premier-ministre congolais ».
Les alliés occidentaux que sont les Américains à travers ses présidents Eisenhower et Kennedy.
La direction de l’ONU autour du secrétaire général Dag Hammarskjöld. « Les dirigeants de l’ONU persistent dans leur projet d’éliminer politiquement Lumumba » Hammarskjöld est convaincu que « Lumumba devait être brisé » affirme Ludo de Witte. Un télégramme du roi marocain Mohammed V à « H » déclare : « Ce crime commis contre le nationalisme africain apporte un coup terrible au prestige des Nations Unies et à la confiance que les Etats devenus récemment indépendants leur marquèrent ».
A ceux-ci, s’ajoutent certains Congolais à l’instar de Moïse Tschombé, Albert Kalondji, Joseph Désiré Mobutu et Joseph Kasavubu.
Les adversaires du nationalisme congolais ont adopté comme stratégie :
La corruption des Congolais qui étaient devenus des « loups » pour leurs propres frères. « Ils ont corrompu certains de nos compatriotes ».
L’achat des consciences de certains dignes fils du Congo. « Ils en ont acheté d’autres »
La déformation de la vérité et la souillure de l’indépendance congolaise. « Ils ont contribué à déformer la vérité et à souiller notre indépendance ».
Les raisons d’un tel acharnement contre Lumumba.
Lumumba est considéré comme l’ennemi public des Belges. Lors de la proclamation de l’indépendance, Lumumba avait prononcé un discours dans lequel il fustigeait et vilipendait le système colonial belge comme « l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force ». Dès lors, il signait ainsi son arrêt de mort.
Il est taxé par les Occidentaux de communiste. Dans un tract distribué à Léopoldville par les valets des Occidentaux, on peut lire ce qui suit : « Congolais, Lumumba va vendre vos femmes à la Russie ».
Lumumba est considéré par les Occidentaux comme le « petit Hitler ».
Lumumba va donner forme à un nationalisme qui repose sur trois piliers politiques : un nationalisme révolutionnaire et cohérent, une pratique politique reposant sur un mouvement de masse et une perspective internationaliste.
Lumumba et les siens sont des nationalistes conséquents et radicaux.
Ils ont combattu toutes les formes de domination coloniale ou néocoloniale et aspirent à bâtir une nation unifiée à l’intérieur des frontières de l’Etat congolais.
Transition : Le nationalisme de Lumumba lui attire la phobie de ses adversaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ce sont ces adversaires qui sont à l’origine de la crise qui naît au Congo au lendemain de son indépendance.
II- Le problème congolais après l’indépendance
Après la proclamation de l’indépendance du Congo le 30 juin 1960, un problème éclate entre les Congolais.
Il s’agit de la sécession de la province du Katanga qui proclame son indépendance le 11 juillet 1960 sous la pression des colons belges.
Les 12 et 13 juillet, le gouvernement congolais dirigé par Patrice Lumumba demande l’assistance de l’ONU.
L’ONU, complice de cette sécession, envoie les casques bleus au nom de « l’ordre et la protection des vies humaines » et non comme une sanction à l’agression belge.
Le 25 août 1960, aggravation de la situation par la fusion de la province du Kasaï d’Albert Kalondji au Katanga pour former la confédération Katanga-Kasaï.
Cette situation crée un imbroglio politique entre le Président Kasavubu et son Premier-ministre Patrice Lumumba.
Au regard de cet imbroglio politique, le colonel Mobutu intervient le 14 septembre 1960 et suspend l’activité du gouvernement et des chambres.
Le 3 décembre 1960, arrestation de Lumumba et de ses compagnons Mpolo et Okito et livraison de ces derniers aux autorités katangaises.
Transition : Ce problème congolais a connu un triste dénouement.
III- La résolution de la crise congolaise
Cette crise a connu une triste fin.
Assassinat de Patrice Lumumba et de ses compagnons de lutte le 17 janvier 1961
En janvier 1963 U. Thant, nouveau secrétaire général de l’ONU, avec l’aide américaine, met fin à la sécession katangaise.
Le 24 novembre 1965, Mobutu prend le pouvoir afin d’arbitrer le conflit opposant Kasavubu et Tschombé à l’approche des élections présidentielles.
CONCLUSION
Bilan ramassé : L’accession à l’indépendance du Congo en 1960 a été souillée par les adversaires du nationalisme congolais qui ont utilisé plusieurs stratégies pour avilir cette indépendance à travers la sécession du Katanga et du Kasaï et la liquidation du père de l’indépendance du Congo.
Réponse à la cinquième question : En effet, la République Démocratique du Congo connait depuis son indépendance une série de crises nées d’une décolonisation ratée. Ces crises se sont manifestées par la dictature implacable de Mobutu, le push de Laurent Désiré Kabila assassiné plus tard et remplacé par son fils Joseph Kabila, de nombreuses milices armées qui écument le pays réduisant le peuple à la survie. Tout ceci sur le regard complice des occidentaux à qui profite ce chaos.
Ouverture : L’assassinat de Lumumba ne relève-t-il pas de la naïveté des dirigeants africains qui avaient fait une confiance aveugle à l’ONU ?
Sujet III : Correction épreuve d’histoire au baccalauréat A, B, C, D, TI blanc 2019 (Nord-Ouest)
Sujet III : Conséquences de la Deuxième Guerre Mondiale sur le Japon et L’Allemagne : Étude comparée.
INTRODUCTION
Amener le sujet : Définir deuxième guerre mondiale. C’est un conflit meurtrier qui a existé entre les nations de la planète de 1939 à 1945 et qui a entrainée de nombreuses conséquences.
Problématique : Quelles sont les conséquences de cette guerre sur le Japon et l’Allemagne
Plan :
• Les points de convergences
• Les points de divergences
DÉVELOPPEMENT
I. Les points de convergences
Les deux pays ont combattu dans le même camp (Puissance de l’axe) et ont été vaincu par les Alliées.
Apres la guerre, tous ont été occupés par les puissances alliées .
Les deux allaient payer de fortes réparations de guerre et avaient été démilitarisés.
Ils sont soumis à une fragilisation économique (Démantèlement des industries en Allemagne et le démantèlement de Zaibatsu au Japon)
La destruction humaine et économique a été massive dans les deux pays (De milliers de morts et de nombreuses industries saccagées)
Les camps de concentration en Allemagne et les effets de la bombe atomique au Japon ont créés la psychose dans l’esprit des survivants.
Transition : Malgré ces similitudes, les deux pays ont connu des conséquences divergentes.
II. Les points de divergence
L’Allemagne fut partitionnée entre les puissances alliées (France, Angleterre, USA, URSS), et le Japon a gardé son unité.
Le chef de guerre Japonais (L’empereur Mutzo Hito) survit après la guerre et est gracié par les USA, le chef de guerre allemand le chancelier Hitler se suicide pendant la guerre et tous les dignitaires nazis sont jugés et condamnés.
La guerre pris fin en Allemagne le 09 mai 1945 alors qu’elle prit fin au Japon plus tard le 02 sept 1945
Plusieurs forces poussèrent l’Allemagne à la défaite (France, Angleterre, USA, URSS) alors que seuls les USA imposaient une défaite au Japon.
L’Allemagne subit la partition et finit par donner naissance à deux Etat distincts (RFA, capitaliste placé sous l’influence occidentale et RDA communiste placé sous l’influence Russe) mais tout le Japon fut placé sous l’influence américaine.
Le Japon seul reçu les bombes atomiques larguées par les Américains.
CONCLUSION
Bilan : L’Allemagne et le Japon ont payé le plus lourd tribut lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Réponse à la problématique : En dépit de quelques divergences, la Deuxième Guerre mondiale a considérablement affaibli le Japon et l’Allemagne.
Ouverture : L’évolution de la guerre froide n’a-t-elle pas joué en leur faveur ?