Sujet de type I
Le candidat traitera l’un des mais sujets au choir
Sujet de type l : Contraction de texte et discussion
Texte : Propos sur la sacralité et l’universalité de l‘école
L'école qui démarre ce matin n'est pas une fantaisie. En tant que quête du savoir, l'école constitue un devoir... Oui, un devoir pour l’État qui construit les édifices scolaires et définit la politique éducative, l'école est un droit au profit du binôme enseignant-apprenant. Même si on joue parfois à l'école, l'école n'est pas un jeu. Elle revêt des enjeux énormes et donne un sens à la vie. Les parents qui envoient leurs enfants à l'école depuis ce matin, et ceux qui hésitent à le faire, devront garder à l'esprit que l'instruction est un devoir fondamental autant que l'accession au collège est collégiale.
Malgré le difficile contexte économique, l'école n'est nullement sacrifiée à l'autel d'autres priorités.
C'est elle la priorité ! La rentrée scolaire de ce jour est elle-même une école tant elle véhicule un message d'importance sur la sacralité de l'éducation. C'est un euphémisme l Chaque parent devrait se souvenir du rôle important et quasi indispensable de l'école. L'accès au savoir est un droit démographique et démocratique qui concerne le plus grand nombre. À juste titre, l'inscription à l'instruction est une affaire de tous et de chacun, et non, une ascèse facultative excluant certains, et marginalisant d'autres.
Au moment où les cours reprennent dans les différentes étuves scolaires, il n'est pas superfétatoire de rappeler aux uns et aux autres que l'école offre la meilleure garantie de réussite sociale, sans compromis ni compromission. Le savoir se présente comme le meilleur raccourci vers l'élite. Nul n'en perd conscience, l'école est le grand moule des icônes intellectuelles nationales et internationales ; qu'elles appartiennent au biotope politique, scientifique, économique ou littéraire. Qui en douterait ? L'école constitue la meilleure assurance-risque pour se hisser à la cime du social. Elle assure la meilleure ascension vers le sommet. Même que pour certains, le savoir mène au pouvoir
Au vrai, l'école est un droit. Elle a aussi des droits. L'éducation est inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. L'école est loin d'être une fresque fantasque. L'école est un droit inaliénable. Inaltérable. Inattaquable. À l'évidence, l'école est bâtisseuse des carrières et d'espoir. Issus de familles modestes, que serions-nous devenus sans l'école ?
L'évolution humaine s'est animée aux progrès scientifiques et techniques sans lesquels la planète serait restée à l'état primitif des hominiens. Le philosophe anglais Francis Bacon (1561-1626) nous apprend que l'homme doit son émancipation à l'instruction et au maniement des outils. Le monde moderne et contemporain nous impose cette réalité transcendante qui porte sur la valeur prédominante de l'école; l'arithmétique, la philosophie, la géométrie, la technologie nous ont affranchis de l'état adversatif dont parle Thomas Hobbes dans le Léviathan, pour hisser l'humain dans la sphère de l'excellence. Est-il besoin de rappeler que nous devons au culte de la culture et donc à l'école la socialisation, le vivre-ensemble et la paix subséquente ? Le Contrat social qui fonde l'essence de la République chez Platon, émane fondamentalement de la connaissance scolastique.
Faute d'avoir créé l'école, Charlemagne -encore lui- cerna vite le rôle fondateur de l'éducation, ainsi que les vertus de la pédagogie. Il appréhenda rapidement que l'émancipation individuelle et collective découlait de l'instruction et de l'éducation. Aussi rendit-il l'école obligatoire, autant qu'il imposait la construction sans arrêt d'établissements scolaires dans son royaume. Il encouragea un renouveau culturel, suivi, en 789, de la rédaction du capitulaire ordonnant au clergé d'ouvrir des écoles pour tous, et à tous...
Sommes-nous si éloignés de la caricature évidée présentant l'école comme la plus belle semence pour le développement intrinsèque et sociétal ?
Oswald BABOKE, Cameroon Tribune du 04 septembre 2017.
l. Résumé / 8pts
Ce texte compte 648 mots. Vous le résumerez à 162 mots. Une marge de 16 mots en plus ou en moins sera tolérée. Vous indiquerez le nombre exact de mots utilisés à la fin de votre résumé.
2. Discussion / 10pts
Pensez-vous avec Oswald DABOKE que « L’école offre la meilleure garantie de réussite sociale » ?
Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté illustré d’exemples tirés de votre observation de la société.
3. Présentation / 2 pts
Sujet de type I
Sujet de type 2 : Commentaire composé
NIEDERMEYER
Très bien ! Mais je vous préviens, vous le regretterez amèrement ! Vous êtes l’instigateur et le chef de file du mouvement de révolte dirigé contre le gouvernement du Reich. Après avoir réussi à rendre vos frères Douala hostiles au pouvoir établi, vous avez embarqué les autres tribus dans une affaire qui ne les concerne pas...Vous avez envoyé des émissaires à Yaoundé, à Banyo, à Dschang, à Ngaoundéré, chez Fo-Nyonga à Bali, chez Tettang à Bagam et chez le sultan des Bamoun à Foumban. Vos messages demandaient à leurs destinataires d’entrer en rébellion contre nous. En outre, Martin Paul Samba et Madola qui, orchestrent la même campagne de soulèvement contre nous en pays boulou et batanga, sont vos partenaires les plus précieux. Vous avez élaboré un plan concerté pour demander des appuis extérieurs. Vous (il le pointe du doigt) avez écrit aux Anglais et Samba aux Français pour leur demander de venir vous libérer de notre domination. Monsieur Dualla, cela s’appelle trahir l’Empereur et trahir l’État allemand ! Je vous ai rivé le clou, non ?
DUALLA MANGA
Pas du tout. Je commence par votre dernière accusation. Je ne me suis pas adressé aux Anglais pour qu'ils viennent nous sortir de vos griffes. Toutefois, j’avoue que l’idée m’a effleuré l’esprit à un moment donné, mais je l'ai vite abandonnée me disant que vous êtes du même bord. À votre place, ils auraient fait la même chose. Les Anglais et les Allemands, c’est bonnet blanc blanc bonnet.
En ce qui concerne mes frères Douala, je reconnais leur avoir répété à satiété ce dicton de chez nous : Moto te na Iao1; j’ai même souvent ajouté que la terre ancestrale ne migre pas, elle reste l’héritage de la descendance. Oui, tout au long de mon règne, j’ai exhorté mes frères à s’acquitter chaque jour de leur devoir envers l'histoire. ..
NIEDERMEYER
De quel devoir s’agit-il ?
DUALLA MANGA
Du devoir d’aimer et de protéger notre pays d’un amour sincère et profond, comme on aime et protège son enfant. Car, il ne faut pas l’oublier, c’est notre région qui a donné à notre pays lé nom qu’il porte.
David Mbanga Eyombwan, Ngum a Jemea, Acte IV, scène 1.
Sans dissocier l'analyse de fond de celle de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez, si vous le voulez, tout en étant attentif à l’énonciation, aux temps verbaux, aux types de phrases..., montrer comment la dictature incarnée par Niedermeyer s’oppose au patriotisme de Dualla Manga.
1 Moto te na lao : à chacun sa part
Sujet de type I
Sujet de type 3 : Dissertation
Max Jacob écrit dans L’Esthétique : « Oui ! Mille fois oui ! La poésie est un cri... peut-être quelquefois un cri de joie, mais bien plus souvent un cri de douleur. L’expression d’une certaine douleur. »
Commentez et discutez cette affirmation à la lumière des œuvres poétiques lues ou étudiées.