A. Nombres premiers entre eux
1) Définition et propriétés
Soient et deux entiers relatifs non nuls. On dit que et sont premiers entre eux si leur PGCD est égal à 1.
Les seuls diviseurs communs de et sont alors et .
Exemples
• On a : , donc 4 et 17 sont premiers entre eux.
• 60 et 135 sont tous les deux divisibles par 3 ; donc ils ne sont pas premiers entre eux.
Remarque
Soient et deux entiers relatifs non nuls et un diviseur commun à et .
On a : et .
est le PGCD de et si et seulement si et sont premiers entre eux.
a) Théorème de Bézout
Soient , des entiers. Il existe des entiers , tels que
La preuve découle de l’algorithme d’Euclide. Les entiers , ne sont pas uniques. Les entiers , sont des coefficients de Bézout. Ils s’obtiennent en « remontant » l’algorithme d’Euclide.
Corollaires du théorème de Bézout
Corollaire 1.
Si et alors .
Corollaire 2.
Soient , deux entiers. , sont premiers entre eux si et seulement si il existe , tels que :
Exemples
On : ; donc : .
Deux entiers consécutifs non nuls et sont premiers entre eux.
En effet, on a: .
b) Théorème de Gauss
Soient , et trois entiers relatifs non nuls.
Si divise et si a et b sont premiers entre eux, alors divise .
Démonstration
Il existe trois entiers relatifs et tels que : et .
On a .
On en déduit que divise .
Conséquence
Soit , et trois entiers relatifs non nuls.
• Si et sont premiers entre eux et si et sont premiers entre eux, alors et sont premiers entre eux.
• Si et divisent et si et sont premiers entre eux, divise ;
• Si et sont premiers entre eux, alors : .
Propriété
Soit un entier naturel non nul et , , trois entiers relatifs ().
Si et premier avec et si , alors .
c) Théorème de Fermat
Soit un nombre entier non nul, et un nombre premier. Si ne divise pas , alors il s’en suit la congruence suivante :
2) Relation entre le PGCD et le PPCM de deux entiers naturels
Soit et deux entiers naturels non nuls, leur PGCD et leur PPCM, On a :
Soient et deux dont le ; On dit alors que et sont premiers entre eux ou qu’ils sont étrangers.
3) Résolution dans des équations Diophantiennes : Équations du type (E)
On appelle équation Diophantienne, toute équation de dont l’ensemble solution se présente sous forme de couple .
1. L’équation (E) possède des solutions , si et seulement si . (conséquence du théorème de Bézout.)
2. Si alors il existe même une infinité de solutions entières et elles sont exactement les avec , , , , fixés et parcourant , .
B. Les nombres premiers
Un nombre premier est un entier supérieur à 2 dont les seuls diviseurs positifs sont 1 et .
Propriété
Tout entier naturel diffèrent de 0 et 1 admet au moins un diviseur premier
1) L'ensemble des nombres premiers
L'algorithme suivant dû à Ératosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.), permet de déterminer les nombres premiers inférieurs à un nombre donné . On écrit les entiers naturels successifs compris entre 1 et .
• On barre 1 qui n'est pas premier.
• Le nombre 2 est premier. On barre tous les multiples de 2 autres que 2.
• Le premier nombre non barré est 3. qui est donc premier.
On barre tous les multiples de 3 autres que 3.
• On itère le procédé jusqu'à la fin du tableau.
Propriété
Il existe une infinité de nombres premiers.
2) Décomposition en produit de facteurs premiers
Théorème fondamental
Soit entier naturel .
• Il existe des nombres premiers , , …, et des entiers naturels non nuls , , … , tels que :
et
• Cette décomposition est unique