Vous êtes ici : AccueilCLASSESArithmétique : Nombres premiers

Vote utilisateur: 5 / 5

Etoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles actives
 
Terminale
C
Mathématiques
Cours
Bonjour ! Camerecole a une chaine Youtube, suivez le lien si vous préférez des cours en vidéo

A. Nombres premiers entre eux

1) Définition et propriétés

Soient a et b deux entiers relatifs non nuls. On dit que a et b sont premiers entre eux si leur PGCD est égal à 1.

Les seuls diviseurs communs de a et b sont alors 1 et 1.

Exemples
• On a : PGCD(4;17)=1, donc 4 et 17 sont premiers entre eux.
• 60 et 135 sont tous les deux divisibles par 3 ; donc ils ne sont pas premiers entre eux.

Remarque
Soient a et b deux entiers relatifs non nuls et d un diviseur commun à a et b.
On a : {a=dab=db et PGCD(a;b)= b×PGCD(a;b).
d est le PGCD de a et b si et seulement si a et b sont premiers entre eux.

a) Théorème de Bézout
Soient a, b des entiers. Il existe des entiers u, v Z tels que au+bv= PGDC(a,b)
La preuve découle de l’algorithme d’Euclide. Les entiers u, v ne sont pas uniques. Les entiers u, v sont des coefficients de Bézout. Ils s’obtiennent en « remontant » l’algorithme d’Euclide.

Corollaires du théorème de Bézout

Corollaire 1.
Si d|a et d|b alors d|PGCD(a,b).

Corollaire 2.
Soient a, b deux entiers. a, b sont premiers entre eux si et seulement si il existe u, v Z tels que : au+bv=1

Exemples
On : 49×54+ 115×(23)=1; donc : PGCD(49,115) =1.
Deux entiers consécutifs non nuls n et n+1 sont premiers entre eux.
En effet, on a: n×(1)+ (n+1)×(1)=1.

b) Théorème de Gauss
Soient a, b et c trois entiers relatifs non nuls.
Si a divise bc et si a et b sont premiers entre eux, alors a divise c.

Démonstration
Il existe trois entiers relatifs k.u et tels que : bc=ka et au+bv=1.
On a auc+bvc=c a(uc+kv).
On en déduit que a divise c.

Conséquence
Soit a, b et c trois entiers relatifs non nuls.
• Si a et b sont premiers entre eux et si a et c sont premiers entre eux, alors a et bc sont premiers entre eux.
• Si a et b divisent c et si a et b sont premiers entre eux, ab divise c ;
• Si a et b sont premiers entre eux, alors : PPCM(a;b) =ab.

Propriété
Soit n un entier naturel non nul et a, b, c trois entiers relatifs (a0).
Si a et premier avec n et si abac[n], alors bc[n].

c) Théorème de Fermat
Soit a un nombre entier non nul, et p un nombre premier. Si p ne divise pas a, alors il s’en suit la congruence suivante : ap11[p]

2) Relation entre le PGCD et le PPCM de deux entiers naturels

Soit a et b deux entiers naturels non nuls, δ leur PGCD et μ leur PPCM, On a : δμ=ab
Soient a et b deux dont le PGCD(a;b) =1 ; On dit alors que a et b sont premiers entre eux ou qu’ils sont étrangers.

3) Résolution dans Z2 des équations Diophantiennes : Équations du type ax+by=c (E)

On appelle équation Diophantienne, toute équation de Z2 dont l’ensemble solution se présente sous forme de couple (x;y).

1. L’équation (E) possède des solutions (x;y) Z, si et seulement si PGCD(a,b)|c. (conséquence du théorème de Bézout.)
2. Si PGCD(a,b)|c alors il existe même une infinité de solutions entières et elles sont exactement les (x;y)= (x0+αk;y0+βk) avec x0, y0, α, β Z, fixés et k parcourant Z, .

B. Les nombres premiers

Un nombre premier p est un entier supérieur à 2 dont les seuls diviseurs positifs sont 1 et p.

Propriété
Tout entier naturel n diffèrent de 0 et 1 admet au moins un diviseur premier

1) L'ensemble des nombres premiers

L'algorithme suivant dû à Ératosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.), permet de déterminer les nombres premiers inférieurs à un nombre donné n. On écrit les entiers naturels successifs compris entre 1 et n.
• On barre 1 qui n'est pas premier.
• Le nombre 2 est premier. On barre tous les multiples de 2 autres que 2.
• Le premier nombre non barré est 3. qui est donc premier.
On barre tous les multiples de 3 autres que 3.
• On itère le procédé jusqu'à la fin du tableau.

nonbres premiers

Propriété
Il existe une infinité de nombres premiers.

2) Décomposition en produit de facteurs premiers

Théorème fondamental
Soit n entier naturel (n2).
• Il existe des nombres premiers p1, p2, …, pk et des entiers naturels non nuls α1, α2, … , αk tels que :
n=p1α1×p2α2 ×...×pkαk et p1p2 ...pk
• Cette décomposition est unique