Famille de situation : L’intégration nationale
Catégorie d’action : La promotion du développement intégré
Module N°I : Le Cameroun
Chapitre N°II : Les pratiques agropastorales et artisanales traditionnelles
Leçon N°V : Les transformations de l’élevage et de la pèche traditionnels
Notions : Transhumance, Bergerie, Ranch, Étang
Prérequis : Les activités du secteur primaire
Durée : 2 heures
Exemple de situation : Les rendements pastoraux faibles
Exemple d’action : S’initier aux méthodes modernes de l’élevage
Formulation de la justification : Cette leçon me permet de mobiliser les ressources en vue d’utiliser la médecine vétérinaire et la provende pour accroitre la production animale.
Introduction
L’élevage est l'ensemble des activités qui assurent l'entretien et la multiplication des animaux souvent domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains.
La pêche est l'activité consistant à capturer des animaux aquatiques (poissons, crustacés, céphalopodes, etc.) dans leur biotope (océans, mers, cours d'eau, étangs, lacs, mares).
Ces activités appartiennent au secteur primaire. Traditionnelle par le passé, ces connaissent depuis quelques décennies des transformations entrainant une augmentation de la production afin de satisfaire les besoins des populations en protéines d’origine animale.
I. Les transformations de l’élevage Cameroun
L’élevage traditionnel utilise les espèces peu productives sur de vastes zones et s’appuie sur la transhumance (déplacement saisonnier des éleveurs et de leurs troupeaux à la recherche des petits points d’eau et des pâturages).
L’élevage moderne impulsé par la SODEPA (Société de Développement et d’Exploitation des Productions Animales) situé l’Adamaoua, elle utile d’autres méthodes telles que :
• La sélection des espèces et le croisement de nouvelles espèces plus productives.
Ces nouvelles espèces issues des croisements génétiques sont caractérisées par la multiplication et croissance rapide contrairement aux espèces traditionnelles à multiplication et croissance lente. C’est le cas des poulets améliorés à forte productivité.
• L’amélioration de l’alimentation
Les aliments sont produits par le centre zootechnique qui favorisent la croissance rapide des animaux.
Exemples
La provende utilisée dans les fermes avicoles de Mvog-Betsi à Yaoundé, pour l’élevage des bœufs à Wakwa (Adamaoua), à Ndokayo (Est) et l’élevage des porcs dans les fermes de Kounden et Doumbi (Ouest).
• L’amélioration des soins
Les éleveurs font désormais recours à la médecine vétérinaire pour protéger la santé des animaux, notamment l’utilisation des vaccins avec un carnet de vaccination pour chaque sujet et l’usage des antibiotiques variés. L’amélioration des soins permet de faire face aux épizooties (épidémies qui concernent les animaux) comme ce fut le cas avec la peste porcine à l’Ouest.
• La construction des infrastructures adéquates
On passe progressivement de l’élevage en plein air à la construction des structures adaptées. C’est le cas des bergeries (lieu où l’on abrite les moutons), les ranchs (immenses domaines dans lesquels on pratique l’élevage des animaux en liberté (ranch de Wakwa)) et des fermes avicoles.
II. Modernisation dans les zones de pèche
La pêche traditionnelle se fait de manière individuelle ou en petits groupes dans les rivières et des lacs. Elle utilise des pirogues en bois, de petits filets, de cannes à pêche portant des hameçons, du brassage ou des digues pour capturer des espèce. Pour conserver le poisson plusieurs techniques sont utilisées :
• L’eau de mer ou de fleuve pour le prétraitement;
• La chaleur solaire pour le séchage;
• Le bois pour le fumage;
• Les roseaux et lianes pour l’emballage.
La pêche industrielle ou moderne utilise des outils plus performants favorisant aussi un bon rendement en termes de capture d’espèces halieutiques. Ainsi, l’on peut citer les pirogues à moteur et les bateaux (chalutiers, crevettiers) dans lesquels sont embarqués d’immenses filets et des conteneurs isothermes pour la conservation des produits de la pêche.
Les principales zones de débarquements des produits halieutiques au Cameroun sont :
• Douala, Limbé, Idenau, Kribi, Mabeta, Manoka, Cap Cameroun, Youpwe, Bonassama, Bekumu, Ekondo-Titi pour la pêche artisanale maritime;
• Maga, Kaï-Kaï, Lagdo, La Mapé, Mbakaou pour la pêche continentale.
• Douala, Limbé, Kribi, Manoka, Youpwé, Bona, Bekumu, Ekondo-Titi pour la pêche maritime.
Les principales espèces péchées ici sont les bars, soles, dorades roses et grises, capitaines, sardinelles et crevettes roses.
En ce concerne la pêche continentale, les espèces capturées sont : les tilapias, le clarias. Cette pêche utilise plus la congélation comme méthode de conservation, ainsi des usines contenant des chambres froides sont localisées près des ports pour recevoir les poissons capturés localement et ceux issus de l’importation.
III. Essor de la pisciculture
La pisciculture est l’élevage des poissons. Elle se pratique dans les étangs (étendue d’eau naturelle ou artificielle moins vaste et moins profonde que le lac). En effet, le Cameroun possède un réseau hydrographique dense avec de nombreux fleuves et rivières reparti ainsi qui suit :
• 3% de la superficie des eaux continentales;
• 4% de lacs naturels;
• 7% de barrages de retenu;
• 86% de plaines inondables et des marées.
Ce dernier favorise donc la création des étangs dans lesquels l’on élève des poissons comme les Tilapias, poisson-chat, Carpes etc. cette activité en pleine croissance permet de réduire le taux de chômage et de contribuer à l’approvisionnement des ménages en poissons.
Bassin hydraulique du Cameroun
Conclusion
L’élevage et la pêche au Cameroun ont connu de nombreuses transformations en ce qui concerne les outils, les techniques utilisées et les infrastructures. Toutes ces transformations ont permis l’augmentation de la production afin de limiter les importations.