Exercice I Le soi et non-soi
Exercice I
Questions à choix multiples (QCM)
Chaque série d’affirmations comporte une seule réponse exacte. Repérez l'affirmation correcte et notez le numéro de la question suivi de la lettre qui désigne la réponse juste.
1. On greffe un fragment de peau d'une souris donneuse de souche A sur une souris receveuse de souche B. il s’agit :
a) xérogreffe,
b) isogreffe,
c) allogreffe,
d) hétérogreffe.
2. Le rejet de greffe :
a) ne peut se produire entre deux jumeaux,
b) se produit lorsque les CMH du greffon et de l'hôte sont différents,
c) est facilité par l’injection de sérum provenant d'un animal ayant déjà rejeté la même greffe,
d) se produit dans le cas d'une autogreffe.
3. Les molécules du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) :
a) sont constituées de protéines et de lipides membranaires,
b) jouent un rôle dans la présentation des antigènes aux lymphocytes,
c) permettent de prévoir les éventuelles incompatibilités de transfusion sanguine,
d) n'existent que chez les cellules immunitaires.
4. Les marqueurs membranaires du système ABO des groupes sanguins humains sont :
a) des agglutinines anti A et anti B,
b) des agglutinogènes A et B,
c) des agglutinogènes anti A et anti B,
d) des agglutinines A et B,
5. Parmi les groupes sanguins suivants, relevez le vrai donneur universel :
a) groupe \({O^ - }\) ;
b) groupe \(A{B^ + }\) ;
c) groupe \({O^ + }\) ;
d) groupe \(A{B^ - }\).
6. Dans les transplantations d'organes, les chances de réussite d'une isogreffe sont de :
a) 50%,
b) 75%,
c) 100%,
d) 0%.
7. L’histocompatibilité entre deux individus :
a) est liée à des CMH similaires,
b) existe toujours entre les jumeaux,
c) existe toujours entre des individus de la même espèce,
d) existé toujours entre individus d'espèces différentes.
8. Dans l'espèce humaine, les gènes du CMH :
a) sont liés et portés par le bras court du chromosome n° 6,
b) sont si proche que toute possibilité de crossing-over entre elle est exclue,
c) peuvent subir le crossing-over mais à un taux très bas,
d) sont très polymorphes avec des allèles dominants et des allèles récessifs.
9. Parmi les groupes sanguins suivants, relevez celui qui n'a pas d’agglutinine sur le plasma sanguin.
a) groupe A,
b) groupe B,
c) groupe O,
d) groupe AB,
Exercice II Le soi et non-soi
Exercice II
A. 1. Quelle est la différence fondamentale entre les molécules du soi et celles du non-soi?
2. Quelle substance marque une cellule comme faisant partie du soi par rapport au non-soi?
3. Quelles protéines doit-on faire correspondre avant une transplantation d'organe ?
B. Les groupes sanguins du système ABO sont caractérisés d'une part par la présence d'antigènes membranaires, sur les hématies, d'autre part par la présence d'anticorps naturels présents dans le plasma.
1. Que se passe-t-il si on mélange une goutte de sang du groupe O à une goutte de sang du groupe AB ? Justifiez votre réponse.
2. Avant toute transfusion sanguine, on s'assure qu'il n’y a pas eu d'erreur dans l'étiquetage du sang a transfuser. Pour cela on vérifie la compatibilité des deux sangs en mélangeant sur une lame une goutte de sang à transfuser avec une goutte de sang du receveur.
Quel doit être le résultat normal du test?
C. Plusieurs expériences ont été réalisées sur individus volontaires.
Expérience 1 : Un fragment de peau d’un donneur A est greffé sur un receveur B. le greffon est rejeté au bout d’une dizaine de jours.
Expérience 2 : Quelques jours après, on greffe de nouveau sur B un fragment de peau de A, le rejet du greffon se fait très rapidement.
Expérience 3 : Si en même temps on greffe sur B des fragments de peau d’individus C, D et E, le rejet se fait au bout d'un temps variable mais plus long (9 à 12 jours).
Expliquez ces différents résultats.
Exercice III Le soi et non-soi
Exercice III
Lorsqu'on mélange sur une lame de verre une goutte de sang d'un individu donné avec une goutte de sérum d'un autre individu, on observe assez souvent que les globules rouges se rassemblent en petits amas : on parle d’agglutination (figure A ci-dessous).
Le tableau suivant donne les résultats du mélange de sang et de sérum provenant de 10 individus. Les cas où il y a agglutination sont notés par le signe +; dans les autres cas (cases vides), le mélange reste homogène.
1. Quels sont les individus dont le sang possède des propriétés identiques ?
2. Les globules rouges de l'individu 2 portent à leur surface des antigènes appelés A. Les globules rouges de l’individu 6 portent à leur surface des antigènes appelés B. le groupe sanguin de l’individu 2 est dit A, celui de l'individu 6 est dit B.
a) Comment peut-on expliquer l’agglutination des globules rouges de ces individus (2 et 6) par le sérum de l'individu 5?
b) Que dire des sérums des individus 2 et 6 ?
c) L'individu 5, de groupe O, et l'individu 1, de groupe AB. portant-ils des antigènes A ou B ’? Justifiez votre réponse à partir du tableau.
3. Faites un tableau indiquant, pour chaque groupe sanguin (A, B, AB et O), les antigènes portés par les globules rouges et les propriétés du sérum.
Exercice IV Le soi et non-soi
Exercice IV
A - La recherche des antigènes majeurs d’histocompatibilité, appartenant aux membres d'une famille, permet de tirer les conclusions suivantes :
• le père possède les deux antigènes désignés par AW19 et B15 ;
• la mère ne possède pas ces deux antigènes;
• leur enfant possède les deux antigènes AW19 et B15.
Ces deux antigènes sont-ils des produits résultant de « l'activité » de deux allèles d'un même gène ou de deux gènes différents ?
B. Une analyse très fouillée des antigènes d'histocompatibilité possédés par les membres d'une famille de 8 enfants a conduit aux résultats suivants dans le tableau, 1, 2. 3, 7. 8, 11, W5 désignent différents antigènes.
Généticiens et immunologistes s'accordent pour dire que les antigènes possédés par ces personnes résultent de l'activité de deux gènes.
1. Indiquez parmi ces antigènes ceux qui résultent de l'expression de deux allèles d'un gène.
2. A partir d'une analyse précise des données, indiquer si les deux gènes sont liés ou non.
3. Quelle explication peut-on proposer pour rendre compte des antigènes possédés par le 8 enfant?
4. Le 4e enfant souffre d'une maladie rénale grave.
Est-il vrai que n'importe quel membre de la famille peut «donner» un rein à l'enfant malade avec une égale chance de réussite de la greffe?
Exercice V Le soi et non-soi
Exercice V
Une greffe de peau humaine est réalisée entre un donneur A et un receveur B. Cinq jours plus tard le greffon est bien vascularisé et les cellules se multiplient normalement (figure 1). Mais le 12ème jour, la greffe est détruite (figure 2). Une seconde greffe est alors réalisée à partir du même donneur A sur le même receveur B. Sept jours plus tard, elle n’est même pas vascularisée (figure 3) et elle est ensuite rapidement détruite. Des greffes réalisées en même temps sur le receveur B à partir du donneur différent de A ne sont rejetées qu'à partir de 12 jours comme lors de la première greffe de A sur B.
1. Comment expliquez-vous le rejet obtenu lors de la première greffe de peau de A sur B? Pourquoi ce rejet n’est-il pas immédiat’?
2. Comparez les délais de rejet entre la première et la seconde greffe de peau de A sur B.
Comment interprétez-vous les variations constatées ?
3. Pourquoi dit-on que le rejet de greffe révèle à la fois la spécificité de la réponse immunologique et l’existence d'une mémoire immunologique ?
Exercice VI Le soi et non-soi
Exercice VI
Mme Foucault qui est \(R{h^ - }\) vient de donner naissance à son premier enfant qui est \(R{h^ + }\) La mère et le bébé se portent bien mais le médecin administre à la mère des immunoglobulines \(Rh \) afin que de futurs bébés \(R{h^ + }\) ne souffrent pas d’anémie hémolytique du nouveau-né. Pendant la grossesse, le sang de la mère et celui du fœtus ne se mélangent pas ; mais il y a des échanges de matière entre les deux appareils circulatoires au travers du placenta, un organe particulier qui se développe durant la grossesse a par de structures maternelles et fœtales. Les globules rouges ne traversent pas le placenta mais les anticorps le font. Pendant l’accouchement, un petit volume de sang fœtal peut pénétrer dans la circulation maternelle.
1.a) Pourquoi le premier enfant n'a pas souffert d’anémie hémolytique du nouveau-né ?
b) Pourquoi les anticorps maternels anti Rh n’ont-ils pas attaqué les globules du fœtus durant la grossesse ?
2. Pourquoi tout nouveau bébé de Dame Foucault risquerait-il de faire une anémie hémolytique du nouveau-né si elle n’avait pas été traitée par des immunoglobulines Rh ?
3.- a) Comment expliquer que l'administration d’immunoglobuline Rh juste après l'accouchement du premier bébé \(R{h^ + }\) préviennent l'anémie hémolytique du nouveau-né si Mme Foucault attend plus tard un enfant \(R{h^ + }\)?
b) Pourquoi faut-il administrer des immunoglobulines Rh après chaque accouchement d’un bébé \(R{h^ + }\)?
4. Supposons que Mme Foucault n’a pas été traité par les immunoglobulines Rh après la naissance du premier bébé et qu'un second enfant \(R{h^ + }\) a fait une anémie hémolytique du nouveau-né. L’administration d’immunoglobulines Rh juste après cette deuxième naissance préviendrait-elle cette affection chez un troisième bébé \(R{h^ + }\)?