Correction épreuve de mathématique Concours ISSEA 2015
Correction exercice n° 1
Soit f la fonction numérique définie par : f(x)=f(x)= ln(x+1)xln(x+1)x , où ln désigne le logarithme népérien.
1. Etudions les variations de f et donnons l’allure de son graphe.
La fonction f est définie pour x≻−1x≻−1 et x≠0x≠0. Mais limx→0f(x)=0limx→0f(x)=0, on peut donc prolonger par continuité la fonction en posant : f(0)=1f(0)=1.
Sa dérivée est égale à
f′(x)=f′(x)= x−(x+1)ln(x+1)x2(x+1)x−(x+1)ln(x+1)x2(x+1)
Cette dérivée est négative sur l’ensemble de définition et la fonction est donc strictement décroissante de ]−1,+∞[]−1,+∞[ sur ]+∞,0[]+∞,0[. Le graphe de f admet deux asymptotes : x=-1 (verticale) et y=0 (horizontale). La fonction est convexe sur son ensemble de définition.2. Montrons que f admet un unique point fixe sur l’ensemble des nombres réels strictement positifs.
La recherche d’un point fixe revient à résoudre l’équation : f(x)=xf(x)=x. Ce qui revient à résoudre :
ln(x+1)ln(x+1) −x2=0−x2=0 . On étudie donc cette fonction z=ln(x+1)z=ln(x+1) −x2=0−x2=0 et son tableau de variation montre l’existence d’un point unique avec le théorème des valeurs intermédiaires.
3. Calculons e∫1xx+1f(x)dxe∫1xx+1f(x)dx
Soit I=I= e∫1xx+1f(x)dxe∫1xx+1f(x)dx =e∫1ln(x+1)x+1dx=e∫1ln(x+1)x+1dx =12[ln2(x+1)]e1=12[ln2(x+1)]e1 =12(ln2(e+1) −ln2(2))
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Correction exercice n° 2
Soit f la fonction numérique définie par :
f(x)=x2x+1
1. Etudions les variations de f et tracer son graphe.
Sa dérivée est égale à : f′(x)= x(x+2)(x+1)2 et cette dérivée s‘annule en 0 et -2. La courbe admet une asymptote verticale d’équation x=−1 et une asymptote oblique d’équation y=x−1
La fonction est strictement croissante de ]−∞,−2] sur ]−∞,−4],
La fonction est strictement décroissante de [−2−1[ sur [−4,−∞[,
La fonction est strictement décroissante de ]−1,0] sur ]+∞,0],
La fonction est strictement croissante de [0,+∞[ sur [0,+∞[,
La courbe se présente sous la forme d’une hyperbole oblique.3. Calculons 1∫0f(x)dx
I= 1∫0f(x)dx= ∫10(x−1+1x+1)dx= [x22−x+ln(x+1)]10 =−12+ln2
3. Montrons que f admet un centre de symétrie que l’on précisera.
Le point A de coordonnées (-1, -2) est un centre de symétrie, en effet si on pose : X=x+1 et Y=y+2 , on obtient : Y=X+1X qui est une fonction impaire.
4. On considère la suite (un) définie par : u0≠−1 et un+1=f(un). Etudions la convergence de cette suite selon les valeurs de u0 .
Si la suite (un) est convergente, sa limite l vérifie : l=f(l), à savoir l=0.
Pour u0=0 , on vérifie par récurrence que un≻0 de plus un+1un= un1+un≺1. La suite est donc décroissante et minorée, elle converge vers zéro.
Pour u0=0, la suite est stationnaire égale à zéro.
Pour −1≺u0≺0, on a : u1= u201+u0≻0, et on se ramène au premier cas où la suite converge vers zéro.
Enfin pour u0≺1, on vérifie que : un+1≺un ≺−1. Si la suite était convergente, sa limite serait inférieure à -1, donc elle est divergente.
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Correction exercice n° 3
Soit f:]0,+∞] →R définie par : f(t)=lntt−1 si t≠1 et f(1)=1 , où ln désigne le logarithme népérien.
Soit F:]0,+∞] →R définie par : F(x)= x2∫xf(t)dt
1. Etudions la continuité de f sur ]0,+∞]
Le seul problème est au point 1.
limt→1f(t) =limt→1lntt−1 =limu→0ln(1+u)u =limu→0uu =1=f(1) donc f est continue sur ]0,+∞]
2. Déterminons le signe de f et celui de F sur ]0,+∞]
Si t≻0, t−1≻0 et lnt≻0, donc la fonction f est positive et
Si 0≺t≻1, t−1≺0 et lnt≺0, donc la fonction f est encore positive.
Comme x≻0 et f positive, F est positive.
3. Montrons que F est dérivable et calculons sa dérivée.
F est dérivable comme composée de fonctions dérivables et pour x différent de 1 :
F′(x)= 2xf(x2)− f(x)= 2xln(x2)x2−1 −ln(x)x−1= (3x−1)ln(x)x2−1
F′(1)= limx→1F(x)−F(1)x−1 =limx→1(x2−x)f(c(x))x−1 =limx→1xf(c(x))=1 car f est continue.
4. Etudions les variations de F sur ]0,+∞].
Pour 0≺x≺13, 3x−1≻0, lnx≺0 et x2−1≺0, donc F est décroissante.
Pour 13≺x≺1, 3x−1≻0, lnx≺0 et x2−1≺0, donc F est croissante.
Pour x≻1, 3x−1≻0, lnx≻0 et x2−1≻0, donc F est croissante.
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Correction exercice n° 4
On note P l’ensemble des nombres entiers pairs strictement positifs. Soit n un élément de P. On cherche à écrire n sous la forme d’une combinaison linéaire des n−1 entiers qui le précèdent, c’est-à-dire 1,2,3, ...,n−2,n−1 tous les coefficients de cette combinaison n’étant que +1 ou −1. Par exemple, on a
4=((−1)×1) +(1×2)+ (1×3)
En termes plus mathématiques, on cherche pour chaque n∈P une décomposition de la forme :
(E)n=n−1∑k=1εkk
1. La décomposition d’un entier pair n∈P est-elle unique ?
Par exemple :
8=(−1+2)+ (−3+4)+ (5−6)+7= (1−2)+(−3+4) +(−5+6)+7
La décomposition n’est donc pas unique.
2. Déterminons le sous-ensemble de P pour lequel existe une décomposition de type (E).
On peut remarquer que 2 et 6 ne sont pas décomposables. Montrons par récurrence que tout nombre pair de la forme 4p est décomposable.
Pour p=1, la relation est vraie. On suppose que : 4p=4p−1∑k=1εkk
On obtient :
4p+4= 4p−1∑k=1εkk+4 =4p−1∑k=1εkk −1+2+3= 4p−1∑k=1εkk−4p− (4p+1)+ (4p+2)+ (4p+3)= 4p+3∑k=1εkk
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Correction exercice n° 5
Etudions la nature des suites suivantes en précisant la limite pour celles qui sont convergentes.
1. un=n∑k=21k2−1
On vérifie que : 1k2−1= 12(1k−1−1k+1) et en sommant, les deux premiers termes de la première expression restent ainsi que les deux derniers de la deuxième expression. D’où
un=n∑k=21k2−1 =12(1+12−1n− 1n+1)
Et la suite va converger vers 34
2. un=n∑k=01k2+3k+2
On vérifie que :
1k2+3k+3 =1k+1−1k+2 et en sommant, le premier terme de la première expression reste ainsi que le dernier de la deuxième expression. D’où
un= \n∑k=01k2+3k+2 =(1−1n+2)
Et la suite va converger vers 1.
3. un=n∑k=11√k
√k+1−√k= (√k+1−√k)(√k+1+√k)√k+1+√k =1√k+1+√k ≤12√k
et en sommant, on obtient :
2(√n+1+√n) ≤un un et la suite est divergente.
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Correction exercice n° 6
Pour tout entier naturel n, on pose : In=e∫1t2(lnt)ndt où ln désigne le logarithme népérien.
1. Calculons I0
I0=e∫1t2dt= 13(e3−1)
2. Calculons I1
I1=e∫1t2ln(t)dt =19(2e3−1) en intégrant par parties.
3. Pour tout n≥1 , trouver une relation de récurrence entre In et In+1
On effectue une intégration par parties pour obtenir :
In+1= e∫1t2ln(t)n+1dt =13e3−n+13In
ou encore
3In+1+ (n+1)In=e3
4. Etudions la convergence de la suite (In)
On vérifie par récurrence que la suite (In) est positive. On a :
In= e∫1t3(lnt)ntdt ≤e3e∫1(lnt)ntdt =e3[(lnt)n+1n+1]e1 =e3n+1
On obtient :
In≤e3n+1
et la suite est convergente vers zéro.