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Baccalauréat
Littérature
C & D & E & TI
2018
Correction
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Epreuve de littérature au baccalauréat A, B, C, D et TI blanc 2018 (Nord-Ouest)

SUJET DE TYPE I : Contraction de texte et discussion
I Résumé
Thème : La pauvreté dans le monde
Thèse : La pauvreté n’est pas que l’apanage des pays du tiers monde
Structure : Le texte comprend 6 paragraphes. '
Paragraphe 1 :-Les démunis du « Tiers Monde » nous pouvons les voir sous toutes les facettes de leur misère à travers les médias qui arrivent à les banaliser aux yeux du monde.
Paragraphe 2 : -Cette vulgarisation de leur misère nous a amené à plus nous familiariser à la misère de ceux qui vivent loin de nous qu’à ceux qui nous côtoient. Ces derniers envahissent les milieux sociaux à la recherche du pain quotidien. D’autres aussi par honte ou par ignorance ne bénéficient d‘aucun appui.
Paragraphe 3: En Europe comme aux États-Unis, on évalue par million le nombre de personnes qui vivent dans la misère extrême. Un tel contraste s'explique par le simple fait que de nombreux aides allouées aux moins favorisés sont presque insignifiants pour pouvoir les mettre à l’abri du besoin. Mais en fait, la véritable raison d’être d'une telle scission est un capitalisme à outrance de la société industrielle qui voudrait que le pauvre le soit davantage et que le riche augment de plus en plus ses avoirs.
Paragraphe 4 : Ainsi distingue-t-on deux catégories de démunis, ceux qui le deviennent par le concours des circonstances et ceux qui naissent dans la pauvreté. Ces derniers forment le « Quart Monde» et vivent en permanence dans un état de nécessiteux. Ils se livrent de gré aux vices de toute nature et sont les plus prolifiques. Ce sont très souvent des groupes de minorités que l’on rencontre un peu de partout dans le monde, victimes de discrimination de toute sorte.
Paragraphe 5 : A cette liste de marginaux s’inscrit en bonne place le troisième âge et les personnes les plus vulnérables de la société.
Paragraphe 6 : La pauvreté dans le monde est plus rude encore quand surviennent la crise et l’inflation, qui entrainent après coup la baisse drastique du cours de vie. Certaines victimes d’un tel changement en éprouvent de l'a honte et ont même du mal à s’adapter à un tel mode de vie.

II- Discussion
Sujet :
Pensez-vous comme Daniel JUNQUA que ce n’est que dans le «Quart Monde» […] que-se recrutent les alcooliques, les vagabonds, les «asociaux» de toutes sortes ?
Analyse du sujet :
Thème : La pauvreté
Reformulation : Le vice en société n’est visible qu’au sein des couches les plus démunies.
Problématique : Pouvons-nous affirmer sans risque de nous tromper que les comportements déviants au sein de la société n’est que l’apanage des pauvres?
-N’y a-t-il pas aussi des tarés sociaux au sein des populations les plus nanties?
Type de plan : Dialectique
Plan possible :
1iere Partie : La pauvreté extrême peut parfois pousser au vice.
a) La sous scolarisation pousse parfois les jeunes oisifs à la délinquance ; ceux-ci deviennent très souvent des hors la loi et on peut les voir casser, piller et bruler en temps de trouble.
b) Le manque d’emploi peut entrainer la formation "des groupes de gangs qui opèrent très souvent pour pouvoir survivre.
c) Dans les bidonvilles où sévit la pauvreté et la misère, on assiste à une très grande recrudescence de vols, de viols et de meurtre.
Transition : Il est vrai que les déviances sociales sont assez nombreuses au sein des couches les plus démunies mais parfois les vices les plus réprimandables sont recensés au sein des familles riches.
2ème partie: Pauvreté n’est toujours pas synonyme de vice.
a) Dans plusieurs familles pauvres, les enfants travaillent parfois très dur à l’école pour sortir les leurs de la misère. C'est par exemple le cas pour plusieurs hauts cadres camerounais fils de catéchistes et de paysans.
b) Plusieurs fils de riches se targuent d’être des potentiels héritiers de leurs parents millionnaires et pour cela.ne fournissent plus aucun effort ; ce-sont eux que l’on trouve parfois parmi les délinquants, les drogués…
c) Plusieurs détournements de deniers public sont l’apanage des ministres et des grands directeurs généraux.
Synthèse : La pauvreté ou la richesse ne prédispose pas un individu à être vicieux, mais une bonne éducation prépare l’enfant à être un adulte responsable.

Sujet de type II : Le commentaire composé
Idée générale : Situation carcérale du poète ou la détention du poète ou l’expérience carcérale d’Apollinaire
Centres d’intérêt possibles/ Sous-centres d’intérêt/ Outils d’analyse pertinents/Analyses/interprétations.
La description du milieu carcéral
La cellule des prisonniers
Champ lexical de la prison": « ma-cellule », « la cellule », « dans la prison», « dans la tombe », « murs nus», « couleurs pâles », « ma chaise enchaînée ».
-Il s’agit d’un vocabulaire péjoratif qui montre le côté sinistre des bâtiments où sont enfermés les prisonniers parmi lesquels Apollinaire.
Les autres prisonniers et la situation de prison
Champ lexical de la surveillance : « les clefs », « tinter », « le geôlier »/ -
L’adverbe de lieu « d’à côté » (2 occ.)/ la caractérisation : « Et tous ces pauvres cœurs battant », termes à connotation dépréciative. Ils traduisent la privation de liberté et l’impossibilité pour les codétenus d’aller et venir sans l’œil regardant du gardien de prison, le geôlier.
L’expression des sentiments du poète
La solitude fruit de l’isolement.
L’anaphore et la comparaison : « Dans une fosse comme un ours/chaque matin je me promène »/ « Dans une fosse comme un ours/chaque matin je me promène » ; l’emphase : « Tournons tournons tournons toujours ». Elles correspondent respectivement aux figures de construction, d’analogie et d’insistance. Le poète sans sert pour illustrer le fait qu’il est pris au piège, que sa vie est devenu monotone et pratiquement insupportable.
Le regret ou la nostalgie
L’apostrophe : « ô mes années ô jeunes filles >>, la répétition : « Adieu adieu... >> Elle renvoie à une interpellation. Et ici, le poète s’adresse à lui-même. Il se rend compte qu’il ne pourra plus jouir de sa liberté d’antan. Et du coup, il en est chagriné
La recherche d’un soutien céleste ou l’espoir du poète
L‘appel vers Dieu
Le système verbal : conditionnel présent : « que deviendrais-je », le passé composé : « me l’as donnée », l’imparfait : « qui connait »,
L’impératif : « Prends » Ces trois modes verbaux ont tous une valeur énonciative. Le poète en réalité supplie le Seigneur, implore son secours. Il est si mal-en-point qu’il croit que Lui seul pourrait le sortir de La Santé.
Le silence ou l’indifférence de Dieu (qui débouche sur le désespoir)
Les rimes : la disposition (rimes croisées), qualité (pauvres), nature (féminines alternant avec les masculines) « ville/horizon/hostile/prison », « brûle/prison/cellule/raison/ » Affligé par son sort, le poète se rend désespérément compte que ses cris vers le Créateur sont vains. Il ne peut plus avoir pour seule compagnie que sa raison.

Sujet de type III : Dissertation littéraire
Reformulation : malgré la volonté de I ‘écrivain de châtier les problèmes, sa bonne foi engagée à lutter contre les tares qui gangrènent la société, ses livre n’apportent aucun changement car, la littérature a pour seule-fin elle-même.
- Problème posé : le pouvoir de L’artiste/ l’apport ou la contribution du travail de l'écrivain dans la société/ la mission sociale de L’écrivain/ la valeur des écrits de l‘écrivain.
Type de plan : dialectique
Problématique : Pourquoi Robbe-Grillet constate-t-il la faillite de l’écrivain ? Plus simplement, qu’est-ce qui explique son pessimisme quant à la capacité de l’écrivain à agir en vue du changement ? Doit-on pour autant conclure que le travail des écrivains ne sert absolument à rien, qu’ils n’ont jamais rien apporté ? Au final, une société sans littérature n’est-elle pas vouée à disparaître?
Plan possible
Thèse : Du constat d’impuissance du travail de l’écrivain ou les raisons du pessimisme d’Alain Robbe-Grillet.
Argument 1 : L'inefficacité de la littérature est liée à sa conception étymologique ou artistique
Exemples : la recherche de la beauté par les formes et le jeu du langage et le rythme : cas dans Alcools de Guillaume Apollinaire à travers le poème Le Théophile Gauthier : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid. »
Argument 2 : Une thématique détournée des préoccupations existentielles ou des vrais problèmes
Exemples : La fuite du temps chez Alphonse de Lamartine dans Les Méditations poétiques. Le poème « Le lac >> laisse lire : « O temps suspend ton envole/ Et vous heure propice/ Suspendez votre cours/ Et laissez-nous savourez les rapides délices ». La même observation paraît dans « Automne malade » : « Automne malade et adoré/Tu mourras quand le vent soufflera dans tes roseraies ».
Thomas Mann .: « L'art ne constitue pas une puissance. Il n'est que consolation.»
Argument 3 : le récidivisme ou la résurgence des conflits.
Exemples : les guerres, les conflits raciaux, les injustices, le néocolonialisme.
Lest-sociétés actuelles en souffrent avec le terrorisme et les questions migratoires et identitaires. Une Saison blanche e; sèche d'André Brink, La Croix du Sud de Joseph Ngoué en ont abondamment parlé mais rien n'as changé. Camus dénonçait aussi le terrorisme révolutionnaire et le terrorisme d’État dans deux pièces de théâtre : Les Justes et l’État de siège.
Jean-Paul Sartre : « Longtemps, j'ai pris ma plume pour une épée. À présent, je connais mon impuissance. »
Transition : À l'évidence, l'exigence esthétique, les sujets souvent abstraits et le fait que les problèmes d'hier persistent, on pourrait se laisser gagner par le pessimisme de Robbe-Grillet. Toutefois, la tâche de l'écrivain porte des fruits, certains même passent inaperçus. ' l
Antithèse : La contribution des œuvres dans le changement est fort significative i
Argument 1 : Sur le plan politico-judiciaire
Exemples : Le Dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, a poussé certains État du monde à prendre conscience de la violation de la dignité humaine dans la peine de mort ou la peine capitale. Une Saison blanche et Sèche en levant un pan de voile sur le système politique Apartheid en Afrique du Sud a milité en faveur de son abolition. Ngume a jeam de David Mbanga Eyombwan est aussi une critique acerbe du système politique et judiciaire de l'Allemagne au Kamerun avec un procès de nom de RudolfDualla et Ngoso ‘Din accusés de trahison contre le Reichstag et d’incitation à la rébellion.
Jean-Paul Sartre 2 : « L'écrivain est un homme d'action : on ne peut dévoiler qu'en projetant de changer.»
Argument 2 : Sur le plan socio-humain,
Exemples : la satire de l'écrivain Victor Hugo de la condition des enfants réduits au travail forcé dans les mines à travers le poème « Melancholia », « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit/ Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit » in Les Contemplations. Pareil constat est
fait dans le poème « Le cancre » dans Paroles de Jacques Prévert où un enfant issu de couche sociale défavorisée est pris au piège du système scolaire.
Argument 3 : Sur le plan de la morale
Exemple : Bel-Ami de Maupassant et Madame Bovary de Flaubert sont des récits sur le pourrissement de la société française où‘ les mœurs sont dépravées et les vices issus en vertu. Le Cas de Georges Duroy est emblématique avec son amour effréné pour l'argent, le pouvoir et la gloire ; celui de Homais avec L’imposture. Les chauves-souris de Bernard Nanga tirent aussi la sonnette d'alarme dans une société camerounaise où la corruption et la prostitution sont des sports favoris.
Beaumarchais : « On ne peut corriger les hommes qu'en les faisant voir tels qu'ils sont.»
Synthèse : L'écrivain ne peut ne pas être.
En dépit des difficultés, de la perception souvent mitigée de son action ou même du refus de certains détracteurs de la littérature de reconnaître en l’écrivain ce que Césaire et Fanon, Mongo Béti et Birago Diop ont été, le fabuliste, le nouvelliste, le romancier, le poète, le dramaturge ne doit pas renoncer. La renonciation signerait l'arrêté de mort de l'humanité. Ainsi que l'écrivit le prix Nobel de la littérature de 1989, Wole Soyinka pour ne pas le nommer : « le silence de l’écrivain est plus tranchant que la lame d’un tyran, chaque fois qu’il se tait, un homme meurt. » En Clair, il doit parler.

Epreuve de littérature au baccalauréat A, B, C, D et TI blanc 2018 (Nord-Ouest)