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Histoire
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INTRODUCTION
L’impérialisme est une doctrine qui préconise la domination multiforme (politique, économique et socioculturelle) des États forts sur les États faibles. C’est à la fin du XIXème siècle que les mouvements impérialistes prennent une grande ampleur car, au début cette doctrine était mal perçue par l’opinion européenne.

I-LES CAUSES DE L’IMPÉRIALISME
1-LES CAUSES DÉMOGRAPHIQUES
A cause des progrès de la médecine, on assiste à une explosion démographique de la population européenne. Celle-ci passe de 225 millions en 1850 à 452 millions en 1914. Face à cette situation, il est impératif de caser l’excédent de la population qui va alors se diriger vers l’Afrique dans les colonies de peuplement (Algérie, Afrique du sud), en Amérique et en Océanie notamment en Nouvelle Zélande et en Australie.
2-LES CAUSES ÉCONOMIQUES
A partir de 1875, le vieux continent est constamment menacé par la crise de surproduction ce qui va pousser les européens à rechercher les débouchés pour écouler leurs produits. En outre les industries occidentales ont besoin de matières premières et de sources d’énergie de plus en plus en rares en Europe. Pour les européens enfin, la conquête coloniale est une aubaine qui leur permettra de placer des capitaux générateurs de bénéfices énormes. A cet effet, Jules FERRY déclare « la politique coloniale est fille de la politique industrielle ».
3-LES CAUSES POLITIQUES
Pour les impérialistes, posséder une colonie est un signe de prestige, de grandeur et de puissance. C’est un moyen de contrôler les points stratégiques partout dans le monde. Exemple la possession de l’Égypte permet de surveiller le canal de Suez. En outre les gouvernements européens veulent protéger les nationaux installés ailleurs (émigrants, commerçants, religieux) et s’assurer de la présence de leur drapeau dans les 4 coins du monde.
4-LES CAUSES MORALES ET HUMANITAIRES
Les européens prétendent qu’ils sont investis d’une « mission sacrée », celle de civiliser les peuples primitifs. Pour cela ils ont le devoir d’imposer la paix en mettant fin aux guerres tribales, aux razzias, à l’esclavage et aux coutumes barbares (sacrifices humains). Apporter au monde les bienfaits de la science, de la médecine, de l’éducation et du christianisme. Pour expliquer leur œuvre salvatrice, KIPLING parle du « fardeau de l’homme blanc ».

II- LES DOCTRINES IMPÉRIALISTES
Malgré quelques réticences, de nombreux courants favorables à l’impérialisme vont naitre en Europe.
1-LA POLITIQUE ANGLAISE
Les opposants à la colonisation en Angleterre sont des libéraux dirigés par GLADSTORE et des pacifistes conduits par Sir UMSWITH. Mais les colonialistes sont plus nombreux. Parmi ceux-ci on peut citer l’économiste DISRAELI qui fit proclamer la reine VICTORIA impératrice des Indes. L’homme politique CHAMBERLAIN et l’écrivain KIPLING pensent que l’Angleterre doit conquérir des territoires hors d’Europe si elle veut résoudre ses nombreux problèmes socioéconomiques. Ces hommes soutiennent que les anglais sont une race supérieure qui doit civiliser le monde. A ce propos CHAMBERLAIN déclare « Nous sommes une race maitresse prédestinée par nos qualités aussi bien que par nos vertus de s’étendre dans le monde ».
2-LA POLITIQUE FRANCAISE
La France est entrée tardivement dans la conquête coloniale car elle s’est heurtée à une vive opposition. En effet les nationalistes souhaitent que leur pays s’attelle à récupérer l’Alsace Loraine à l’Allemagne. Les socialistes quant à eux considèrent l’impérialisme comme le fruit du capitalisme, ils le combattent au nom de la liberté et de l’égalité entre tous les peuples. Parmi ces anticolonialistes on peut citer l’homme politique Georges CLEMENCEAU et l’écrivain ANATOLA France. Mais les hommes d’Etat vont finalement se lancer dans la colonisation. Les principaux défenseurs de l’impérialisme français sont l’avocat Jules FERRY et l’homme d’Etat Léon GAMBETTA qui trouvent que la colonisation est une voix idéale que toute nation industrielle doit emprunter.
3-LA DOCTRINE ALLEMANDE
L’Allemagne tarde à se lancer à l’impérialisme à cause de la réticence du Chancelier BISMARK qui considère la colonisation comme une source de dépense et de gaspillage. C’est sous la pression des firmes commerciales Woerman, Jantzen et Thormalen que ce pays va décider de conquérir les territoires d’outre mer. Comme impérialiste on peut citer les politiciens et les hommes d’affaire à l’instar de GUILLAUME II.
4-LA DOCTRINE ITALIENNE
L’Italie a également hésité à se lancer dans la conquête coloniale car elle venait juste de réaliser son unité. L’artisan de l’impérialisme italien est l’homme d’Etat CRISPI. Selon lui, l’Italie doit montrer sa puissance et sa vitalité en se lançant dans l’expansion coloniale. A cet effet, il déclare « pour confirmer notre unité retrouvée, allons montrer à ces barbares de l’Afrique du nord que nous sommes puissants ». Malheureusement, il va démissionner après le désastre d’Adoua en 1896.
5-LES AUTRES DOCTRINES ET LES GROUPES DE PRESSION
L’Espagne va se lancer à la conquête de l’Amérique latine. Le roi de Belgique Léopold II considère le Congo comme sa propriété privée. Il le cède à son pays en 1908 avant sa mort. Le ministre des affaires étrangères du Portugal ANTONIO ALVES lance son pays dans la colonisation de l’Angola, de la Guinée Bissau et du Mozambique.
Parmi les groupes de pression qui ont avancé des arguments en faveur de l’impérialisme, nous avons les écrivains, les militaires (à la recherche de la gloire et des galons) et les missionnaires. Ces derniers ont crée dans l’opinion publique un sentiment favorable à la colonisation en disant « il faut apporter les bienfaits de la civilisation et de l’évangile aux millions d’humains qui croupissent encore dans les ténèbres ».

CONCLUSION
Même si certains européens se sont opposés à la colonisation, elle a néanmoins été effective. Après avoir fixé quelques bases de l’impérialisme, les européens vont se lancer à la conquête de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique à travers des moyens pacifiques (des accords signés avec les populations autochtones dans l’intérêt de la métropole), et des moyens violents (explorations, guerres).