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Introduction
Le Commonwealth et la Francophonie sont des organisations à caractère culturel au sein desquelles les membres entretiennent des échanges divers sous l’égide de la Grande-Bretagne et de la France respectivement. Mais d’aucuns pensent que toutes ces structures sont les instruments du prolongement de la colonisation. Dès lors on se pose la question de savoir si le Commonwealth et la Francophonie sont des institutions de coopération ou de domination? Dans la suite de notre devoir nous allons présenter les éléments qui traduisent le néocolonialisme de ces deux structures et ceux qui montrent qu’elles sont des cadres de coopération et non de domination.

Développement
Le Commonwealth et la Francophonie sont des cadres qui traduisent le néocolonialisme de part leur historique, leur fonctionnement notamment. Le terme Commonwealth originellement est employé en 1921 pour désigner un regroupement des dominions anglais : Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Union Sud-Africaine. Avec le temps le Commonwealth va s’élargir aux anciennes colonies britanniques et en 1949 naît le Commonwealth moderne. Tous les États membres reconnaissent le souverain britannique comme le chef du Commonwealth. La Grande-Bretagne a donc créé cette organisation pour maintenir son influence sur ses anciennes possessions coloniales. Par ailleurs le siège du Commonwealth se trouve à Londres capitale d’État du Royaume-Uni et la langue exclusive de travail est l’anglais. La Francophonie quant à elle a aussi une origine historique. En effet ce terme a été employé pour la première fois en 1880 par le géographe français Onesime Reclus pour désigner l’ensemble des peuples parlant la langue française comme langue maternelle, officielle ou véhiculaire. Mais ce n’est qu’en 1985 que naît la Francophonie institutionnelle à Paris érigée en siège de l’organisation. Le parrain de cette institution reste le chef de l’État français et sa langue de travail est le Français. Tout ceci nous amène à conclure que le Commonwealth et la Francophonie sont des instruments du néo-colonialisme au service de la Grande-Bretagne et de la France.
Même au niveau du fonctionnement on lit le néocolonialisme. La Grande-Bretagne et la France durcissent souvent le ton à l’égard de leurs partenaires lorsque le pouvoir en place dans l’un des Etats membres prend une position contraire à la leur. C’est le cas du Royaume-Uni sous John Major (1er ministre) à l’égard du président nigérian SANI Abatcha de 1993 à 1998. Au sommet de la Baule en France en Juin 1990, les exigences du président français François Mitterand en matière de l’application de la démocratie dans les pays africains prennent les allures de « diktat ». En outre lors de toutes les élections notamment présidentielles en Afrique les organisations internationales, envoient toujours des commissions d’observations, signe de paternalisme du temps colonial. De tout ce qui précède, on demeure convaincu que l’opinion selon laquelle la Francophonie et le Commonwealth visent à pérenniser la domination des anciennes métropoles est fondée car l’influence de la France et de la Grande-Bretagne sur leurs anciennes possessions est restée grande. Toutefois doit-on perdre de vue les actions positives et dénuées de tout calcul d’intérêt de ces organisations internationales ?
Le Commonwealth et la Francophonie sont des cadres de coopération internationale et non de domination. Cette coopération est multiforme : culturelle, politique, économique…
Les institutions de la Francophonie et du Commonwealth prouvent que les échanges au sein de ces deux ensembles sont francs et que les États membres sont tous au même pied d’égalité. C’est le cas au sein de la Francophonie des organes tels que : l’association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), l’Agence Universitaire de la Francophonie (APF), la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports créée en 1969 qui est à l’origine du projet des jeux de la Francophonie adopté en 1987 à Québec… Presque les organes de fonctionnement existent du côté du Commonwealth : le programme de Commonwealth pour la jeunesse, le fonds du Commonwealth pour la coopération technique, la Commonwealth African investment FUND (COMAFIN)…par ailleurs, contrairement à l’époque coloniale où les liens au sein des empires coloniaux revêtaient un caractère de « pacte colonial », les États membres du Commonwealth et de la Francophonie sont libres d’adhérer ou non aux conventions établies. D’ailleurs tous les États anciennement colonisés par la France ou la Grande-Bretagne ne sont pas tous membres de la Francophonie ou du Commonwealth c’est le cas de l’Égypte et des États-Unis anciennes colonies anglaises qui ne font pas partie du Commonwealth. De même l’Algérie ancienne possession française n’est pas membre de la Francophonie ; par ailleurs le Commonwealth et la Francophonie admettent dans leur rang les États qui n’avaient jamais été ni colonies anglaises, ni possessions françaises. C’est le cas du Mozambique, naguère colonie portugaise qui est membre à la fois de la Francophonie et du Commonwealth ; c’est le cas également du Cap-Vert, de la Guinée Équatoriale, de la R.D.C, de l’Égypte, respectivement anciennes colonies portugaise, espagnole, belge et anglaise qui ont été admis comme membres de la Francophonie.
En outre nous ne pouvons pas rester insensibles aux actions économiques et humanitaires de la Francophonie et du Commonwealth à l’endroit des pays du Tiers-monde. Nous citerons à titre d’exemples : l’octroi des bourses d’études et de perfectionnement, financement de production des films, financement de nombreux projets de développement économique (élevage, agriculture…), l’octroi des enseignants aux universités du Tiers-monde…

Conclusion
Le Commonwealth et la Francophonie ont des origines coloniales compte tenu de leur historique et leur composition qui fait état d’un nombre écrasant des anciennes colonies françaises ou anglaises. En outre la coopération que la France et la Grande-Bretagne entretiennent avec leurs partenaires du Tiers-monde revêt le plus souvent un caractère d’assistance et non de partenariat réel, ce qui semble perpétuer la dépendance. Toutefois, les objectifs et les institutions de la Francophonie et du Commonwealth sont de loin différents à ceux des empires coloniaux. Les organisations internationales en général demeurent des structures importantes pour les pays en développement. Néanmoins ces derniers ne gagneraient-ils pas à savoir tirer suffisamment profit de ces relations multilatérales sans que leurs valeurs culturelles ne soient compromises?